Des chauffeurs d’autobus en lutte pour une bonne convention !

Les membres du syndicat ont débuté des moyens de pression depuis lundi matin.

Le 17 novembre 2019, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi transport Drummond inc. – CSN ont voté à l’unanimité pour un mandat de moyens de pression incluant une banque de 6 journées de grève. Le mandat de grève sera utilisé au moment jugé opportun. Pour les membres du syndicat, l’objectif est d’obtenir des augmentations de salaire à la hauteur de leurs responsabilités et compétences. Les travailleuses et travailleurs de Multi-transport sont des chauffeurs d’autobus qui offrent le service de transport urbain à la ville de Drummondville. Ceux-ci ont quitté un syndicat de boutique en février 2019 afin de se donner un meilleur rapport de force dans leur négociation.

« Devant l’écart majeur entre nos demandes salariales et l’offre patronale, il est devenu essentiel de se doter d’un mandat clair pour mettre de la pression sur l’employeur.  La négociation se déroulait bien depuis le début, mais le dépôt des offres monétaires patronales nous a mené à cette décision. » de mentionner Gilbert Bondu, président du syndicat.

Les membres du syndicat ont débuté des moyens de pression depuis lundi matin. Pour le moment, nous gardons le mandat de grève comme recours ultime dans l’éventualité où l’employeur ne bonifierait pas son offre monétaire. Les parties devraient se rencontrer incessamment afin de poursuivre les négociations et tant et aussi longtemps que nous aurons l’impression de pouvoir obtenir un règlement à la hauteur de nos attentes, nous resterons à la table de négociation.

Réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail : le gouvernement ne peut plus attendre

Dans sa forme actuelle la Loi sur la santé et la sécurité du travail et ses mécanismes de prévention excluent la majeure partie des travailleuses et des travailleurs (environ 80%) du Québec.

La CSN  souhaite lancer un message clair et urgent au Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, afin qu’il procède rapidement au dépôt de son projet de loi visant à réformer le régime de santé et sécurité du travail québécois.

« Nous sommes préoccupés de voir que la session parlementaire avance et qu’il n’y a toujours pas eu de dépôt, alors que nous constatons que de nombreux projets de loi sont priorisés par le gouvernement et sont même mis sur la voie rapide. Ce qu’on souhaite maintenant, c’est qu’ils consacrent un peu de cette énergie à offrir aux travailleuses et aux travailleurs une réforme de la loi sur la santé et la sécurité du travail adaptée aux nouvelles réalités. Nous croyons que ce dossier mérite de figurer parmi les priorités », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

Des mécanismes de protection pour tous
Selon le vice-président de la CSN, il est urgent d’agir car, dans sa forme actuelle, la Loi et ses mécanismes de prévention excluent la majeure partie des travailleuses et des travailleurs (environ 80%) du Québec. « À l’origine, soit en 1979, le gouvernement avait identifié six groupes prioritaires pour instaurer une application progressive de la Loi et de ses mécanismes de protection, or l’application intégrale de celle-ci s’est arrêtée aux deux premiers groupes. Ce qu’on demande, c’est de ne plus avoir de groupes prioritaires afin que la Loi et ses mécanismes puissent s’appliquer à tous les milieux de travail, incluant notamment l’industrie de la construction » ajoute Jean Lacharité.

Ces mécanismes se traduisent par l’obligation, pour un employeur, d’avoir un programme de prévention, un programme de santé spécifique à l’établissement, un comité de santé et de sécurité du travail et, enfin, d’assurer la présence d’un représentant à la prévention.

« Il y a un énorme rattrapage à faire pour que la Loi sur la santé et la sécurité du travail soit à la hauteur des défis rencontrés quotidiennement par nos travailleuses et nos travailleurs. Nous sommes inquiets de voir que le temps passe et que la réforme se fait toujours attendre. C’est une priorité pour la CSN et il est grand temps que cela le devienne pour le gouvernement », conclut le vice-président.

Afin de continuer cet important travail, la CSN tiendra d’ailleurs une coordination nationale en santé et sécurité au travail (SST) ce vendredi 22 novembre. À cette occasion les représentants SST de la CSN, ceux des huit fédérations et des conseils centraux se réuniront afin de faire le point sur la question.

Cafouillage informatique à la STM : 606 autobus sur la voie de garage

Le « projet vision », un nouveau système informatisé d’approvisionnement des pièces et de répartition des tâches, ne permet pas d’organiser le travail de façon efficace.

Les travailleuses et les travailleurs du Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN) dénoncent le cafouillage causé par un nouveau programme informatique qui ralentit indûment les travaux de réparation ou d’entretien des véhicules et fait en sorte que 606 autobus étaient immobilisés la semaine dernière, en attente de réparation.

Le « projet vision », un nouveau système informatisé d’approvisionnement des pièces et de répartition des tâches, ne permet pas d’organiser le travail de façon efficace. Des problèmes d’approvisionnement des pièces mécaniques sont occasionnés, ce qui provoque des délais pour que les mécaniciens puissent faire leur travail et effectuer les réparations nécessaires des autobus. « Certains travailleurs sont payés en temps supplémentaire même s’il manque parfois de pièces pour faire les réparations », souligne Gleason Frenette. En temps normal, ceux qui réusinent les pièces travaillent plus d’heures en ce moment pour que les tablettes soient pleines quand le plus dur de l’hiver arrivera. Or, ce n’est pas le cas en ce moment. On attend plutôt que le système informatique donne les ordres.

« Les employé-es sont préoccupés par la sécurité du public et par le fait que de plus en plus de tâches sont confiées à l’externe », a déclaré Gleason Frenette, président du STM-CSN.

Ce dernier rappelle que dans le conflit de travail de l’an dernier, la STM avait traîné le syndicat devant le Tribunal administratif du travail en affirmant que les services essentiels n’étaient pas assurés. Plus de 600 autobus étaient alors en attente de réparation. « Pourquoi c’était urgent et essentiel de régler le problème en 2018 et que ce ne le serait pas maintenant », s’interroge Gleason Frenette, qui estime que le respect des services essentiels ne devrait pas être assuré seulement quand l’employeur en fait la demande lors d’un conflit de travail.

Travaux à l’externe
Une autre variable nuit à l’efficacité des travaux d’entretien : les rappels de service demandés par le constructeur sont effectués à Saint-Nicolas, près de Québec, ce qui fait perdre du temps en transport des autobus. Il serait pourtant possible de faire le travail à l’interne, à Montréal, comme cela s’est déjà fait dans le passé.

La grève chez Tshiuetin est momentanément suspendue pour laisser place à un blitz de négociation

Le syndicat se donne quatre semaines pour régler la négociation et trouver un terrain d’entente concernant des points toujours en suspens, notamment certains avantages pécuniaires et le mouvement de personnel.

Les travailleuses et travailleurs de Tshiuetin ont voté massivement pour la suspension de la grève déclenchée le 27 septembre dernier. Ils retourneront donc au travail dès le 18 novembre prochain et entreprendront un blitz de négociation jusqu’au 15 décembre afin de tenter de s’entendre.

« Le syndicat se donne quatre semaines pour régler la négociation et trouver un terrain d’entente concernant des points toujours en suspens, notamment certains avantages pécuniaires et le mouvement de personnel », souligne le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault.

Points en litige
Rappelons à ce titre que l’employeur demande aux syndicats d’accepter sa proposition de ramener la semaine de travail de 40 à 35 heures pour tous, sans compensation, et de réduire le nombre annuel de voyages pour le train de passagers. En contrepartie, il accorderait une rétroactivité salariale de 2,5 % pour la période du 1er avril 2018 au 31 mars 2019. La portion des augmentations débutant le 1er avril 2019 reste à négocier durant le blitz.

Les salarié-es œuvrant au transport de minerai, pour leur part, auront maintenant un horaire de 10 heures par jour pour une période de 14 jours, soit un total de 140 heures. « Ils ont accepté de diminuer le nombre d’heures payées sur une période de 14 jours, tout en obtenant la possibilité de faire des heures supplémentaires lorsque c’est nécessaire », ajoute Jean-Pierre Bourgault.

Par ailleurs, l’employeur souhaite créer de la flexibilité qui lui permettrait de régler le problème de pénurie dans l’une de ses divisions en allant chercher de la main-d’œuvre dans l’autre. « Les syndiqué-es ne sont pas en désaccord avec le principe, mais veulent, dans un premier temps, que le travail soit offert aux employé-es de la division concernée avant d’être offert à l’autre. Il y a eu de bonnes discussions à ce sujet lors des séances de négociation précédentes et nous sommes persuadés de pouvoir régler cette question dans le blitz de négociation à venir », renchérit le président du Conseil central de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

« Les employé-es de Tshiuetin entendent mettre tous les efforts nécessaires afin de régler le litige. Les syndicats ont d’ailleurs montré de l’ouverture au sujet des mouvements de main-d’œuvre, mais souhaitent les encadrer pour diminuer le mécontentement des travailleuses et des travailleurs des deux divisions. Quoi qu’il advienne, ceux-ci pourront compter sur la CSN pour les soutenir tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause », concluent les deux porte-paroles.

Pour information
Ariane Gagné
514 349-1300

Le syndicat des chauffeurs invite le président du RTC à plus de considération

Déclarations malheureuses sur les ondes

Québec, 4 novembre 2019. – Dans la foulée des déclarations malheureuses de M. Rémy Normand sur les ondes d’une radio de Québec, le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (SETPQM) invite le président du Réseau de transport de la Capitale à plus de considération et à prendre du recul.

« On ne fait pas de sortie médiatique habituellement, mais là, les gens sont indignés », explique Hélène Fortin, présidente du syndicat représentant les chauffeurs du RTC. La présidente du syndicat souhaite rétablir les faits : « Ça fait partie du travail des chauffeurs de compléter un rapport de défectuosité afin d’orienter le travail des employés d’entretien.  Ce sont les chauffeurs qui vivent avec les midibus tous les jours et ils sont très bien placés pour émettre une opinion. »

« Les chauffeurs ne sont pas réfractaires aux changements. Ils veulent simplement un outil de travail adéquat » poursuit Hélène Fortin. La présidente du syndicat rappelle que, dès la réception des premiers prototypes, les chauffeurs ont constaté des problèmes. C’est pourquoi, l’organisation syndicale a commandé un rapport d’ergonomie à un spécialiste. « Nous avons déposé le rapport en mars 2018 et relancé l’employeur en avril 2019. Depuis la semaine dernière, le dossier est entre les mains de la CNESST », révèle Mme Fortin. Les chauffeurs demandent un poste adapté à la réalité d’aujourd’hui, sans risque de blessures et sur lequel ils sont en plein contrôle du véhicule.

« On ne conteste pas qu’il y ait beaucoup d’ajustements lors de l’introduction d’un nouveau véhicule et que la situation est en quelque sorte normale. Cependant, j’invite le président à être prudent et à prendre du recul », mentionne Hélène Fortin. Pour le syndicat, il est clair que ce n’est pas en insultant les employés du transporteur et en se privant des observations des professionnels qui sont aux premières lignes que l’on améliorera le transport en commun à Québec.

À propos du SETPQM

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 950 chauffeurs. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.