Le personnel de soutien lance un cri de cœur

Sans ces budgets supplémentaires, nous laissons tomber le personnel de soutien qui tient nos écoles à bout de bras.

Réorganisation, désinfection, gestion des bulles-classes, la rentrée n’a pas été de tout repos pour le personnel de soutien scolaire et les effets se font déjà ressentir. « Nous sommes à pied d’œuvre dans les écoles afin de nous assurer que les élèves et le personnel soient en sécurité, mais nous manquons gravement de ressources pour y arriver », souligne Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Le personnel du soutien scolaire, qui regroupe notamment les concierges, secrétaires et employé-es des services de garde, lance un cri du cœur et dénonce le manque de ressources. « Nous recevons énormément d’appels de la part des travailleuses et travailleurs qui vivent de l’anxiété et de la détresse psychologique. On voit même des départs anticipés à la retraite ou carrément des démissions, parce que les gens n’en peuvent plus », ajoute Annie Charland, présidente du Secteur scolaire FEESP–CSN. « Nous avons des solutions pour contrer cette surcharge de travail, et c’est maintenant que nous devons agir si nous voulons endiguer l’hémorragie. »

Les syndicats proposent notamment l’ajout d’heures aux employé-es qui n’ont pas un horaire à temps complet et, pour le personnel des autres classes d’emploi également à temps partiel comme les éducatrices en service de garde ou les surveillants, la possibilité d’effectuer des tâches de désinfection et de secrétariat, pour ne nommer que celles-ci. « Le ministère de l’Éducation doit financer adéquatement les centres de services scolaires notamment pour l’embauche de personnel relié au travail additionnel causé par la COVID-19. Sans ces budgets supplémentaires, nous laissons tomber le personnel de soutien qui tient nos écoles à bout de bras » de conclure Mme Charland.

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