Les agents des services correctionnels ont continué à mettre de la pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention collective en manifestant devant quatre établissements de détention lundi matin, soit les établissements de Roberval, de Sorel-Tracy, d’Amos et de New Carlisle.
« Le gouvernement semble vivre sur une autre planète, tonne Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). Il semble être le seul à ne pas comprendre la tension psychologique et les risques avec lesquels les agentes et agents doivent composer au quotidien dans l’exercice de leurs fonctions. »
Effectivement, selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, 88 % des Québécoises et Québécois considèrent que le métier d’agents des services correctionnels présente un niveau de risque élevé et 92 % de la population estime que la profession est difficile psychologiquement. Ce sondage conclut également que 87 % des répondants trouvent anormal le fait que les agents québécois aient un salaire inférieur de 20 % à celui des agents fédéraux et des agents provinciaux ontariens.
« Les nombreuses manifestations qui ont lieu dans les établissements de détention partout à travers la province depuis quelques semaines démontrent bien le ras-le-bol qui règne au sein du personnel, affirme la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la contribution essentielle des agentes et des agents. »
« Ça fait plus qu’un an que le gouvernement se traîne les pieds à la table de négociation, s’insurge M. Lavoie. Un moment donné, on épuise la patience des travailleuses et des travailleurs. Il va falloir que le gouvernement montre qu’il prend nos revendications au sérieux et qu’il est prêt à mettre en place les solutions qui s’imposent. »