Vote à l’unanimité contre l’offre finale et globale, et ce, malgré la menace de lock-out pour le STT de l’Aéroport de Gatineau (CSN)

Réunis en assemblée générale le 18 janvier 2021, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Aéroport de Gatineau (CSN) ont pris connaissance de l’offre finale et globale de l’employeur, l’Aéroport exécutif de Gatineau-Ottawa, déposée le 22 décembre 2020 dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective échue depuis maintenant plus d’un an, soit depuis le 1er janvier 2020.

Malgré le fait que l’employeur ait menacé les membres du syndicat de décréter un lock-out si l’offre était rejetée par ces derniers, les travailleurs ont rejeté, et ce, à l’unanimité, l’offre finale et globale de l’employeur lors d’un vote tenu à scrutin secret le 19 janvier 2021.

Pour Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO-CSN), il est intolérable que l’employeur agisse de façon aussi cavalière en menaçant les travailleurs d’un lock-out pour influencer leur vote. Il est tout aussi inacceptable que le conseil d’administration de l’Aéroport exécutif Gatineau-Ottawa envisage de mettre en lock-out ses travailleurs en période de pandémie. Rappelons que M. Jean-François Leblanc, conseiller municipal à la Ville de Gatineau, siège au conseil d’administration de l’Aéroport exécutif Gatineau-Ottawa à titre de représentant de la Ville de Gatineau qui est un partenaire de cet aéroport. Est-ce que la ville portera l’odieux de mettre en lock-out 6 travailleurs en période de pandémie ?

L’un des principaux points en litige dans cette négociation concerne une lettre d’entente sur la question du travail spécifique fait à l’aéroport. L’employeur veut se donner tous les droits quant aux tâches de travail qui sont déjà prévues pour les travailleurs couverts par le certificat d’accréditation syndicale. L’employeur souhaite pouvoir, à sa guise, donner certaines de leurs tâches à des travailleurs hors de l’unité d’accréditation sans que le syndicat ait un mot à dire.

Par ailleurs, nous sommes conscients que la pandémie a pour effet une diminution des activités à l’aéroport et qu’un lock-out permettrait à l’employeur à renflouer ses coffres en économisant des frais de salaires sur le dos des travailleurs pour la durée du lock-out. Cependant, il est à souligner que, depuis le début de la pandémie, le syndicat renouvelle, de mois en mois, une lettre d’entente permettant à l’employeur de diminuer ses heures d’ouverture, ayant pour impact de réduire les heures de travail des employés temporaires.

Le comité exécutif du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Aéroport de Gatineau (CSN) avec l’appui de la FEESP-CSN et la CSN, verra à dénoncer cette situation. Nous invitons aussi l’employeur à retourner à la table de négociation, et ce, de bonne foi, pour en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties et éviter un conflit de travail en cette période déjà difficile pour tous.

Pour information
Julie Brodeur
Conseillère syndicale SAMVR-CSN
819 643-8706
julie.brodeur@csn.qc.ca