Transport scolaire : les conducteurs ne sont pas informés des cas de COVID-19

Stephen Gauley rappelle que les plus jeunes élèves, jusqu’à la 4e année du primaire, ne portent pas de masque et s’assoient bien souvent en avant, parfois à moins de deux mètres du conducteur ou de la conductrice, et ce, pendant plus de 15 minutes.

« Nous avons le droit de savoir. D’autant plus que certains transporteurs scolaires, en particulier l’importante entreprise Sogesco, n’ont malheureusement pas installé de barrières de protection dans leurs véhicules alors qu’il s’agit du meilleur moyen de protéger les conducteurs et les conductrices contre la COVID-19 », affirme Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Ce dernier rappelle que les plus jeunes élèves, jusqu’à la 4e année du primaire, ne portent pas de masque et s’assoient bien souvent en avant, parfois à moins de deux mètres du conducteur ou de la conductrice, et ce, pendant plus de 15 minutes. Le président rappelle aussi qu’une proportion importante de conducteurs et de conductrices ont 60, voire 70 ans et plus. Ils sont donc plus vulnérables que le reste de la population face au coronavirus.

Le ministère de l’Éducation du Québec demande déjà aux écoles où survient un cas d’avertir tous les parents et le personnel de l’établissement. Les directives du ministère stipulent aussi qu’il pourrait convenir d’informer les fournisseurs des centres de services scolaires, comme les transporteurs scolaires, mais ce n’est pas une exigence. « Nous demandons au ministère de modifier ses règles pour exiger que l’information sur les cas de COVID-19 soit transmise aux conducteurs et aux conductrices », insiste Jean-Pierre Bourgault, vice-président de la FEESP-CSN. L’information est facile à établir puisqu’un système informatisé permet de savoir dans quel circuit chaque élève se trouve.

Plusieurs bulles par autobus

Pour le moment, l’enquête de la Santé publique se fie sur les élèves atteints par la COVID-19 pour connaître l’identité des personnes avec qui ils ont été en contact dans les jours qui précèdent l’obtention de leur résultat positif. « Les contacts dans l’autobus ne doivent pas être oubliés », rappelle Stephen P. Gauley en précisant que des élèves de plusieurs classes et parfois de plusieurs écoles utilisent le même autobus dans une même journée.

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