CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA NÉGO DU SECTEUR PUBLIC

Voici le mot de la présidente de la FEESP-CSN, Nathalie Arguin, lors de la conférence de presse faisant le point sur la négociation du secteur public, en présence de Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN, et des représentantes et représentants des trois autres fédérations de la CSN du secteur public.

D’abord, je tiens à saluer la contribution de mes collègues des fédérations du secteur public de la CSN qui, par leurs représentants réunis ici ce matin, portent la voix de ces dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui, chaque jour, assurent la prestation de services publics aux Québécoises et aux Québécois.

Mais si nous en sommes là aujourd’hui – Caroline le soulignait d’ailleurs avec justesse dans son intervention – ce n’est pas de gaieté de cœur. Il s’agit, plutôt, dans les faits, d’un cri du cœur, pour redresser durablement les services publics au Québec, et surtout, un cri du cœur pour améliorer significativement les conditions de travail de celles et ceux qui les assurent au quotidien.

Parce que depuis des années, les problèmes de pénurie de main-d’œuvre ne font que s’accentuer, et la rétention du personnel qualifié pour offrir les services essentiels à la population est de plus en plus difficile.

C’est pas compliqué : notre monde est à bout ! Ça craque de partout.

Maintenant, plus que jamais, c’est le temps de donner le nécessaire coup de barre pour corriger les conséquences d’un désinvestissement de l’État dans ses services publics qui perdure depuis plus de 20 ans maintenant.

La preuve n’est plus à faire. La pandémie dans laquelle nous sommes plongés depuis maintenant un an aura au moins eu le mérite de mettre en lumière le caractère essentiel des travailleuses et travailleurs que nous représentons.

À la FEESP, on parle des dizaines de milliers d’employé-es du personnel de soutien dans nos écoles et dans nos cégeps, qui demandent notamment plus de flexibilité dans leurs horaires pour faciliter la conciliation travail-famille, et qui exigent des dispositions pour contrer les violences physique et psychologique subies sur leur milieu de travail.

On parle aussi du personnel de l’aide juridique qui, comme le personnel de soutien, réclame un meilleur encadrement du télétravail qui fait désormais partie de notre quotidien à toutes et tous, sans oublier les milliers de travailleuses et travailleurs qui œuvrent au sein des organismes gouvernementaux et qui assurent une prestation de services de qualité à la population.

On parle bien sûr aussi des milliers de travailleuses, majoritairement des femmes, qui ont assuré – et continuent d’assurer – le fonctionnement des services de garde d’urgence durant la pandémie, et qui demandent d’être traitées avec respect.

Si cette pandémie a révélé les carences exceptionnelles dont font les frais les travailleuses et travailleurs des services publics au Québec, l’effort étatique et la hauteur des investissements pour y remédier doivent l’être tout autant.

C’est ce à quoi nous nous attendons. L’immobilisme aux tables de négociation doit cesser afin de parvenir le plus rapidement possible à un règlement satisfaisant pour l’ensemble de nos membres.

À la FEESP-CSN, nous sommes disposés à négocier pour dénouer cette impasse, mais surtout, nous sommes déterminés à prendre tous les moyens pour garantir aux travailleuses et travailleurs des services publics des conditions de travail dignes de leur contribution essentielle dans nos vies.

Merci !

 

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Pour lire le communiqué de la CSN diffusé à l’issue de la conférence de presse, c’est ici : https://bit.ly/39UtVV0