Négociation du secteur public – Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord

« Sans le personnel de soutien scolaire, l’école prend le bord ». C’est avec ce cri du cœur aux lèvres que le comité de négociation du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) a présenté la semaine dernière ses revendications syndicales aux représentants patronaux pour la négociation du secteur public qui s’amorce. La FEESP représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles et les centres de services scolaires du Québec.

« Le caractère essentiel du travail accompli au quotidien par le personnel de soutien est loin d’être reconnu à sa juste valeur. Que ferait le réseau scolaire sans les éducatrices en services de garde, sans les surveillantes et les surveillants d’élèves, sans les techniciennes et les techniciens en éducation spécialisée, sans le personnel administratif, sans les concierges, sans les ouvriers spécialisés, sans les préposé-es aux élèves handicapés, sans les techniciennes et les techniciens en informatique, sans les milliers d’autres employé-es de soutien ? Le réseau scolaire prendrait le bord, c’est ça qui se passerait. La négociation qui débute est une occasion à saisir pour reconnaitre réellement leur travail et régler les problèmes qui accablent le réseau », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP – CSN.

Les manchettes le rappellent quasiment tous les jours ces derniers mois, la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires est grave, partout au Québec. Les actes de violence envers le personnel sont aussi en augmentation. « Ces deux enjeux sont majeurs et compliquent grandement le travail du personnel en place, quand ils ne les font pas quitter le réseau !  Et il y en a bien d’autres. Nous avons à cœur notre travail et nous voulons contribuer à améliorer le réseau dans lequel nous travaillons. C’est pourquoi, dans le cadre de cette négociation, nous avons présenté 82 revendications à nos employeurs pour régler les problèmes, 82 revendications qui sont 82 solutions », continue madame Charland.

Pour Mme Charland, il faut ramener au cœur de la négociation le rôle essentiel du personnel de soutien. « Le message que nous envoyons à nos représentants patronaux et au gouvernement du Québec est que cette négociation doit impérativement améliorer nos conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel de soutien scolaire. En plein contexte inflationniste et de pénurie de main-d’œuvre, c’est la seule solution pour contrer la détérioration continuelle du réseau », termine-t-elle.

À propos  

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.
 
Pour informations
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN
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