Comme à chaque année depuis 1999, le quatrième jeudi du mois de septembre marque, partout au Québec, la Journée nationale du personnel de soutien en éducation.
« Éprouvés comme bien des travailleuses et travailleurs depuis le début de la pandémie, les dizaines de milliers d’employé-es de soutien qui effectuent quotidiennement des tâches essentielles dans les différents établissements scolaires, collégiaux et universitaires ont su malgré tout faire preuve d’une résilience et d’une capacité d’adaptation hors du commun qui sont tout à leur honneur et qui méritent d’être soulignées », affirme d’entrée de jeu Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
Des travailleuses et travailleurs qui font la différence malgré les défis qui subsistent
Qu’il s’agisse de soutien administratif, d’entretien de bâtiments, ou encore de soutien direct aux étudiant-es, ces tâches primordiales, souvent effectuées dans l’ombre, font toute la différence sur le terrain. Mais comme le souligne la présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN, Martine Moreau, les défis demeurent encore nombreux, particulièrement en ce qui a trait à la rétention du personnel et à la charge de travail.
« L’attraction et la rétention du personnel de soutien dans les cégeps est de plus en plus difficile en raison notamment d’une rémunération insuffisante dans plusieurs catégories d’emploi et ce, malgré la dernière négociation dans le secteur public. De plus, la précarité d’emploi occasionnée, notamment, par les mises à pied saisonnières et le recours de plus en plus fréquent à des travailleuses et des travailleurs occasionnels ne font qu’accentuer la pression sur les employé-es en poste dont la charge de travail ne cesse d’augmenter depuis le début de la pandémie », affirme Mme Moreau.
Des problèmes déjà présents exacerbés par la pandémie actuelle
Même son de cloche du côté du personnel de soutien des établissements primaires et secondaires où on peine toujours à combler les nombreux postes vacants malgré les besoins criants sur le terrain.
« Que ce soit au niveau des services de garde, des services d’adaptation scolaire, ou encore du secteur général des centres de services scolaires qui comprend le personnel de soutien manuel, on constate partout une pénurie de personnel qui persistait depuis des années et que la pandémie est venue aggraver. Avec les besoins maintenant constants en matière de désinfection, les risques quotidiens d’éclosion et, plus récemment, le déploiement des tests rapides de dépistage, la surcharge de travail est devenue le lot quotidien du personnel dans les écoles et les centres de services » ajoute Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.
Personnel de soutien de l’Université Concordia : une réalité similaire
À l’Université Concordia, où la pénurie de personnel de soutien continue de sévir malgré la croissance continue du nombre d’étudiant-es, de professeur-es et de départements, la réalité n’est guère plus réjouissante.
« Plutôt que de considérer son personnel de soutien comme une ressource et un atout institutionnel, l’Université Concordia voit plutôt ses employé-es de soutien comme un coût à réduire. C’est déplorable, dénonce le président du Syndicat des employé(e)s de soutien de l’Université Concordia – secteur technique (SESUC-ST–CSN), Jaime Yeargans. Ce manque de vision mène à toujours plus de travail pour le personnel et à un soutien dégradé pour l’ensemble de la communauté. Heureusement que nous pouvons compter sur l’appui inconditionnel de la FEESP-CSN, surtout en cette période particulièrement exigeante de pandémie ».
Essentiel-le-s plus que jamais
Dans un tel contexte, la FEESP-CSN tient une fois de plus à rendre hommage au travail colossal accompli quotidiennement par ces quelque 42 000 membres sans qui les établissements scolaires, collégiaux et universitaires ne pourraient offrir l’ensemble de leurs services aux élèves et aux étudiants québécois.
« Merci pour votre résilience, votre professionnalisme et votre assiduité au quotidien. Vous êtes bel et bien, toutes et tous, essentiels plus que jamais ! », a conclu Stéphanie Gratton.
Rappelons que la Journée nationale du personnel de soutien en éducation a été instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Cette journée sert à mettre en lumière le travail de milliers de femmes et d’hommes qui, chaque jour, sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches essentielles au bon fonctionnement des centres de services et des commissions scolaires, des cégeps et des universités du Québec.