Manifestation du personnel de soutien scolaire – Il faut mieux « panser » les conditions de travail des employé-es de soutien

Une centaine d’employé-es de soutien scolaire manifestent ce midi devant les bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor et des Comités patronaux de négociation à Montréal. « Nous refusons les offres patronales pour le renouvellement de nos conventions collectives. Depuis des années, la situation dans le milieu scolaire ne cesse de s’aggraver, une des solutions incontournables pour cesser cette aggravation consiste en l’amélioration des conditions de travail et salariales du personnel scolaire. Pourtant, le gouvernement et nos représentants patronaux ne nous « offrent » à peu près rien. Nous refusons ces miettes et nous les retournons à l’expéditeur ! On doit mieux « panser » nos conditions de travail » déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec.

Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, rappelle que dans une école, le personnel de soutien constitue 40 % du personnel. « Pourtant, on les oublie constamment, alors qu’ils sont les premiers à arriver le matin et les derniers à partir le soir. Sans eux, l’école prend le bord. Et que propose-t-on à une grande partie d’entre eux ? On leur propose de travailler moins de 26 heures par semaine, des horaires fractionnés et des hausses salariales dérisoires qui ne permettent pas de couvrir la hausse vertigineuse du coût de la vie. Si c’est votre façon de nous remercier, monsieur Legault, on repassera », enchaîne M. Brun.

François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), soulève que les problèmes existant dans le réseau d’éducation ont des impacts sur les services directs aux élèves et entravent quotidiennement le travail du personnel de soutien scolaire. « Un des grands problèmes que nous vivons, comme dans tous les secteurs des services publics, est la difficulté d’attractivité et de rétention. Nous mettons de l’avant plusieurs solutions pour s’assurer du bon fonctionnement des écoles et pour éviter que la qualité des services aux élèves ne diminue. Or, pour que les gens cessent de quitter le réseau en grand nombre, ce n’est pas sorcier, il n’y a pas d’autres options que d’améliorer les conditions de travail et salariales. Nous le savons, le gouvernement le sait, les représentants patronaux le savent. Mais on continue de nous faire jouer dans la maison des fous », déplore M. Enault.

Bertrand Guibord, secrétaire-général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), termine en soulignant la détermination des travailleuses et des travailleurs. « Malgré ces obstacles, les travailleuses et les travailleurs sont déterminés à faire valoir leurs droits et à obtenir des gains. L’ensemble du personnel scolaire a un rôle à jouer pour favoriser la réussite éducative des élèves. Le gouvernement doit le reconnaitre concrètement en améliorant les conditions salariales et de travail des travailleuses et des travailleurs de soutien. Déjà, des actions se déploient dans les milieux de travail alors que la négociation commence à peine. Cela démontre à quel point les gens ont à cœur l’amélioration de leurs conditions de travail et par le fait même, la qualité du système d’éducation » termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

 

 

 

 

 

 

 

Grève générale illimitée des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud

Les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) seront en grève à compter de lundi matin 13 février. La dernière journée de négociation prévue aujourd’hui n’a pas permis d’en arriver à une entente, malgré tous les efforts du syndicat à fournir des solutions.

« Nous espérons toujours en arriver à une entente négociée. Nous faisons plusieurs propositions constructives régulièrement pour permettre au dossier d’évoluer. Nous avons fait une offre à l’employeur mardi dernier et avons eu un retour aujourd’hui uniquement. On espère que le rythme va accélérer dans les prochains jours », souligne Alain Audet, président du syndicat.

« Nous avons tendu la main au maire cette semaine pour éviter une grève. Il a répondu faire confiance au processus de négociation avant de faire une demande de mandataire spécial. Aujourd’hui, on se rend compte que la grève est inévitable. On va peut-être, bientôt, se décider du côté de la ville à mettre les efforts nécessaires pour en arriver à une entente et un service de transport en commun respectable », s’indigne Barbara Poirier, présidente du Conseil centrale de Québec–Chaudière-Appalaches CSN.

La table de négociation est maintenue et reprendra en milieu de semaine avec un retour de l’employeur à la suite de nos propositions.

Entente de principe acceptée chez Autobus Terremont Ltée

Réunis en assemblée générale ce 12 février à midi, les membres du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont adopté à 85 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue le 10 février au soir.

« À la grande satisfaction de nos membres, nous avons adopté une nouvelle convention collective de six ans qui majore les salaire des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de 30 à 38,4 % rétroactivement au début de l’année scolaire. La nouvelle échelle salariale débute à 20 $ l’heure et culmine à 25 $ l’heure. En tout, les augmentations salariales représentent de 40 à 48,4 % sur la durée du contrat de travail avec une protection collée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les deux dernières années. Nous avons également obtenu des bonifications de nos vacances, de nos congés de maladie et de certaines autres dispositions », précise Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

« Il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par interim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ces personnes ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’elles se sont mobilisées et se sont tenues debout en réclamant ce qui leur était dû. Nous sommes fiers de soutenir leur lutte, et surtout, de célébrer leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis très longtemps. Il s’agit selon nous d’un message très clair envoyé à tous les autres syndicats qui sont en négociation actuellement ou qui le seront bientôt », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.