Le SEMB–SAQ demande une rencontre d’urgence avec le ministre des Finances

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le SEMB–SAQ représentant 5500 salarié-es de la société d’État, demande au ministre des Finances, Éric Girard, de se pencher rapidement sur les enjeux au cœur du conflit de travail secouant actuellement la SAQ.

« Nous pensons qu’en tant que ministre responsable de la SAQ, Éric Girard n’a pas le portrait complet de l’état de la négociation, explique la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton. Quant à nous, un règlement satisfaisant pour les deux parties demeure à portée de main. Nous pensons qu’étirer le conflit actuellement en cours nuira tant à la SAQ qu’aux salarié-es et à leur famille. Après plus d’une centaine de séances de négociations au cours desquelles la SAQ nous répète ne pas avoir les mandats nécessaires pour conclure une entente globale, et ce, malgré les compromis que le syndicat est prêt à faire, il nous apparaît justifié de nous assurer que le ministre comprend bien notre position. »

Rappelons que le SEMB–SAQ et la partie patronale ont pu convenir d’une entente sur l’ensemble des enjeux de négociation à l’exception de la question salariale. Les offres de la SAQ, sous l’inflation, constitueraient un appauvrissement pour les travailleuses et les travailleurs, ce que refuse le syndicat.

Les 5500 membres du SEMB–SAQ (CSN) sont sans convention collective depuis le 31 mars 2017. Il s’agit des salarié-es des succursales et des bureaux de la SAQ. Le syndicat a le mandat d’utiliser jusqu’à 15 autres journées de grève pour faire progresser les négociations.

Municipal – Québec doit mettre fin au climat toxique à la Ville de Chambly

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), représentant les 70 salarié-es cols bleus de la Ville de Chambly, appelle le gouvernement du Québec à prendre ses responsabilités pour ramener un climat de travail sain à l’hôtel de ville de Chambly.

« L’intimidation et les menaces ne doivent jamais être tolérées, dénonce le secrétaire général de la FEESP–CSN, André Lajoie. La situation n’est pas nouvelle à Chambly. Comment se fait-il que le ministère des Affaires municipales n’ait jamais enquêté sur la situation, et ce, en dépit des nombreuses dénonciations qui s’accumulent quant aux écarts de conduite du maire Lavoie, que ce soit envers les employé-es ou les citoyennes et les citoyens de Chambly? »

« Le climat de terreur régnant à l’hôtel de ville de Chambly ne sert certainement pas l’intérêt des citoyennes et des citoyens. Cela doit s’arrêter ici. Nous invitons tous les Chamblyennes et les Chamblyens à se tenir debout et à réclamer l’assainissement immédiat de la démocratie à l’hôtel de ville », de conclure André Lajoie.

Transport – Les travailleurs de la STM outrés des propos du directeur général

Les travailleuses et les travailleurs du Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN) dénoncent les propos du directeur général de la Société de transport de Montréal à l’émission de Mario Dumont plus tôt aujourd’hui.

« Le directeur général met tous les problèmes de pannes sur le dos des employés, mais on n’a rien à voir là-dedans », a déclaré Gleason Frenette, président du STM-CSN. Ce dernier précise que le ravitaillement en essence des autobus est réalisé avec un système informatisé qui détermine automatiquement la quantité d’essence versée dans un autobus. Le préposé au ravitaillement ne fait que brancher un boyau avec raccord rapide et ne peut pas décider de la quantité d’essence versée.

De plus, le syndicat estime que la demande patronale d’augmenter les heures de travail des quarts de soir et de nuit, n’est pas la meilleure solution pour diminuer le nombre moyen de véhicules immobiles, estimé à environ 450 ces derniers mois. Il y a tellement d’autobus à réparer, qu’il est certainement possible de faire avancer le travail sur le quart de jour. Le syndicat a malgré tout proposé un horaire de soir et de nuit qui a reçu un écho favorable à la table de négociation. Par ailleurs, le nombre d’environ 125 vérins disponibles à la STM ralentit le rythme des réparations.

Le STM-CSN dénonce par ailleurs le geste d’un cadre de la STM qui a volontairement blessé un employé en tapant sur la trompette (outil) qui se trouvait dans sa bouche.

Les accusations de la direction ont déclenché un mécontentement généralisé dans plusieurs garages et ateliers de la STM, ce qui a affecté la prestation de travail. Nous affirmons cependant que le syndicat n’a jamais lancé de mot d’ordre aux travailleuses et aux travailleurs pour cet après-midi. Il s’agit d’un mouvement spontané. Le syndicat a demandé à ses membres de reprendre le travail normalement pour que les quarts de soir et de nuit se passent sans contretemps.

Le syndicat a demandé à l’employeur de faire un communiqué de rétractation sur les propos tenus par le directeur général à l’émission de Mario Dumont.

Transport scolaire – Des escouades jaunes près de chez vous

Les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) défileront aujourd’hui vers 10 h au volant de véhicules scolaires dans les rues de Laval et de Montréal. Ces actions visent à attirer l’attention de la population sur les conditions de travail qui prévalent dans leur secteur.

« En général, la population ne connaît pas la réalité de notre travail, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées. Si nous manifestons sur les routes, c’est pour dénoncer le fait que nous vivons une rareté de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Depuis le début de l’année scolaire, les menaces d’interruption de service et les nombreux retards se multiplient », de souligner Carole Laplante, vice-présidente du STS.

Le 25 septembre dernier, les membres du STS ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer cette pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an nous revendiquons l’attribution, par le gouvernement du Québec, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions de dollars, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de préciser Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi le nouveau gouvernement doit régler cette question au plus vite », de déclarer Patrice Benoît, du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

Trajet 1 :  Sud-Ouest de l’Ile de Montréal à partir des Jardins Dorval au 352, avenue Dorval. Les autobus se stationnent près du magasin La Baie pour 10 h.

Trajet 2 : Nord-Est et Laval  à partir du Centre Laval. Les autobus se stationnent près du Best Buy pour 10 h.

SAQ – Trois jours de grève à compter du 16 novembre

À moins qu’une entente n’intervienne dans les prochaines heures, les 5500 membres du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN) tiendront une grève de trois jours soit vendredi, samedi et dimanche prochains.

« Au cours des dernières semaines, nous avons vraiment laissé toute la place à la négociation. La semaine dernière, nous avons même décidé de suspendre notre plan d’action en espérant que la partie patronale saisirait cette occasion pour compléter la négociation, explique la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. Nous avons fait de grands bouts de chemin en négociation pour en arriver à une entente. Mais pour que nous nous rejoignions, il faudra que la SAQ fasse aussi son bout de chemin, notamment sur l’enjeu salarial. Nous n’accepterons pas que nos membres s’appauvrissent avec des augmentations sous l’indice des prix à la consommation ».

Depuis près d’un mois, les parties mènent des travaux en mode exploratoire afin de trouver une issue au conflit. Sans entrer dans les détails de ces discussions qui doivent demeurer à huis clos, il est clair, pour l’équipe de négociation du SEMB–SAQ (CSN) qu’un règlement satisfaisant est à portée de main. Toutefois, le syndicat attend toujours une offre salariale acceptable. Rappelons que les matières à incidences financières doivent en principe recevoir l’aval du Conseil du trésor, puisque la SAQ est une société d’État.

« Même si nous annonçons une grève de trois jours, nous demeurons entièrement disponibles pour poursuivre la négociation, poursuit Katia Lelièvre. Il va de soi que si nous concluons une entente de principe, cela mettrait fin à tous les moyens de pression, y compris la grève. Bref, cette grève peut être évitée et la SAQ sait exactement ce qui manque pour régler le conflit. »

Rappelons que le 28 septembre, les membres du SEMB–SAQ se sont prononcés en faveur d’une banque de 18 journées de grève, et ce dans une proportion de 96 %. Celles-ci seront utilisées au moment jugé opportun par le syndicat. Par ailleurs, les négociations se poursuivent. Les parties se sont engagées à ne pas discuter publiquement des détails de ces discussions pendant qu’elles ont cours.

 

À propos
Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureau (SEMB–SAQ–CSN) représente les 5500 employé-es des succursales de la SAQ ainsi que le personnel de bureau, qui est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN). Pour sa part, la CSN réunit quelque 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux d’activité.