Sondage réalisé auprès du personnel de soutien de deux centres de services scolaires des Laurentides

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire
veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaire des Mille-Îles et du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire des Laurentides est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les mesures patronales ne parviennent pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Centre de services scolaires des Mille-Îles
« Je suis catastrophée, mais pas étonnée par les résultats. 27 % de nos membres ont répondu. Cet échantillon nous confirme ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant pour l’avenir. Qu’attend-t-on pour agir concrètement? Nos gens sont à bout de souffle ! », affirme Josée Dufort, présidente du Syndicat du personnel de soutien de la commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 68 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 47 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 40 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 43 % ont envisagé de quitter leur emploi;
  • 36 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
  • 19 % ont envisagé de devancer leur retraite;
  • 60 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Centre de services des Hautes-Laurentides
Même son de cloche du côté du Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Laurentides. « 25 % de nos membres ont répondu au sondage et ce dont ils témoignent est loin de donner le goût de faire carrière comme personnel de soutien ! Les conditions sont difficiles et la rareté de main-d’œuvre contribue à cette situation. Le gouvernement et nos représentants patronaux doivent cesser de presser le citron », continue Sylvain Goulet, président.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 64 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 42 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 30 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 44 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 44 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 55 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
  • 67 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Mauvaises nouvelles pour la région
Pour Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque Mme Maillé.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges envisageaient de régler le conflit

Une fois de plus, l’employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d’appuyer les deux syndicats jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. – Dominique Daigneault

Le vendredi 2 juin, les deux syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges étaient convoqués par l’employeur pour le dépôt d’une offre de règlement, en présence du conciliateur en chef. Les représentants syndicaux étaient positifs à l’idée de trouver un terrain d’entente. Pour eux, cette offre s’est toutefois avérée insuffisante et représente un recul par rapport à celle de janvier dernier.

La partie syndicale, qui se disait prête à faire des concessions, notamment sur le plancher d’emploi, a donc déposé une contre-offre. Celle-ci a été refusée pratiquement sur-le-champ par la direction. « La prétention de l’employeur, qui disait vouloir trouver une façon de s’entendre, était complètement fausse. Son offre était à prendre ou à laisser ! On avait enfin une chance de négocier réellement et de régler, mais c’est comme s’il y avait eu juste une partie à la table ; et elle était fermée », résume Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La direction du cimetière prétend que les demandes d’augmentation salariale des syndicats représentent le double de celle qui est prévue dans l’entente conclue avec le syndicat des employé-es de la Basilique Notre-Dame, le 30 mai 2023. Patrick Chartrand ne mâche pas ses mots : « Ceci est ridicule ! Les salarié-es de la basilique viennent tout juste de finir leur contrat de travail. Leur augmentation reflète uniquement les années à venir. Ils n’ont aucune rétroactivité à négocier, alors que pour nous, c’est le nerf de la guerre. Nos situations sont donc incomparables », rétorque-t-il à cette affirmation. Aucune rétroaction sur le salaire n’a été proposée dans l’offre de l’employeur, à part sur les jours travaillés en 2023. Cette situation représente 11 jours de salaire pour le syndicat de l’entretien et rien du tout pour celui des employé-es de bureau, étant donné qu’ils n’ont pas travaillé en 2023 en raison de leur grève qui dure depuis septembre 2022.

Les salaires des syndiqué-es sont gelés depuis la fin de leur contrat de travail respectif : depuis le 31 décembre 2017 pour les employé-es de bureau et le 31 décembre 2018 pour celles et ceux de l’entretien du cimetière. Pour ces personnes, l’importance de la rétroactivité des salaires est sans équivoque.

Brimer le travail du conciliateur
La Fabrique Notre-Dame dit n’avoir jamais refusé la proposition du conciliateur. « Pourtant, elle a freiné les travaux du conciliateur au dossier en affirmant qu’elle avait une proposition de règlement à déposer. L’offre est insuffisante, même inférieure à la précédente. C’est donc dire que la direction empêche le conciliateur de travailler », soutient Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Une fois de plus, l’employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d’appuyer les deux syndicats jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Les membres des deux syndicats ont été informés des décisions prises à la table de négociation vendredi dernier. « Ils auront tous les détails de l’offre patronale demain en assemblée générale. Nous avons toujours été transparents auprès de nos membres et nous continuerons de l’être », confirme Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À propos
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Sondage réalisé auprès du personnel de soutien du centre de services scolaires au Cœur-des-Vallées

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires au Cœur-des-Vallées ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire du Centre de services au Cœur-des-Vallées est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

« Je ne suis malheureusement pas étonnée des résultats, tant au niveau de la violence vécue, que de la rétention ou des difficiles conditions de travail. Les élèves sont à l’école à temps plein et la moitié de notre personnel est à temps partiel ! Il est donc difficile de mettre en place des solutions efficaces. Nos travailleuses et nos travailleurs ne font qu’éteindre des feux. De plus, nous entendons beaucoup parler de la violence vécue par le personnel de soutien aux quatre coins du Québec depuis que certaines données de ce sondage ont été rendues publiques et c’est hélas pas mal partout pareil. En octobre dernier nous avons fait un souper-causerie avec nos membres afin d’échanger sur leur réalité terrain. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé l’ampleur de toute la violence vécue par plusieurs ! Il est temps d’agir, et vite, si nous voulons cesser de perdre nos travailleuses et nos travailleurs », affirme Josée Danis, présidente par intérim du Syndicat du personnel de soutien scolaire au Cœur-des-Vallées.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

· 62 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
· 35 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
· 31 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
· 39 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
· 63 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
· 54 % effectuent du temps supplémentaire pour effectuer leurs tâches ;
· Le ratio d’enfants par éducatrice n’est pas réduit pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et de ceux ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles pour la région
Pour Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central de l’Outaouais – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque M. Ibarra Ramirez.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :

Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Sondage réalisé auprès du personnel de soutien du centre de services scolaires des Navigateurs

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaire des Navigateurs ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire du Centre de services des Navigateurs est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les mesures patronales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

« Je suis catastrophé, mais pas étonné par les résultats. 28 % des membres de notre syndicat ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement? Nos gens sont sur les rotules ! », affirme Éric Larouche, président du Syndicat du soutien scolaire des Navigateurs.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :
· 67 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
· 43 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
· 39 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
· 48 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
· 43 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
· 19 % ont envisagé devancer leur projet de retraite ;
· 61 % font du temps supplémentaire pour finaliser leurs tâches ;
· 70 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Mauvaises nouvelles pour la région
Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est très inquiétant. Il faut prendre les moyens et les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de travail et rendre les emplois attractifs et sécuritaires. Et pour cela, il faut se mettre en mode écoute. Ce sont les gens sur le terrain qui détiennent les vraies solutions. Non pas un gouvernement déconnecté qui impose des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la difficulté du travail du personnel de soutien scolaire », remarque Mme Poirier.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :

Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca