Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des employés(es) de soutien du CÉGEP de l’Outaouais – CSN, affilié à Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), membres de la CSN, ont voté massivement en faveur d’un mandat d’augmentation des moyens de pression et de planification de la grève à exercer au moment jugé opportun.
« C’est un message on ne peut plus clair qu’envoie aujourd’hui le personnel des réseaux : nous ferons ce qu’il faut pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et agisse réellement pour que la crise dans les services publics se résorbe », lance Maxime Gagnon-Daniel, président du Syndicat des employés(es) de soutien du CÉGEP de l’Outaouais – CSN.
En négociation avec le Conseil du trésor depuis plus d’un an, les travailleuses et les travailleurs tiennent à rappeler que cette crise qui sévit actuellement dans les réseaux existait bien avant la pandémie. « Ce sont des décennies de négligence gouvernementale qui nous ont menés là où nous sommes présentement. Mais, après plus de deux ans au pouvoir, M. Legault ne peut plus rejeter la faute uniquement sur ses prédécesseurs. Lui qui ne cesse de répéter que les réseaux étaient fragilisés avant la crise de la COVID doit maintenant s’engager à faire partie de la solution, en donnant des mandats à ses porte-parole aux tables de négociation pour qu’on puisse enfin relever les services publics », ajoute Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO-CSN).
À la sortie de l’assemblée générale, le constat des travailleuses et des travailleurs est sans appel : les offres actuelles du gouvernement sont nettement insuffisantes. Pour Maxime Gagnon Daniel, président du SESCO-CSN, il est impératif que M. Legault et ses ministres responsables prennent acte du rejet catégorique de leurs offres. « Les employeurs veulent augmenter la précarité du personnel existant en s’attaquant à l’ancienneté et à la stabilité des horaires. De plus, le silence des représentants patronaux démontre un manque de respect envers le personnel de soutien, comme si nos conditions de travail ne les intéressaient pas. Ils ne sont pas à l’écoute de nos propositions », de dire M. Gagnon-Daniel.
Par l’intensification de leurs moyens de pression et par leur volonté exprimée de se préparer à exercer une grève si nécessaire, les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la CSN interpellent aussi la population du Québec. « C’est pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois qu’on se bat. Collectivement, on mérite mieux que ces services publics qui s’écroulent. Délestage massif dans le réseau de la santé et des services sociaux, réussite scolaire en péril pour de nombreux élèves et étudiants… On mérite beaucoup mieux. Le gouvernement doit agir, maintenant! », conclut M. Ibarra Ramirez, président du CCSNO-CSN.