Action devant le bureau de Bernard Drainville

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre

Une centaine d’employé-es de soutien scolaire ont manifesté ce midi devant le bureau de circonscription de Bernard Drainville. Les manifestant-es ont voulu lui rappeler ses devoirs de ministre de l’Éducation et qu’il doit agir pour améliorer les difficiles conditions de travail dans le réseau scolaire.

« Au mois de janvier dernier, 7 500 employé-es de soutien scolaire représentés par le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) ont rempli un sondage portant sur leurs conditions de travail. C’est plus de 20 % de nos membres qui ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et les résultats sont extrêmement inquiétants. Partout au Québec, le personnel de soutien scolaire est épuisé, surchargé et vit de la violence au travail. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pense à quitter le milieu ! », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le secteur scolaire. Parmi les répondantes et les répondants :

· 42 % ont envisagé de quitter leur emploi ;

· 62 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;

· 40 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;

· 35 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;

· 67 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;

· 59 % effectuent du temps supplémentaire pour accomplir leur travail ;

· 63 % effectuent du travail pour lequel ils ne sont pas rémunérés ;

· Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles
Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », enchaîne Mme Poirier.

La cloche a sonné et ce n’est pas celle de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et pour nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas celle de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », observe M. Brun.

Des solutions
Annie Charland mentionne quelques solutions visant ce que les employé-es de soutien souhaitent demeurer en poste. « Il faut débloquer des budgets afin de donner plus d’heures à tout le personnel de soutien. Une bonne partie d’entre eux fait moins de 26h15min par semaine en moyenne. Il faut aussi que les services en adaptation scolaire soient bonifiés. Ainsi, l’ajout de ces heures permettraient aux travailleuses et aux travailleurs de ce secteur de faire de la prévention et non uniquement d’éteindre des feux, ce qui permettrait d’offrir un service de qualité aux élèves qui en ont grandement besoin. De plus, nous devons impérativement diminuer les ratios dans les services de garde car ils explosent à plusieurs endroits, ce qui rend extrêmement difficile pour les travailleuses et les travailleurs d’offrir un service de garde éducatif de qualité. Il faut aussi bonifier la part de l’employeur dans les assurances collectives, les coûts montent en flèche. Et enfin, il est urgent de prévoir un vrai plan d’action pour prévenir la violence envers le personnel de soutien », continue-t-elle.

Aides à la classe : oui, mais pas si c’est du « cheap labour »
Mme Charland dénonce le fait que le gouvernement et les représentants patronaux refuse de discuter de l’ajout d’aides à la classe à la table de négociation sectorielle. « Nous sommes d’accord que cette proposition peut contribuer à réduire la précarité d’une partie du personnel de soutien et à augmenter les heures de travail, notamment pour les éducatrices en service de garde. Mais attention, les aides à la classe ne doivent pas être vus comme du « cheap labour » ni servir à pallier ou à remplacer des services spécialisés de soutien. Pour réduire et ne pas aggraver la précarité vécue par un grand nombre d’employé-es de soutien, les tâches d’aide à la classe doivent absolument être incluses dans les postes afin que ces personnes bénéficient des avantages de la convention collective. Faire autrement confinerait les personnes affectées à l’aide à la classe au statut de « cheap labour ». Et comme les informations disponibles à ce propos sont bien minces en date d’aujourd’hui, nous sommes préoccupés », déplore-t-elle.

Dans les dernières semaines, le secteur scolaire de la FEESP-CSN a exposé en séance de négociation ses préoccupations à ce sujet en présentant des propositions visant à s’assurer que ces tâches permettent concrètement de diminuer la précarité vécue par un grand nombre d’employé-es de soutien touché par la proposition du gouvernement. « Avec ces propositions, nous tendons la main au gouvernement afin que le tout soit discuté à la bonne tribune, avec les représentantes et les représentants élu-es des personnes concernées », conclut Mme Charland.

À propos
Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :

Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Un sondage révèle qu’un grand nombre de travailleuses et travailleurs de la Commission scolaire des Samares souhaiteraient quitter leur emploi

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires des Samares CSN ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et d’entretien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire des Samares est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie de nos membres pensent à quitter leur emploi en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es », déclare Isabelle Dussault, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière (CSN) et vice-présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

« Nous sommes catastrophés, mais pas étonnés par les résultats. 26 % des membres de nos deux syndicats ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement ? Nos gens sont sur les rotules ! », déclare Robert Rondeau, président du Syndicat des employé-e-s d’entretien de la Commission scolaire des Samares (CSN).

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement les deux syndicats. Parmi les répondant-es :

  • 62 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 45 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 41 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 40 % ont envisagé de quitter leur emploi;
  • 39 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
  • 70 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Pour Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi, car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Parmi les solutions à envisager, il faut privilégier l’écoute. Ce sont les gens sur le terrain qui détiennent les vraies solutions. Non pas le personnel de gestion déconnecté qui, par leur monopole de la vérité, impose des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel », remarque Mme Rivest.

Pour Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Les employé-es de soutien scolaire sont actuellement en période de renouvellement de leurs conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et les gestionnaires des centres de services scolaires de prendre les moyens et les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de travail et rendre leurs emplois attractifs et sécuritaires », termine-t-elle.

À propos

Le Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière (CSN) ainsi que le Syndicat des
employé-e-s d’entretien de la Commission scolaire des Samares (CSN) sont membres du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Il représente plus de 1 700 membres du personnel de soutien et plus de 250 membres de l’entretien du Centre de services scolaire des Samares. Ils sont également affiliés au Conseil central de Lanaudière – CSN.

Le Conseil central de Lanaudière – CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Pour informations :
Patricia Rivest, présidente
Conseil Central de Lanaudière – CSN
Tél. : 450 559-1190
Patricia.rivest@csn.qc.ca

Entente de principe acceptée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Malgré tout, dans le contexte actuel, nous sommes satisfaits des gains obtenus – Sylviane Cossette

L’entente de principe intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur a été acceptée à 77 % en assemblée générale ce lundi soir 15 mai.

« Sur une entente de six ans, nous avons obtenu 2 % d’augmentation pour 2020, 2021 et 2022 et une clause de parité liée à la négociation du secteur public avec une garantie d’un minimum de 1 % pour 2023, 2024 et 2025. Nous avons également obtenu une majoration salariale pour les plus bas salarié-es et nous toucherons divers montants forfaitaires pour les années 2020 et 2021. Nous avons triplé la contribution de l’employeur à nos assurances collectives, nous avons bonifié diverses primes et nous avons notre propre structure salariale qui diffère de celle du secteur public. Seul bémol, nous n’avons pas reçu de sommes compensatoires à la hauteur de ce que l’exercice du maintien de l’équité salariale nous aurait permis d’obtenir. Malgré tout, dans le contexte actuel, nous sommes satisfaits des gains obtenus. Il va sans dire que dans le cadre de notre prochaine négociation, nous allons revenir à la charge afin d’obtenir de meilleures conditions pour toutes et tous », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.

« Nous saluons la mobilisation des membres du syndicat qui leur a permis d’aller chercher des gains satisfaisants pour la majorité d’entre eux. Rappelons que les salarié-es de BAnQ partaient de loin : ils touchaient les salaires parmi les plus bas dans le domaine des bibliothèques et archives du Québec. Rappelons également que les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et que l’établissement assume un déficit constant qui augmente chaque année, ce qui affecte directement ses opérations. Tant que le gouvernement ne corrigera pas ce sous-financement chronique, il sera difficile d’obtenir de meilleures conditions de travail pour celles et ceux qui protègent pourtant notre culture collective », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Pour information
Martin Petit
514 894-1326
martin.petit@csn.qc.ca

Négociation des employé-es de la SAQ – Moyens de pression à venir

Au terme d’une série d’assemblées générales qui se sont déroulées entre le 8 et le 12 mai derniers, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ-CSN) annonce l’adoption, par une forte majorité de ses membres, d’un mandat de moyens de pression.

« Les travailleuses et les travailleurs de la SAQ se sont exprimés en grand nombre et notre message est clair : nous sommes déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et, par la même occasion, à améliorer le service à la population », affirme Lisa Courtemanche, présidente du syndicat.

Mme Courtemanche indique que la négociation, qui a débuté en janvier dernier, se déroule à pas de tortue et que les offres sur la table ne tiennent pas la route. « La SAQ veut nous maintenir dans la précarité et nous appauvrir. Comment la société d’État pense-t-elle attirer du personnel et retenir les employé-es expérimentés avec de telles offres ? Dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, c’est particulièrement inquiétant. »

La présidente du syndicat rappelle que les demandes actuelles des travailleuses et des travailleurs sont directement liées à l’offre de service de la SAQ. « Nous demandons à la société d’État de nous donner les moyens de mieux faire notre travail, et ce, dans toutes les régions du Québec. Nous croyons fermement que le démantèlement sournois de la société d’État qui s’opère depuis quelques années, notamment avec la multiplication des agences, nuit à la capacité de la SAQ à offrir un service de qualité et l’empêche d’assumer ses responsabilités quant à la vente d’un produit sensible. Avec nos revendications, nous voulons renverser la tendance », conclut Mme Courtemanche.

À propos  

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN) regroupe plus de 5500 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions du Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

La FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Renseignements :
Katerine Desgroseilliers,
Katerine.desgroseilliers@csn.qc.ca,
514 265-4250

Entente de principe à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Le contenu de l’entente sera présenté sous peu aux membres en assemblée générale

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur.

Le contenu de l’entente sera présenté sous peu aux membres en assemblée générale. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.