Vote de grève chez Transco, division des berlines

Alors qu’actuellement, nous touchons à peu près le salaire minimum, nous revendiquons une bonification notable de nos salaires – Aline Roy

Réunis en assemblée générale le samedi 13 mai au matin, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 92 % une banque de sept jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Alors qu’actuellement, nous touchons à peu près le salaire minimum, nous revendiquons une bonification notable de nos salaires. Notre employeur a reçu des sommes du gouvernement et nous voulons donc une garantie de recevoir ces sommes qui proviennent de fonds public et qui pourraient être injectées en cours de convention. Nous voulons également une garantie d’heures et de jours afin de pouvoir compter sur un revenu stable assuré. Nous ne demandons pas la lune, mais l’employeur a simplement décidé de garder entièrement la bonification des budgets qu’il a reçue du gouvernement », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Celles et ceux qui conduisent des berlines sont les moins bien payés du transport scolaire et ça doit changer. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, ce qui menace le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. La seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La question des salaires est au cœur de toutes les négociations actuelles dans le transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde pour pas cher sans bonifier leurs conditions de travail. Les transporteurs ont fait beaucoup d’argent sur le dos des conductrices et des conducteurs et actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à des salaires dérisoires, à de la rareté de main-d’œuvre et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Or, il y a une solution et c’est de bonifier les salaires », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Manifestation du Syndicat du transport de Montréal (CSN)

NON à la privatisation de la STM

« Faire appel à des entreprises privées alors qu’on a toutes les ressources pour effectuer le travail à l’interne à moindres coûts, ça n’a aucun sens. » C’est le message que sont venus livrer les travailleuses et les travailleurs, membres du Syndicat de transport de Montréal (CSN), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui manifestent ce midi devant les ateliers de la Société de transport de Montréal (STM).

Les employé-es présents, tous métiers confondus, dénoncent le recours fréquent à la sous-traitance et le gaspillage de fonds publics généré dernièrement par la privatisation de divers travaux d’entretien de la STM. « En plus de contrevenir à la convention collective, les jobs donnés à l’externe coûtent deux à trois fois plus chers que lorsqu’on les fait à l’interne. C’est tout simplement aberrant de jeter de l’argent par les fenêtres comme ça! », lance Simon-Pierre Robillard, porte-parole du Syndicat du transport de Montréal (CSN).

Le syndicat a constaté, au cours des deux dernières années, une augmentation marquée des contrats donnés à plusieurs entreprises privées pour réaliser des travaux qui ont toujours été faits par les employé-es de la STM, notamment le reconditionnement des étriers, la réparation des transmissions et l’inspection et la réparation des véhicules de service.

En mars et en avril dernier, des représentants syndicaux se sont présentés aux séances du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal et au conseil municipal de la Ville de Montréal afin de questionner les membres du CA et les élu-es sur l’enjeu de la privatisation de la STM et du gaspillage occasionné par celle-ci. « À chaque fois, on nous a répondu qu’on n’était pas au bon forum, que c’était une question de relations de travail. Quand il s’agit de la gestion d’un budget annuel de près de 2 milliards qui provient des poches des citoyennes et des citoyens, nous on pense que c’est d’intérêt public », ajoute M. Robillard

Pour la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN), cette tendance lourde à la sous-traitance à la STM est très préoccupante. « On parle ici d’un exemple flagrant de mauvaise gestion. On est en droit de s’attendre à mieux de la STM, surtout venant d’une organisation qui a annoncé, en novembre dernier, un déficit de 78 millions de dollars. Pour le bénéfice des employé-es et de l’ensemble de la population, la sous-traitance doit cesser », conclut Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la FEESP-CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), regroupe plus de 2500 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens, et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal. La FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Pour renseignements :
Katerine Desgroseilliers
Katerine.desgroseilliers@csn.qc.ca
Communications – Fédération des employées et employés de services publics
514 265-4250

La Cour d’appel reconnaît le caractère antisyndical de la Loi 15

La Cour d’appel a confirmé aujourd’hui que le gouvernement du Québec a « compromis de façon substantielle la liberté des employé-es du secteur municipal de négocier collectivement » en adoptant la Loi 15 en décembre 2014.

La Cour d’appel a confirmé le 10 mai que le gouvernement du Québec a « compromis de façon substantielle la liberté des employé-es du secteur municipal de négocier collectivement » en adoptant la Loi 15 en décembre 2014.

La Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal (Loi 15) avait alors modifié unilatéralement les régimes de retraite du secteur municipal. Plus précisément, la Loi 15 avait notamment fixé la répartition des charges entre employeurs et employé-es à 50/50, pour tous les régimes de retraite municipaux, même si des travailleuses et des travailleurs avaient négocié une autre répartition plus avantageuse pour eux en échange de concessions sur d’autres points dans les négociations antérieures.

Les juges estiment en effet qu’il s’agissait d’une entrave substantielle pour les syndicats, mais que cette entrave était justifiée dans les circonstances de l’époque. « Même si le jugement ne permettra pas de corriger rétroactivement les régimes de retraite, au moins les trois juges reconnaissent que le gouvernement était allé trop loin et cela a créé un précédent sur lequel s’appuyer si jamais d’autres lois similaires étaient débattues à l’Assemblée nationale dans le futur », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Notons par ailleurs que le jugement confirme le droit des retraité-es aux bénéfices d’une indexation automatique de leurs rentes.

La CSN analysera rigoureusement le jugement et déterminera les actions à prendre dans ce dossier dans les prochaines semaines.

Le STTuBAnQ–CSN déclenche à nouveau la grève

Nous envisageons même la grève générale illimitée si nos demandes demeurent sans réponse satisfaisante – Sylviane Cossette.

Ce jeudi 11 mai, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) déclenchent une seconde séquence de grève de 5 jours, et ce, dans les 13 points de service de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et toujours sans contrat de travail depuis le mois de mars 2020. Nous sommes rendus à cinq ans sans augmentation salariale, nos salaires sont parmi les plus bas dans notre domaine et l’inflation actuelle touche durement la majorité de nos membres. Notre négociation traîne inutilement depuis plus d’un an et la colère des salarié-es de BAnQ nous pousse à déclencher cette seconde séquence de cinq jours de grève. Nous envisageons même la grève générale illimitée si nos demandes demeurent sans réponse satisfaisante. Pour en arriver à une entente, le Conseil du trésor devra bonifier ses offres à incidence financière, puisque celles-ci ne comblent toujours pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 16 janvier dernier, les membres du STTUBAnQ–CSN ont voté à 94 % en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Un premier bloc de cinq jours a été exercé à partir du 14 février dernier.

« Les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, l’établissement doit assumer un déficit constant qui augmente chaque année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc obligatoirement bonifier les budgets de BAnQ afin de favoriser l’attraction et la rétention de ses salarié-es, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons que les demandes du syndicat sont basées sur des comparatifs d’emplois rédigés de concert avec la direction de BAnQ, elles sont donc plus que légitimes, réalistes et nécessaires pour la viabilité de l’organisation. Nous interpellons donc à nouveau Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ est tout simplement scandaleux. Il cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Le gouvernement ne peut pas traiter nos institutions culturelles de la sorte et prétendre qu’il défend la culture québécoise. Alors que l’établissement se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ignore volontairement la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Sondage réalisé auprès du personnel de soutien des centres de services scolaires de la région Mauricie–Cœur-du-Québec

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires des Bois-Francs, du Centre de services scolaires du Chemin-du-Roy et du Centre de services scolaires des Chênes ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire du Centre-du-Québec est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Centre de services scolaires des Bois-Francs
« Je suis catastrophée, mais pas étonnée par les résultats. Plus de 40 % de nos membres ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement? Nos gens sont sur les rotules ! », affirme Nathalie Charland, présidente du Syndicat du soutien scolaire des Bois-Francs.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 61 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 42 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 36 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 44 % ont envisagé de quitter leur emploi;
  • 38 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
  • 15 % ont envisagé de devancer leur retraite;
  • 67 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Centre de services scolaires du Chemin-du-Roy
Même son de cloche du côté du Syndicat du soutien scolaire Chemin-du-Roy. « 32 % de nos membres ont répondu au sondage et ce dont ils témoignent est loin de donner le goût de faire carrière comme personnel de soutien ! Les conditions sont difficiles et la rareté de main-d’œuvre contribue à cette situation. Le gouvernement et nos représentants patronaux doivent cesser de presser le citron », continue la porte-parole Annie Laflamme.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 61 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 42 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 38 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 39 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 36 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 15 % ont envisagé de devancer leur retraite;
  • 64 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
  • 71 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Centre de services scolaires des Chênes  
La situation n’est pas plus reluisante au Centre de services scolaires des Chênes. « Le sondage nous confirme encore une fois que la situation se détériore pour le personnel de soutien. 32 % de nos membres ont rempli le sondage, ils veulent être entendus. Et ils nous témoignent qu’ils méritent mieux, avec tout le cœur qu’ils mettent à la tâche », enchaine Debra-Ann Bailey, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la commission scolaire des Chênes.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 64 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 51 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 46 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 42 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 14 % ont envisagé de devancer leur retraite
  • 39 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 63 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • 72 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles pour la région
Pour Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque M. Lavergne.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca