Les casinos de Montréal, Mont-Tremblant, Charlevoix et Lac-Leamy à Gatineau déclenchent la grève

Le secteur des casinos et des salons de jeux a connu la meilleure année de son histoire, souligne le syndicat.

À la veille du Grand Prix du Canada à Montréal, 1000 travailleurs et travailleuses du casino de Montréal et de Jeux en ligne ont déclenché la grève.

Les casinos de Lac-Leamy à Gatineau, de Mont-Tremblant et de Charlevoix ont eux aussi débrayé à la suite de l’adoption d’un mandat de cinq jours de grève à utiliser au moment opportun, portant le nombre de syndiqué-es en grève à environ 1700 personnes.

« Loto-Québec et la Société des casinos font des profits extraordinaires cette année, mais refusent de revoir leurs offres salariales. C’est insultant pour les travailleurs et travailleuses qui portent le casino sur leur dos ! » s’exclame Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal sur la ligne de piquetage devant le casino.

On apprenait notamment dans l’exercice financier de Loto-Québec publié le 7 juin dernier que le secteur des casinos et des salons de jeux a connu la meilleure année de son histoire et que Kevin G. Taylor, vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, a bénéficié d‘une hausse de salaire de 34 %, passant de 375 461 $ à 504 498 $.

« Ce qu’on demande depuis un an, ce sont des augmentations de salaire qui permettraient aux employé-es de ne pas s’appauvrir avec la hausse du coût de la vie. Pendant ce temps, le patron des casinos s’offre une hausse de salaire de 130 000 $. C’est absolument indécent ! », s’exclame Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Malgré le fait que la société dit vouloir négocier, elle nous fait la même offre depuis le 28 février 2023. Il y a des limites à négocier seul ! » ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics–CSN.

Les augmentations salariales demandées par les employé-es représentent l’équivalent de la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel. Le syndicat explique que dans le contexte économique actuel, les conditions de travail à la Société des casinos du Québec causent un grand roulement chez les employé-es.