L’importance d’une bonne ergonomie

Il faut aménager son environnement de travail pour adopter des postures plus favorables, sans quoi c’est la douleur quasi assurée.

Du jour au lendemain, pour éviter la propagation de la COVID-19, bien des organisations et des entreprises québécoises se sont mises au télétravail. Dans ce premier d’une série d’articles sur le sujet, l’ergonome de la CSN, Patricia Richard, rappelle aux travailleuses et aux travailleurs peu habitués au travail à domicile les principes à respecter pour aménager leur poste à la maison.

Plusieurs personnes disposent déjà d’un endroit dédié au travail à la maison, mais encore faut-il qu’elles trouvent les postures les plus favorables afin de réduire la fatigue et d’éviter le développement de douleurs musculaires, souligne Patricia Richard.

Voici les principes à respecter pour aménager votre poste de travail existant :

  • Gardez vos épaules relâchées près du corps ; elles ne pas doivent pas être rehaussées par la hauteur de la surface de travail. Dans ce cas, rehaussez la hauteur de votre fauteuil.
  • Gardez les poignets et les coudes à la même hauteur. Si vos coudes ne sont pas égaux à vos poignets, ajustez la hauteur de votre chaise pour obtenir un angle droit au niveau des poignets.
  • Si vous avez des appuis-bras, ajustez-les pour pouvoir déposer les coudes et les avant-bras sans écart ou élévation des épaules. Si cela est impossible, ou si vous n’avez pas d’appui-bras, déposez vos avant-bras directement sur la table.
  • Le cou ne doit pas être trop fléchi vers l’avant, ajustez la hauteur de l’écran afin de conserver la tête droite. La ligne de regard doit être vis-à-vis le haut de votre écran.
  • Si vous portez des verres à foyer progressif ou à double foyer, la trajectoire de votre regard à l’écran doit être à la même hauteur que votre foyer. Ainsi, votre écran sera plus bas.
  • Si vous ne touchez pas au sol avec vos pieds, placez un repose-pied afin de déposer les pieds sur une surface solide. Un repose-pied de fortune peut très bien faire l’affaire (boîte, poubelle, valise, etc.).

Travailler sur un ordinateur portable, une autre histoire
Il est difficile de suivre les principes d’ergonomie cités précédemment lorsqu’on travaille avec un ordinateur portable. « Si on veut placer le clavier à une hauteur convenable pour les poignets, la tête doit être penchée pour consulter l’écran. Si on veut positionner l’écran à une hauteur permettant une posture droite du cou, les poignets, les bras et le dos se retrouvent dans une posture très inconfortable. Des douleurs apparaissent alors après peu de temps », explique Patricia Richard.

Il faut donc aménager son environnement de travail pour adopter des postures plus favorables, sans quoi c’est la douleur quasi assurée. On peut, par exemple, relier son portable à un écran externe ou encore utiliser un clavier et une souris externes et rehausser son écran. Si vous n’avez d’autre choix que de travailler sur la table de la cuisine, pensez à élever la hauteur de votre chaise avec des coussins. Vous pouvez aussi utiliser un coussin au niveau de votre dos pour plus de confort ainsi qu’un livre, un plat, ou un autre objet pour surélever votre écran.

Varier, ça fait du bien
Quand on bosse à la maison, il peut être intéressant de modifier nos positions de travail, tout respectant, bien sûr, les principes d’ergonomie. Vous avez un comptoir haut ? Pourquoi ne pas en profiter pour travailler en position debout à l’occasion ? Vous pouvez aussi travailler dans le salon de temps à autre ! L’utilisation d’un coussin ou d’un plateau-repas peut être utile pour déposer votre portable afin d’obtenir une posture confortable pour les bras. Pensez à ajuster l’angle et la distance de votre écran afin d’optimiser la posture du cou.

Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de prendre régulièrement des pauses. Après 30 à 60 minutes de travail sur un ordinateur portable, prenez quelques minutes de repos actifs. Levez-vous, étirez-vous et faites quelques exercices.

Bon télétravail !

Subvention salariale : un maximum d’entreprises doivent y avoir accès, plaident la CSN et la FTQ

Le gouvernement Trudeau se rend enfin à l’évidence : le meilleur moyen pour s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne manquent pas de liquidités au cours des prochains jours, c’est de faire en sorte que les entreprises puissent continuer à payer leurs employé-es.

La CSN et la FTQ se réjouissent de la décision du gouvernement fédéral d’accorder une subvention aux salaires des PME afin que celles-ci puissent maintenir la rémunération de leurs employé-es ainsi que leur lien d’emploi pendant la crise du coronavirus. Les centrales syndicales demandent toutefois que l’accès à cette subvention soit élargi à l’ensemble des entreprises canadiennes et que des mécanismes soient mis en place pour s’assurer que la totalité de ces subventions soient reçues par les travailleuses et les travailleurs.

« Le gouvernement Trudeau se rend enfin à l’évidence : le meilleur moyen pour s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne manquent pas de liquidités au cours des prochains jours, c’est de faire en sorte que les entreprises puissent continuer à payer leurs employé-es, se réjouit le président de la CSN, Jacques Létourneau. Quand on constate les délais beaucoup trop longs à l’assurance-emploi et ceux qui se profilent pour la Prestation canadienne d’urgence, le gouvernement fédéral se devait d’ajuster le tir. C’est une très bonne nouvelle. »

Pour le président de la FTQ, Daniel Boyer, des mécanismes très rigides doivent être mis en place pour s’assurer que ces subventions soient entièrement consacrées à la rémunération des employé-es. « Il n’est pas question pour nous que cet argent se retrouve dans les poches des actionnaires, souligne-t-il. La subvention des salaires est un mécanisme qui permet aux salarié-es de continuer à recevoir leur revenu tout en maintenant leur lien d’emploi. Ça sécurise tout le monde et ça va nous permettre de mieux redémarrer l’économie une fois que cette crise sera passée. »

Les porte-parole syndicaux demandent maintenant à Ottawa d’élargir les modalités d’accès à cette subvention. « Par souci d’équité, on ne comprend pas pourquoi certains travailleurs devraient se tourner vers l’assurance-emploi alors que d’autres auraient droit à 75 % de leur revenu, et ce, selon le seul critère de la taille de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Restreindre cette aide aux seules PME ne nous apparaît pas judicieux, compte tenu de l’ampleur de la crise et du nombre phénoménal de mises à pied à travers le pays », ont-ils indiqué.

Ensemble, la FTQ et la CSN représentent près d’un million de travailleuses et de travailleurs du Québec, dans tous les secteurs d’activités.

Pour information
François L’Écuyer
514 949-8973

Services de garde d’urgence : des éducatrices qui se portent volontaires

La FEESP–CSN demande que l’effort des employé-es des services de garde scolaires soit reconnu et qu’une prime soit prévue.

Les éducatrices qui travaillent dans les services de garde d’urgence en milieu scolaire le font en majorité sur une base volontaire et sans aucun avantage financier. « On est vraiment fiers de notre monde », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

De façon générale, une rotation s’effectue entre les employé-es et chaque personne accomplit son nombre d’heures habituel. À certains endroits, il y avait même plus de volontaires que nécessaire et il a fallu désigner les personnes en fonction de l’ancienneté.

Annie Charland souligne cependant qu’en raison de directives du ministère de l’Éducation qui manquent de clarté, certains services de garde scolaires d’urgence (une minorité) ont toutefois forcé le personnel qui travaillait déjà dans un service choisi par le gouvernement à se présenter. Il faut savoir que beaucoup moins de la moitié des services de garde scolaires sont ouverts en ce moment. Il s’agit souvent de ceux qui sont près des hôpitaux.

Primes demandées
Dans le cadre de la négociation du secteur public, la FEESP–CSN demande que l’effort des employé-es des services de garde scolaires soit reconnu et qu’une prime soit prévue.

Cette prime est d’autant plus justifiée que certaines éducatrices, dont le salaire fluctue entre 20,98 $ et 24,02 $ l’heure, gagnent en deçà de la prestation canadienne d’urgence, qui s’élève à 2000 $ par mois. La majorité d’entre elles travaillent en effet moins de 26 heures par semaine et certaines effectuent aussi peu que 15 ou 20 heures.

Source
Thierry Larivière

Les banques alimentaires… en attendant Ottawa

Le premier ministre du Québec a tenté de calmer le jeu aujourd’hui en assurant que son gouvernement allait prendre les dispositions nécessaires… pour renflouer les banques alimentaires.

Les banques alimentaires… en attendant Ottawa
Alors que les voix s’élèvent à l’endroit des longs délais envisagés avant que les prestations canadiennes d’urgence ne soient reçues – autour du 16 avril, de l’aveu même de Justin Trudeau –, le premier ministre du Québec a tenté de calmer le jeu aujourd’hui en assurant que son gouvernement allait prendre les dispositions nécessaires… pour renflouer les banques alimentaires. Cette mesure vous apparaît-elle suffisante ? Jacques Létourneau en discutera en compagnie de Denis Lévesque ce soir. Autour de 21 h 35 sur LCN, en reprise vers 23 h 35 à TVA.

La FEESP–CSN invite certaines municipalités à se montrer conciliantes
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) invite certaines municipalités à se montrer conciliantes avec leur personnel en ces temps difficiles. Considérant la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes toutes et tous confrontés, la FEESP–CSN demande donc aux municipalités qui ne l’ont pas encore fait de mettre en place des mesures tout aussi exceptionnelles pour leurs employé-es.

Nouvelles CSN

Des rouleaux en Cascades
Les images ont fait le tour du Québec : des magasins pris d’assaut, des gens inquiets, affolés, obnubilés par l’angoisse suprême. La peur de manquer de papier-cul. « Ça va toujours rester un mystère pour moi », lâche au bout du fil Robert Deshaies, président du syndicat de l’usine Cascades à Candiac, qui fournit la chaîne Costco en papier hygiénique.

Centres d’hébergement privés : la santé et la sécurité avant tout
Au premier rang des préoccupations du secteur des centres d’hébergement privés : la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs. « Nous n’avons pas attendu que le gouvernement émette des recommandations », explique le représentant de ce secteur, Gilles Gagné.

La confusion règne chez IKEA
IKEA Canada a fait volte-face cette semaine, après s’être fait critiquer pour sa décision d’obliger ses employé-es à rentrer au travail même s’ils craignaient de contracter la COVID-19.

Services de garde d’urgence : des éducatrices qui se portent volontaires
Les éducatrices qui travaillent dans les services de garde d’urgence en milieu scolaire le font en majorité sur une base volontaire et sans aucun avantage financier. « On est vraiment fiers de notre monde », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Bilan au Québec
1629 cas confirmés (+290)
8 décès (+2)
106 personnes hospitalisées (+28)
43 personnes aux soins intensifs (+8)

La FEESP–CSN invite certaines municipalités à se montrer conciliantes

photo : Vintotal

Ces employeurs du secteur public ont une responsabilité sociale et économique importante et doivent donner l’exemple

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) invite certaines municipalités à se montrer conciliantes avec leur personnel en ces temps difficiles. Considérant la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes toutes et tous confrontés, la FEESP–CSN demande donc aux municipalités qui ne l’ont pas encore fait de mettre sur pied des mesures tout aussi exceptionnelles pour leurs employé-es. Ces mesures devraient leur permettre de conserver leur rémunération et ainsi d’éviter des mises à pied, à l’instar des mesures prises par le gouvernement et de plusieurs autres municipalités du Québec.

« Ces employeurs du secteur public ont une responsabilité sociale et économique importante et doivent donner l’exemple », a mentionné Denis Savard, président du secteur municipal de la FEESP–CSN. « Les revenus de ces employeurs ne subiront pas les impacts de la présente crise de la même façon que ceux d’une entreprise privée. Ils ont donc les moyens de trouver des solutions qui seront gagnantes pour l’économie et les services qu’ils donnent à la population », a-t-il ajouté.

« Un trop grand nombre de mises à pied pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’économie québécoise. N’oublions pas que les prestations d’assurance-emploi équivalent à seulement 55 % du salaire, ce qui pourrait causer une baisse importante de la consommation en ces temps où il est crucial de supporter nos PME et nos entreprises québécoises », s’est pour sa part exclamé André Lajoie, secrétaire général de la FEESP–CSN.

Pour information
Camille Godbout
Service des communications de la CSN
514 809-7940