Négociations à l’Office d’habitation de l’Outaouais – Le syndicat se donne un mandat de grève à 98 %

Lors d’une assemblée générale qui s’est tenue hier soir à Gatineau, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Office municipal d’habitation de Gatineau — CSN (STTOMHG) ont voté à 98% en faveur de la grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Lors de la 14e rencontre de négociation, le syndicat a clairement signifié à l’employeur qu’il n’accepterait pas des augmentations salariales qui, au final, allaient appauvrir les travailleuses et les travailleurs. Actuellement, c’est malheureusement ce qu’il propose et les membres ont clairement signifié qu’ils sont prêts à se battre pour atteindre leurs demandes salariales raisonnables », de déclarer Denis Savard, président du secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics — CSN.

« Nous faisons face à un employeur qui utilise des techniques moyenâgeuses de chantage avec ses salarié-es. Aux dernières nouvelles, il menaçait d’annuler le traditionnel brunch des Fêtes afin de punir les travailleuses et les travailleurs syndiqués qui se mobilisent pour obtenir des conditions de travail respectueuses. », d’ajouter Denis Savard.

« Puisqu’il ne reste que la question salariale à régler, nous sommes d’avis que le tout pourrait être conclu rapidement. Si l’employeur négocie de bonne foi, nous pourrions tout régler avant les Fêtes puisque la prochaine date de négociation est ce mercredi 19 décembre », de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

La Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN regroupe plus de 9000 membres, répartis dans quelque 60 syndicats affiliés, provenant de 9 fédérations qui couvrent l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Renseignements :
Julie Brodeur, conseillère syndicale CSN
julie.brodeur@csn.qc.ca
819 360-8753

Secteur scolaire – Les employé-es de soutien préparent leurs prochaines négociations

Pour un environnement de travail sain dans nos écoles

(Saint-Jérôme, le lundi 17 décembre 2018) Les employé-es de soutien des commissions scolaires de la région des Laurentides se préparent pour la prochaine ronde de négociations du secteur public. Ils tiennent ce soir, à Sainte-Agathe-des-Monts, une première assemblée de consultation régionale avec les représentantes et les représentants locaux. Il y sera notamment question de santé et de sécurité, de reconnaissance du personnel et de stabilité d’emploi dans un contexte où le nombre d’actes de violence à l’égard du personnel est en forte augmentation.

La violence au coeur des négociations

« La multiplication des gestes de violence visant notamment le personnel de soutien des écoles et l’augmentation de la clientèle présentant des comportements violents doivent interpeller sérieusement tous les acteurs du domaine de l’éducation. La prochaine ronde de négociations doit contribuer à la mise en place de solutions concrètes », explique la vice-présidente responsable de la négociation de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. La FEESP–CSN représente, dans les Laurentides, près de 3500 employé-es de soutien technique, paratechnique, administratif et manuel des commissions scolaires Sir Wilfrid Laurier, des Laurentides, de la Seigneurie-des-Mille-Îles et de Pierre-Neveu.

Selon les syndicats, après des années de compressions dans les services, il est urgent de redonner au personnel de soutien plus de temps pour bien faire le travail. Les jeunes qui ont des difficultés particulières ont besoin qu’on prenne le temps d’agir en prévention. Il est illusoire de penser qu’une technicienne en éducation spécialisée, précaire et à temps partiel, puisse pleinement accomplir son rôle de prévention et d’accompagnement auprès de jeunes qui ont de plus en plus besoin de l’appui de ressources stables. Pourtant, la majorité des membres n’ont pas accès à un poste régulier à temps plein.

« Il faudra réinvestir dans le réseau de l’éducation, c’est évident, enchaîne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN. Il faudra plus de ressources pour s’attaquer sérieusement à la violence en milieu scolaire. Il faudra miser davantage sur le rôle que peut jouer le personnel de soutien en lui donnant tout le temps nécessaire pour bien accomplir sa mission. De plus, il est urgent de se poser des questions importantes comme société. S’il y a de plus en plus de cas de violence à l’école, la solution ne peut pas se limiter à ce que l’école seule peut faire. Il faut regarder le problème dans son ensemble. Il faudra que quelqu’un prenne le leadership de dire « c’est assez, on passe à l’action ». Cela pourrait bien venir du ministre Roberge. Comment, en effet, pourra-t-il faire de l’éducation une véritable priorité s’il ne tient pas compte des défis quotidiens que doit relever le personnel de soutien? »

« La FEESP–CSN travaille actuellement à dresser un portrait provincial de la situation afin de raffiner la recherche de solutions. Il serait donc hâtif de tirer des conclusions définitives. Toutefois, il est déjà clair que les gestes de violence sont en de plus en plus fréquents. Dans certaines commissions scolaires, on recense plusieurs actes de violence par jour », poursuit la présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN, Annie Charland.

Sous-traitance

La FEESP–CSN s’inquiète également de la dégradation des installations et des bâtiments. Des décennies de compressions et de sous-financement ont entraîné une dégradation inquiétante des bâtiments. Les salaires octroyés aux ouvriers d’entretien des commissions scolaires (concierges, soudeurs, plombiers, électriciens, etc.) sont largement inférieurs aux conditions offertes dans le secteur privé. Par conséquent, les établissements ont de plus en plus de difficultés à retenir leur personnel expérimenté et se tournent vers la sous-traitance. « Sur le seul plan financier, être dépendant du privé au lieu de compter sur ses propres salariés ne tient pas la route, explique Annie Charland. Mais cela va beaucoup plus loin. Les sous-traitants n’ont aucun sentiment d’appartenance alors que nos ouvriers sont attachés à leur milieu et ont à coeur la qualité de vie dans nos écoles. Ils ont le souci constant de bien entretenir les bâtiments et ils interviennent de façon préventive. »

Reconnaissance et stabilité

En assemblée régionale, les travailleuses et les travailleurs proposeront, dans un premier temps, les sujets qui devraient être abordés lors des prochaines négociations. À l’issue de la tournée de tous les syndicats, le secteur scolaire de la FEESP–CSN compilera les interventions afin de bâtir un cahier de revendications qui constituera le coeur des négociations pour le personnel du secteur scolaire. Parmi les sujets de préoccupation, outre la violence en milieu de travail et la sous-traitance il faut s’attendre à ce que des revendications historiques de la FEESP–CSN soient réitérées, notamment en ce qui a trait à la pleine reconnaissance de la contribution du personnel de soutien au succès scolaire et à la stabilité des emplois.

Notons que cette tournée porte sur les conditions de travail et les enjeux propres aux commissions scolaires. Pour ce qui est des enjeux communs à tous les employé-es de l’État, comme les salaires, les consultations se tiendront par un sondage qui sera envoyé à l’ensemble des près de 150 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, membres de la CSN. Les syndicats déposeront leurs demandes de négociation le 30 octobre 2019. Les conventions collectives viennent à échéance le 31 mars 2020.

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN représente quelque 30 000 employé-es de soutien des établissements scolaires du Québec dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones, ce qui en fait l’organisation syndicale la plus représentative du secteur.

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Pour information :
Josée Chapdelaine, SAMVR Laurentides, 450 438-4196
Jean-Pierre Larche, Information–CSN, 514 605-0757 ou jean-pierre.larche@csn.qc.ca

Le syndicat de l’administration régionale Kativik a une nouvelle convention collective

« Nous souhaitons maintenant développer une meilleure collaboration avec l’employeur et nous assurer d’avoir des relations de travail saines et cordiales »

Le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK) a une nouvelle convention collective. Il y a eu une entente de principe en avril dernier, mais depuis, la partie patronale tentait de revenir sur cette entente négociée de bonne foi. L’ARK a finalement entendu raison et a décidé d’honorer l’entente d’avril.

Le syndicat, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), se dit très satisfait des gains obtenus pour les membres.

« Nos membres ont été mobilisés du début à la fin et nous avons démontré une belle solidarité tout au long du processus. L’ARK a reculé sur l’ensemble de ses demandes qui étaient non négociables pour nous et nous avons obtenu des augmentations salariales de 2,5 % sur trois ans et de 2 % la dernière année de la convention, ce qui est plus que respectable. Nous avons également obtenu une rétroactivité pour nos membres et l’indexation des indemnités quotidiennes », explique Victor Mesher, président du SEARK.

Demande exagérée et inattendue

Après avoir accepté les termes d’une entente de principe en avril, l’ARK avait demandé qu’on retire de la convention collective une lettre d’entente qui permettait d’attirer et de retenir une main-d’œuvre qualifiée au sein de l’organisation. Le retrait de cette mesure aurait coûté aux membres de 5000 $ à 10 000 $ annuellement en pertes salariales. Heureusement, cette demande a été abandonnée par l’ARK dans les derniers jours.

« Une fois cette situation clarifiée, le climat est devenu beaucoup plus sain et cordial à la table de négociation, permettant de ficeler les derniers détails de l’entente. Les membres sont comblés et très satisfaits, c’est un dénouement heureux non seulement pour nous, mais aussi pour l’ensemble des communautés du Nunavik qui vont pouvoir bénéficier de nos bons et loyaux services. Nous souhaitons maintenant développer une meilleure collaboration avec l’employeur et nous assurer d’avoir des relations de travail saines et cordiales », conclut M. Mesher.

Entente de principe pour le Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion

Le comité de négociation du Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion–CSN (SMTTVD) a obtenu une entente de principe avec l’employeur.

Le contenu de l’entente sera présenté aux membres, puis l’entente sera soumise au vote dans le cadre d’une éventuelle assemblée générale. Aucune entrevue ne sera accordée et aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Le SMTTVD regroupe environ 60 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.