Le gouvernement Trudeau se rend enfin à l’évidence : le meilleur moyen pour s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne manquent pas de liquidités au cours des prochains jours, c’est de faire en sorte que les entreprises puissent continuer à payer leurs employé-es.
La CSN et la FTQ se réjouissent de la décision du gouvernement fédéral d’accorder une subvention aux salaires des PME afin que celles-ci puissent maintenir la rémunération de leurs employé-es ainsi que leur lien d’emploi pendant la crise du coronavirus. Les centrales syndicales demandent toutefois que l’accès à cette subvention soit élargi à l’ensemble des entreprises canadiennes et que des mécanismes soient mis en place pour s’assurer que la totalité de ces subventions soient reçues par les travailleuses et les travailleurs.
« Le gouvernement Trudeau se rend enfin à l’évidence : le meilleur moyen pour s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne manquent pas de liquidités au cours des prochains jours, c’est de faire en sorte que les entreprises puissent continuer à payer leurs employé-es, se réjouit le président de la CSN, Jacques Létourneau. Quand on constate les délais beaucoup trop longs à l’assurance-emploi et ceux qui se profilent pour la Prestation canadienne d’urgence, le gouvernement fédéral se devait d’ajuster le tir. C’est une très bonne nouvelle. »
Pour le président de la FTQ, Daniel Boyer, des mécanismes très rigides doivent être mis en place pour s’assurer que ces subventions soient entièrement consacrées à la rémunération des employé-es. « Il n’est pas question pour nous que cet argent se retrouve dans les poches des actionnaires, souligne-t-il. La subvention des salaires est un mécanisme qui permet aux salarié-es de continuer à recevoir leur revenu tout en maintenant leur lien d’emploi. Ça sécurise tout le monde et ça va nous permettre de mieux redémarrer l’économie une fois que cette crise sera passée. »
Les porte-parole syndicaux demandent maintenant à Ottawa d’élargir les modalités d’accès à cette subvention. « Par souci d’équité, on ne comprend pas pourquoi certains travailleurs devraient se tourner vers l’assurance-emploi alors que d’autres auraient droit à 75 % de leur revenu, et ce, selon le seul critère de la taille de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Restreindre cette aide aux seules PME ne nous apparaît pas judicieux, compte tenu de l’ampleur de la crise et du nombre phénoménal de mises à pied à travers le pays », ont-ils indiqué.
Ensemble, la FTQ et la CSN représentent près d’un million de travailleuses et de travailleurs du Québec, dans tous les secteurs d’activités.
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