Le syndicat du transport scolaire de l’Énergie manifeste devant le siège social de Sogesco

La hausse des revenus de Sogesco est de l’ordre de 10 M$. Nul doute qu’elle agit en entreprise socialement irresponsable en refusant catégoriquement de donner la juste part aux chauffeuses et aux chauffeurs.

Dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, les membres du yndicat du transport scolaire de l’Énergie, appuyés de dizaines de représentants de plusieurs syndicats de la région, ont manifesté devant les bureaux de Sogesco à Drummondville. En grève générale illimitée depuis le 20 avril dernier, ils déplorent le manque de reconnaissance des propriétaires de l’entreprise envers celles et ceux qui font en sorte que l’entreprise se trouve en excellente santé financière.

Transport de l’Énergie est propriété de Sogesco qui possède plus de 35 compagnies de transport au Québec. Dans le rapport financier de Sogesco, au deuxième trimestre 2023, on constate que Transport scolaire Sogesco inc., dont les principaux actionnaires sont la famille Girardin, a réalisé des revenus d’exploitation consolidés de l’ordre de 38,2 M$ pour atteindre 56 M$, alors qu’en 2022, les revenus totalisaient 32,1 M$ pour se solder à 46 M$. La hausse des revenus est de l’ordre de 10 M$. « Nul doute que Sogesco agit en entreprise socialement irresponsable en refusant catégoriquement de donner la juste part aux chauffeuses et aux chauffeurs. Ce n’est nullement une question de capacité, c’est clairement une question de volonté ! », souligne Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

« Nous avons déclenché une grève illimitée à la suite d’une impasse imposée par l’employeur. Nous souhaitons que la venue d’un conciliateur du ministère du Travail puisse aider à débloquer la négociation ; nous avons d’ailleurs indiqué au conciliateur que nous sommes disposés à négocier et disponibles en tout temps », déclare Michel Paquin, président du syndicat.

Rappelons que lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.