Réponses aux secteurs scolaire et soutien cégeps
Le 21 août dernier, nous exprimions en conférence de presse nos préoccupations en matière d’éducation et interpellions les candidats à l’élection provinciale à répondre à nos questions. Nous avons interpellé les 17 candidats alors connus dans les quatre circonscriptions du Bas-Saint-Laurent. Nous leur avions demandé de nous répondre au plus tard le 12 septembre afin de pouvoir aujourd’hui faire rapport de l’ensemble des positions. « Au moment d’écrire ces lignes, seulement dix candidats ont donné suite à nos questions et aucun candidat du PLQ n’a répondu à l’invitation. Ce qui est particulièrement choquant considérant la présence du ministre représentant la région sur le territoire », souligne Nancy Legendre, présidente du CCBSL.
Le temps est maintenant venu de partager les réponses que nous avons reçues afin d’éclairer le vote de nos membres et de leur entourage.
Nous sommes déçus de constater que la majorité des réponses reçues reprennent pratiquement mot à mot le texte du programme de leur parti et très peu de couleurs réellement régionales. Nous avions interpellé les candidats individuellement et nous avons reçu des réponses de groupe dans plusieurs cas. Cela nous indique que peu importe le résultat de l’élection, la prise en compte des réalités régionales particulières du personnel de soutien, des enseignants et des professionnels de l’éducation ne sera pas nécessairement une priorité pour les députés régionaux, puisque noyés dans des enjeux partisans.
Pour ajouter à la déception, certains nous ont même avoué ne pas comprendre les problèmes reliés à la sous-traitance et la privatisation comme si cela n’avait jamais été abordé comme enjeux dans les services publics. Nous trouvons cela préoccupant puisque nous parlons ici du maintien d’emplois de qualité occupés par des citoyens du Bas-Saint-Laurent qui dépensent leurs salaires dans l’économie régionale.
Pour Mylène Blier, présidente du Syndicat du soutien scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup (CSN) : « Il y a un réel problème de crédibilité pour l’ensemble de la classe politique qui, chaque jour, multiplie les clivages entre partis plutôt que les débats centrés sur le ralliement de l’ensemble des acteurs vers un projet de société qui comprend un investissement continu dans les institutions d’enseignement pour répondre aux besoins non pas des contribuables, mais des futurs citoyens qui sont actuellement les étudiants partout dans le réseau ».
Pourtant, chaque parti nous annonce vouloir investir en éducation pour s’attirer des votes le 1er octobre prochain. Des promesses qui visent l’électorat, qu’en restera-t-il après les élections pour améliorer directement le milieu de vie, les conditions d’études et le soutien au réseau tant pour les étudiants que pour ceux qui y travaillent. Pour que ces promesses n’aient pas l’air de vœux pieux ou de poudre aux yeux, il faudrait leur donner un peu d’étoffe. « Quels efforts seront mis de l’avant pour la protection, le maintien et le développement des programmes dans nos cégeps ? », s’interroge Guillaume Lavoie, président du Syndicat du personnel de soutien du Cégep de La Pocatière (CSN). Stéphanie Gratton, de son côté, se demande « Que restera-t-il de vos promesses électorales en termes de financement continu du réseau pour les niveaux primaires, secondaires et post-secondaires une fois l’élection passée ? »
Nous émettons l’hypothèse que le meilleur test de citoyenneté, mesdames et messieurs les candidates et candidats, consiste à mesurer le degré de préoccupation et d’implication par rapport aux problèmes des uns et des autres plutôt que de clamer des solutions miracles qui tissent les lignes de parti. Nous vous invitons à faire preuve de personnalité et à présenter des projets concrets auxquels les électeurs que vous sollicitez auraient envie de se joindre, plutôt qu’à vous draper les couleurs de vos partis respectifs.
En conclusion, madame Legendre a déclaré « Conformément à l’article 7 des statuts et règlements de la CSN, nous nous abstiendrons de donner notre appui à une candidature ou à un parti. Nous remercions quand même les candidats qui ont pris la peine de nous répondre et souhaitons que nos membres puissent avoir un gouvernement à la hauteur de leurs aspirations. Dans le cas contraire, nous serons là pour les mobiliser et nous faire entendre par nos futurs dirigeants ».
Les réponses consenties par les candidates et candidats se retrouvent dans le document condensé ci-joint : Elections-2018_Tableau-réponses-candidats
Source : Conseil central du Bas-Saint-Laurent- CSN (CCBSL)
Réponses au secteur Transport scolaire
Les syndicats du secteur transport scolaire de la FEESP-CSN ont déterminé en secteur qu’il était important pour eux de connaître la position des candidats aux élections provinciales sur la situation du transport scolaire. Depuis plusieurs années, ces derniers mènent une lutte acharnée afin de revendiquer des conditions de travail à la hauteur des responsabilités et du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Depuis plusieurs années, ils revendiquent l’essentiel, un salaire décent.
Le 12 septembre dernier, la FEESP-CSN a fait parvenir un questionnaire par courriel à tous les candidats aux élections québécoises de 2018 des quatre grands partis politiques, le Parti Libéral du Québec, le Parti Québécois, la Coalition avenir Québec et Québec Solidaire, afin d’obtenir leur avis sur les enjeux et les revendications des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire. Les réponses aux questions suivantes étaient donc cruciales afin de les guider dans la détermination de leur choix pour le prochain gouvernement. Nous vous laissons en prendre connaissance.
Réponses des candidat-es aux questions sur le transport scolaire