Des dizaines d’employé-es à temps partiel vont perdre jusqu’à 49 % de leurs revenus, soit jusqu’à 900 $ par mois de leur modeste salaire, ce qui les empêchent d’avoir accès à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) ou à l’assurance-emploi. – Jean-François Mauger, président du STTUBAnQ–CSN
En cette journée d’Halloween, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN (STTUBAnQ–CSN) a tenu une manifestation devant la Grande Bibliothèque afin de dénoncer les coupes d’heures qui touchent plus d’une vingtaine de salarié-es surnuméraires et occasionnels.
« Nous nous sentons complètement abandonnés par la direction de BAnQ, par le secrétariat du Conseil du trésor et par le gouvernement de François Legault et celui de Justin Trudeau. Des dizaines d’employé-es à temps partiel vont perdre jusqu’à 49 % de leurs revenus, soit jusqu’à 900 $ par mois de leur modeste salaire, ce qui les empêchent d’avoir accès à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) ou à l’assurance-emploi. En tout, ce sont plus de 300 heures qui ont été coupées à partir du 1er octobre et, depuis ce temps, les retards s’accumulent dans les mises de côté des documents pour les usagères et usagers. Sans aucun filet social, nous en sommes à organiser des levées de fonds afin de les soutenir, de dénoncer Jean-François Mauger, président du STTUBAnQ–CSN. À la fin de cette semaine, la direction de BAnQ va leur redistribuer à peine 140 heures, mais il s’agit d’une mesure temporaire et nous ignorons toujours combien de temps va durer la pandémie ».
« Nous comprenons totalement la détresse vécue par ces travailleuses et ces travailleurs déjà précaires à un moment où nous devrions tout mettre en œuvre pour nous soutenir collectivement. Nous interpellons donc le secrétariat du Conseil du trésor, le ministère de la Culture et la direction de BAnQ afin de tout mettre en œuvre pour les soutenir. À cet égard, alors que le service de « prêt à emporter » demeure ouvert au public et que la pandémie de COVID-19 restreint drastiquement les activités de la population, la direction de la Grande Bibliothèque pourrait tout simplement en faire la promotion. L’employeur nous semble passif et trop peu créatif envers ses salarié-es au point où le syndicat a dû produire lui-même une publicité pour faire la promotion de ce service », de souligner Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
« Nous sommes solidaires avec les travailleuses et les travailleurs qui font face à cette situation. Actuellement, les organismes gouvernementaux ont la fâcheuse tendance à profiter de la crise pour faire des économies sur le dos de leurs salarié-es. Toutefois, d’autres bibliothèques, dont la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec, poursuivent leurs activités en maintenant tout leur personnel à l’emploi. Je suis convaincue que si la direction de BAnQ démontrait autant de créativité que ses salarié-es et qu’elle leur accordait le soutien qu’ils méritent, nous serions toutes et tous gagnants, au final », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics. Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.