Les employé-es de quatre piscines gérées par la SODEM en grève : RCR pour les salaires !

En grève depuis le 1er mars, les employé-es des centres aquatiques de Saint-Laurent, LaSalle, Varennes et de la Piscine St-Roch à Montréal, ont manifesté cet après-midi afin d’exiger que l’employeur revienne à la table de négociation. Ces employé-es sont regroupé-es au sein du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Centres aquatiques du Québec (STTCAQ–CSN) qui est affilié à la Confédération syndicats nationaux (CSN).

« Ça fait deux ans que ce syndicat est en négociation. Actuellement, les employé-es sont payé-es 13,10 $/h. Et après deux ans de négociation, l’employeur (la SODEM) leur offre 13,55 $/h. 13,55 $/h, c’est 45 sous de plus que le salaire minimum actuel. C’est carrément humiliant, considérant les qualifications des employé-es et sachant que dans d’autres grandes villes, le taux horaire offert pour le même type d’emploi avoisine en moyenne les 18 $ l’heure! », déclare Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pour Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), la SODEM doit revoir son offre. « La demande initiale des employé-es était d’un salaire horaire de 20 $. Ils ont revu leur demande à la baisse en proposant 17 $/h. Ça serait la moindre des choses que l’employeur soit de bonne foi en augmentant lui aussi son offre! Parce que 13,55 $/h, ça ne rime pas du tout avec bonne foi! Au contraire, les employé-es vont avoir besoin de RCR avec ce salaire! », affirme Mme Ide.

Le STTCAQ–CSN demande à l’employeur de revenir à la table de négociation. « Depuis que nous avons voté la grève le 22 février dernier, la SODEM fait preuve de mauvaise foi. Ses représentants ont quitté la table de négociation le 25 février, ils nous ont envoyé une mise en demeure lundi dernier. Mardi, ils ont intenté une injonction contre nos lignes de piquetage en disant que nous empêchions les gens d’entrer dans les installations aquatiques, ce qui est faux. Nous avons d’ailleurs contesté l’injonction et nous avons gagné. Ils ont aussi fait une demande d’arbitrage. Mais d’ici à ce qu’un arbitre soit nommé, il y a encore possibilité de négocier. Nous demandons à la SODEM de revenir à la table de négociation sans plus attendre », déclare Sophianne Leclair, porte-parole du comité de négociation du STTCAQ–CSN.

L’offre salariale de la SODEM est grandement inférieure à la moyenne pour des emplois similaires. La Ville de Longueuil paie un taux horaire de 18,59 $ aux employé-es de ses centres aquatiques; 20,36 $/h à Cowansville et Boucherville. « Ce n’est pas parce que la majorité des travailleuses et travailleurs sont des adolescentes, des adolescents ou de jeunes adultes que cela veut dire qu’on peut leur rire au nez en pensant qu’on peut leur passer n’importe quoi! La SODEM doit bien se rendre compte maintenant que c’est tout le contraire! Les membres du STTCAQ–CSN démontrent bien par leurs actions qu’ils savent que des luttes syndicales sont nécessaires pour obtenir de bonnes conditions de travail. Ils ne sont pas près de baisser les bras », termine Éric Lalancette, vice-président du Conseil central de la Montérégie de la CSN.