La Ville a fait parvenir des avis de mise à pied à 32 employé-es, cols blancs et cols bleus confondus. Une orientation qui détonne avec les décisions prises par des municipalités telles que Baie-Comeau et Sept-Îles, qui ont respectivement décidé de maintenir 100 % et 75 % des salaires de leurs employé-es en cette période de crise.
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) dénonce la décision de la Ville de Port-Cartier de mettre à pied plusieurs de ses employé-es, et ce, malgré les recommandations de la Fédération des municipalités du Québec (FQM). Celle-ci estime en effet que les villes devraient donner l’exemple en matière de maintien des emplois durant l’actuelle crise.
Stress et incompréhension
« Nous sommes toutes et tous terriblement stressés depuis que nous avons été mis au courant de cette orientation prise par la Ville. On n’en revient tout simplement pas », commente le président du syndicat, Nelson Coulombe.
« Les villes ne sont pas des entreprises privées, elles ne font pas face aux mêmes problèmes et ont accès à de nombreuses solutions en matière de finances. On comprend mal comment la Ville de Port-Cartier peut se préparer à mettre plus de 30 familles en situation de précarité économique, alors que ces mêmes familles vivent pour la plupart sur le territoire même de la ville. Ce n’est certainement pas une façon de soutenir l’économie locale durant cette période difficile ! » ajoute Nelson Coulombe.
La Ville a fait parvenir des avis de mise à pied à 32 employé-es, cols blancs et cols bleus confondus. Une orientation qui détonne avec les décisions prises par des municipalités telles que Baie-Comeau et Sept-Îles, qui ont respectivement décidé de maintenir 100 % et 75 % des salaires de leurs employé-es en cette période de crise.
« On se demande si le maire et la directrice générale instrumentalisent la crise pour procéder à ces mises à pied », explique André Lajoie, secrétaire général de la FEESP–CSN. Selon lui, les raisons invoquées ne tiennent pas la route et démontrent un manque de vision politique et de solidarité en ces temps difficiles. « Ils peuvent interpeller le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation afin d’assouplir l’obligation d’équilibre budgétaire, si c’est ce qui motive leur action », commente André Lajoie.
« Le moment n’est pas à obtenir le plus beau bilan financier à la fin de l’année et on invite les responsables de la Ville à travailler à des solutions plus humaines avec l’appui des employé-es », conclut Sébastien Lebreux, vice-président du Conseil central Côte-Nord.