Les employé-es de soutien méritent plus que des mercis!

Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles.

« Le personnel de soutien dans nos écoles, nos cégeps, et nos universités joue un rôle de premier plan dans le cheminement éducatif des élèves et des étudiantes et étudiants. Ces travailleuses et ces travailleurs méritent grandement qu’on souligne leur apport essentiel aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, non seulement aujourd’hui, mais aussi toute l’année», lance Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. L’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les établissements d’enseignement à travers le Québec tient à profiter de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, instaurée en 1999 par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), pour sommer le gouvernement de reconnaître enfin à sa juste valeur le travail accompli par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes.

Une reconnaissance concrète et nécessaire
Les employé-es de soutien en éducation sont parmi les moins bien rémunérés des services publics. Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles. « Dans le secteur public, ce que le gouvernement met sur la table présentement, c’est 9 % sur cinq ans, alors que l’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022. Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs se seront appauvris d’au moins 7,4 %. Et les choses ne s’annoncent guère mieux du côté de Concordia, alors que l’Université annonce des compressions et prépare le terrain pour déposer des offres qui, assurément, ne répondront pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. C’est inacceptable! »,  soutient Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN).

Une pénurie qui fait de plus en plus mal
Cette année plus que jamais, le nombre de postes d’employé-es de soutien vacants explose dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN), une chose est claire : sans des améliorations notables aux conditions de travail et aux conditions salariales de ces travailleuses et de ces travailleurs essentiels au bon fonctionnement des établissements d’enseignement, la pénurie perdurera et les conséquences sur la population étudiante et sur l’ensemble du personnel s’aggraveront. « Avec les problèmes de recrutement et les nombreux départs d’employé-es d’expérience, les bris de service se multiplient. La surcharge de travail est terrible pour celles et ceux qui sont toujours en poste. Et, au bout du compte, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiantes et étudiants qui se dégradent. Il faut que ça change. Nous devons prendre soin de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui sont toujours là pour soutenir nos enfants et nos jeunes dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur », conclut M. Bastarache.

Qui sont-ils? Qui sont-elles?
Trop souvent dans l’ombre, les employé-es de soutien sont pourtant, la plupart du temps, les premières et les dernières personnes qui interagissent avec les élèves et les étudiants chaque jour. Les éducatrices en services de garde, les techniciens en travaux pratiques, les techniciennes en éducation spécialisée, les surveillants d’élèves, les agentes administratives, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en organisation scolaire, les ouvriers spécialisés, les concierges, les secrétaires, les techniciens en informatique et tous les autres membres du personnel de soutien se dévouent, au quotidien, à créer les meilleures conditions d’apprentissage possibles pour toutes et tous.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien en éducation au Québec. Elle défend les droits de plus de 40 000 employé-es de soutien dans les écoles, les cégeps et les universités.

Assemblée générale annuelle du Secteur soutien cégeps

À toutes les personnes présidentes et secrétaires des syndicats du secteur soutien cégep.

Nous vous convoquons à une assemblée générale annuelle qui se tiendra à Sept-îles en juin prochain.

Salle Corossol de l’Hôtel Sept-Îles.

DÉRÈGLEMENTATION DES DROITS DE SCOLARITÉ : IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR

Le Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES) tient à rappeler au gouvernement qu’il n’est pas trop tard pour stopper la dérèglementation des droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux. La mesure initiée sous le précédent mandat libéral et qui doit entrer en vigueur d’ici la rentrée 2019 engendrera des conséquences néfastes pour le réseau universitaire québécois.

Le « redressement national » en éducation souhaité par le nouveau gouvernement ne peut passer par cette dérèglementation à courte vue. L’apport important des étudiantes et des étudiants internationaux à la vitalité de nos établissements est un enrichissement culturel pour notre réseau universitaire et ne doit pas devenir une source de financement additionnelle permettant le désengagement de l’État.

La dérèglementation des droits de scolarité pour la population étudiante internationale attise la concurrence insidieuse qui s’est progressivement installée entre établissements universitaires et dessert l’intérêt public. Les universités de petite taille en région que le gouvernement actuel s’est engagé à soutenir subiront un préjudice si la dérèglementation se poursuit.

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a devant lui une opportunité en or de marquer sa vision pour l’avenir de toutes les universités québécoises. Il peut et doit revoir cette décision malheureuse issue de la nouvelle politique de financement des universités qui aura pour effet d’accroître significativement les iniquités au sein d’un réseau à la recherche de cohésion.

Par ailleurs, le Collectif réitère sa position voulant que des mesures d’accueil et d’accompagnement pour l’intégration et la réussite des étudiantes et des étudiants internationaux sont nécessaires.

Par son action, le ministre Roberge peut réaffirmer la vision humaniste de l’éducation dont il se revendique. Neuf mois nous séparent de la prochaine rentrée universitaire, il est encore temps d’agir.

 À propos

Les membres du Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur rassemblent près de 800 000 personnes et est composé de :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU-FTQ), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec (UÉQ).