Dans la présente étude, le manque criant de locaux a aussi été démontré alors que près du quart des répondantes ont dit devoir utiliser les corridors d’école comme lieu de garde.
À la suite d’un sondage mené auprès de 2 707 travailleuses des services de garde en milieu scolaire, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) présente aujourd’hui les résultats de cette enquête.
Si la présente crise sanitaire a montré la nécessité des services de garde pour la majorité des élèves du Québec, elle a également mis en lumière des problèmes préexistants dans le réseau scolaire. Parmi ceux-ci, une importante pénurie de travailleuses formées pour voir à la sécurité et au développement des enfants. C’est d’ailleurs avec stupéfaction que nous avons appris lors du dévoilement de la campagne « Je réponds présent » que le ministre ne prévoyait aucune formation particulière outre les cours de premiers soins pour les nouvelles venues. « Au lieu de voir les services de garde comme une salle d’attente pour les enfants qui y passent plusieurs heures, il est plus que temps que le gouvernement les perçoive comme un maillon incontournable dans le développement des enfants » déplore Gabrielle Messier, vice-présidente au secteur scolaire FEESP–CSN.
Le sondage nous apprend également que quatre éducatrices sur dix constatent régulièrement des dépassements au ratio prévu, qui est d’une éducatrice pour 20 élèves. Cette situation serait due, entre autres, à un manque d’attrait pour cette profession qui offre majoritairement des postes entre 15 h et 26 h réparties sur cinq jours et en heures brisées (le matin, le midi et après les classes). « Pour assurer un service de qualité et sécuritaire, particulièrement en temps de pandémie, le ministère ne peut passer outre une diminution réelle du nombre d’élèves par groupe » de rajouter Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.
Dans la présente étude, le manque criant de locaux a aussi été démontré alors que près du quart des répondantes ont dit devoir utiliser les corridors d’école comme lieu de garde. « Comment, en plein hiver, les éducatrices pourront-elles assurer la salubrité des lieux lorsqu’on leur demande d’utiliser les halls d’entrée ou les corridors? Il est urgent que le ministère actualise la réglementation sur les services de garde en milieu scolaire afin d’assurer autant la sécurité des enfants et du personnel que des activités développementales de qualité ! » de rajouter Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.
Pour nous, il est plus que temps que le gouvernement ouvre un dialogue avec les acteurs du milieu des services de garde scolaire pour garantir des environnements au service du développement et de la sécurité des élèves. « Concevoir le rôle de l’école en oubliant l’offre des services de garde c’est rater l’occasion de donner un véritable continuum de services aux élèves. Le personnel des services de garde scolaire fait maintenant partie intégrante de la vie de milliers d’élèves du Québec » de conclure Stéphanie Gratton.