Sondage réalisé auprès du personnel de soutien des centres de services scolaires de l’Estrie

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires du Val-des-Cerfs, du Centre de services scolaires des Sommets et du Centre de services scolaires des Hauts-Cantons ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire de l’Estrie est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Centre de services scolaires du Val-des-Cerfs
« Nous sommes catastrophés, mais pas étonnée par les résultats. 36 % de nos membres ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement? Nos gens sont sur les rotules ! », affirme Anick Péloquin, présidente du Syndicat du personnel technique, administratif et éducatif du Val-des-Cerfs.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement les deux syndicats. Parmi les répondantes et les répondants :
· 63 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
· 46 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
· 42 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
· 42 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
· 38 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
· 68 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
· Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Centre de services des Sommets
Même son de cloche du côté du Syndicat du personnel de soutien de la commission scolaire des Sommets. « 17 % de nos membres ont répondu au sondage et ce dont ils témoignent est loin de donner le goût de faire carrière comme personnel de soutien ! Les conditions sont difficiles et la rareté de main-d’œuvre contribue à cette situation. Le gouvernement et nos représentants patronaux doivent cesser de presser le citron », continue le président Sébastien Roy.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :
· 62 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
· 49 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
· 39 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
· 44 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
· 44 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
· 76 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
· 80 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
· Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Centre de services scolaires des Hauts-Cantons
La situation n’est pas plus reluisante au Centre de services scolaires des Hauts-Cantons. « Le sondage nous confirme encore une fois que la situation se détériore pour le personnel de soutien. 21 % de nos membres ont rempli le sondage, ils veulent être entendus. Et ils nous témoignent qu’ils méritent mieux, avec tout le cœur qu’ils mettent à la tâche », enchaine Lisa Després, présidente du Syndicat du personnel de soutien des Hauts-Cantons.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :
· 71 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
· 52 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
· 30 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
· 54 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
· 45 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
· 76 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
· 80 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
· Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles pour la région
Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque M. Beaudin.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation
Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :

Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Sorel-Tracy : les négociations dans l’impasse

Les cols bleus ont réduit sensiblement leurs demandes, demandes que l’employeur ridiculise.

Après près de 15 mois à tenter de négocier de bonne foi et devant l’attitude fermée et méprisante de l’administration municipale, les cols bleus de Sorel-Tracy n’ont d’autre choix que de voter la grève générale illimitée.

Le 4 mai, ils se sont prononcés à 84 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun. « Depuis le début des pourparlers, nous nous butons au manque de volonté de négocier de l’administration du maire Patrick Péloquin », explique Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Jusqu’à tout récemment, l’administration Péloquin demeurait intraitable avec une offre d’augmentation salariale moyenne de 2,05 % par année pendant cinq ans. Puis, il y a une semaine, l’offre augmentait faiblement (entre 2,35 % et 2,45 % par année pendant cinq ans). Outre les salaires, certaines demandes de l’employeur présentent également des impacts importants sur la stabilité des horaires et la qualité de vie des salarié-es.

Le maire justifie son inaction avec les mêmes trois arguments, à savoir la capacité de payer de la Ville ainsi que l’équité avec les autres employé-es municipaux et avec les employé-es de municipalités comparables. « Le maire sait très bien que la comparaison avec d’autres villes est difficile, car il y en a très peu de taille similaire qui ont récemment renouvelé leurs conventions collectives. Malgré tout, des comparables existent et ceux-ci prouvent que nos demandes sont justifiées et réalistes », poursuit M. Gingras.

« Les augmentations octroyées dans 27 municipalités de tailles diverses en 2022 et 2023 démontrent toutes un rattrapage salarial durant l’une de ces deux années afin de tenir compte de l’inflation. Plusieurs municipalités ont introduit des clauses basées sur l’indice des prix à la consommation (IPC). Certaines ont même rouvert les conventions en vigueur pour le faire », souligne Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Arguments bidon
« Le maire Péloquin aime aussi se cacher derrière les conventions signées avec les autres catégories d’employés municipaux. Cet exercice boiteux revient à comparer des pommes avec des oranges », dénonce pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

La convention des pompiers a été signée en juin 2021, soit il y a près de deux ans, donc avant l’inflation actuelle. C’est le même scénario avec le contrat de travail des cols blancs, signé en décembre 2021. En 2022 seulement, l’inflation a battu un record vieux de 40 ans en atteignant 6,8 %.

À la table de négociation, l’administration Péloquin fait la sourde oreille devant cet argument. Pourtant, en janvier, le maire justifiait lui-même l’augmentation des taxes par la « plus forte hausse en 31 ans de l’inflation ».

« Les cols bleus ont tout fait pour dénouer l’impasse. Ils ont réduit sensiblement leurs demandes, demandes que l’employeur ridiculise. Les cols bleus ont tenté de se faire entendre par une gradation des moyens de pression. Devant le manque flagrant de bonne volonté de l’administration Péloquin, ils n’ont maintenant d’autre choix que de sortir en grève. Ils se désolent des inconvénients du conflit pour les citoyennes et les citoyens et leur demandent d’interpeler les élu-es de la Ville pour faire dénouer l’impasse », conclut le président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Vote de grève dans le transport scolaire dans Charlevoix-Est

Les salaires qui nous sont versés dans le transport scolaire ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités – Jean-Albert Gaudreault, président du syndicat

Le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est (CSN) a adopté une banque de 14 jours de grève à 86 % par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale qui s’est tenue ce mercredi 3 mai en soirée.

« Les salaires qui nous sont versés dans le transport scolaire ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités. Notre métier doit être valorisé et nos salaires doivent reconnaître le fait que nous conduisons un véhicule lourd, que nous avons des horaires coupés qui nous font travailler très tôt le matin et tard en fin de journée, sans compter que nous avons jusqu’à 72 élèves derrière nous selon le type de véhicule, avec tout ce que ça implique. Nous nous sommes serré la ceinture depuis trop longtemps et nous voulons notre part des nouveaux budgets qui viennent d’être octroyés à notre employeur », affirme Jean-Albert Gaudreault, président du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans le transport scolaire, les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Pour régler le problème, c’est simple : payez bien votre monde et vous allez en avoir des candidatures », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est (CSN) regroupe une quinzaine de membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Sondage réalisé auprès du personnel de soutien des centres de services scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue

Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires Harricana et du Centre de services scolaires du Lac-Abitibi ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire de l’Abitibi-Témiscamingue est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Centre de services scolaires Harricana

« Je suis catastrophée, mais pas étonnée par les résultats. Près du quart de nos membres ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement? Nos gens sont sur les rotules ! », affirme Pascale Boilard, présidente du Syndicat des employées et employés de soutien scolaire Harricana.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 45 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 35 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 31 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 35 % ont envisagé de quitter leur emploi;
  • 38 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
  • 17 % ont envisagé de devancer leur retraite;
  • 48 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
  • 48 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Centre de services du Lac-Abitibi

Même son de cloche du côté du Syndicat des employé-es de la commission scolaire du Lac-Abitibi. « 50 % de nos membres ont répondu au sondage et ce dont ils témoignent est loin de donner le goût de faire carrière comme personnel de soutien ! Les conditions sont difficiles et la rareté de main-d’œuvre contribue à cette situation. Le gouvernement et nos représentants patronaux doivent cesser de presser le citron », continue la présidente Nancy Therrien.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 59 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 35 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 33 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 41 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 44 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 59 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
  • 70 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Mauvaises nouvelles pour la région

Pour Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque M. Lafleur.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation

Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

 

 

Sondage réalisé auprès du personnel de soutien des centres de services scolaires de la Montérégie

03Surchargé, épuisé et victime de violence, le personnel de soutien scolaire veut quitter en grand nombre

Au mois de janvier dernier, les employé-es de soutien du Centre de services scolaires de Sorel-Tracy, du Centre de services scolaires des Hautes-Rivières et du Centre de services de la Vallée-des-Tisserands ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois.

« Les résultats sont inquiétants. Le personnel de soutien scolaire de la Montérégie est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter le travail des employé-es de soutien », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.

Centre de services scolaires de Sorel-Tracy

« Je suis catastrophée, mais pas étonnée par les résultats. Le quart de nos membres ont répondu. Ce coup de sonde est donc un bon échantillon de ce qui se passe sur le terrain. Et ce n’est pas encourageant. Qu’attend-on pour agir concrètement? Nos gens sont sur les rotules ! », affirme Maggie Bussière, présidente du Syndicat des employées et employés de la commission scolaire Sorel-Tracy.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 58 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 41 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 33 % affirment avoir vécu de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 49 % ont envisagé de quitter leur emploi;
  • 46 % des salarié-es y travaillant depuis moins de 10 ans ont pensé quitter leur emploi ;
  • 23 % ont envisagé de devancer leur retraite;
  • 64 % travaillent durant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios en services de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire ou ayant des besoins particuliers.

Centre de services des Hautes-Rivières

Même son de cloche du côté du Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Rivières. « 26 % de nos membres ont répondu au sondage et ce dont ils témoignent est loin de donner le goût de faire carrière comme personnel de soutien ! Les conditions sont difficiles et la rareté de main-d’œuvre contribue à cette situation. Le gouvernement et nos représentants patronaux doivent cesser de presser le citron », continue le président Jacques Lanciault.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 66 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 44 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 39 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 39 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 37 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 63 % ont effectué du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches ;
  • 68 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands

La situation n’est pas plus reluisante au Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands. « Le sondage nous confirme encore une fois que la situation se détériore pour le personnel de soutien. 36 % de nos membres ont rempli le sondage, ils veulent être entendus. Et ils nous témoignent qu’ils méritent mieux, avec tout le cœur qu’ils mettent à la tâche », enchaine Guillaume Gagné, président du Syndicat du soutien scolaire de la Vallée-des-Tisserands.

Voici les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat. Parmi les répondantes et les répondants :

  • 64 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ;
  • 45 % ont subi de la violence psychologique de la part d’élèves ;
  • 44 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves ;
  • 42 % ont envisagé de quitter leur emploi ;
  • 31 % des salarié-es ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi ;
  • 56 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • 69 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches ;
  • Les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles pour la région

Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles ! Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque Mme Herbeuval.

La cloche a sonné et ce n’est pas la cloche de la récréation

Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des plasters doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca