Second déclenchement de la grève le 17 avril prochain chez Autobus de l’Énergie

Le syndicat a adopté ce mandat à l’unanimité le 28 mars dernier en assemblée générale.

Aujourd’hui, le 31 mars, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN a envoyé son second avis de grève dans le but de déclencher la grève générale illimitée le 17 avril prochain. Le syndicat a adopté ce mandat à l’unanimité le 28 mars dernier en assemblée générale.

Le 1er février dernier, le syndicat avait adopté à 100 % en assemblée générale une première banque de 14 jours de grève. Avant même d’exercer la seconde portion de ce mandat, les membres ont décidé de se munir d’un mandat de grève générale illimitée.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Échéance des conventions collectives du secteur public : le printemps se réchauffe et la mobilisation aussi!

Ça prend beaucoup plus que de la “réorganisation du travail” et de la “flexibilité” pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux.

Près de 2000 militantes et militants, issus des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation et de l’enseignement supérieur, sont réunis aujourd’hui au Centre des congrès de Québec à l’occasion du rassemblement du Front commun pour marquer l’échéance imminente des conventions collectives du secteur public et discuter de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Nous, d’une seule voix! Le message est clair. Ce rassemblement est l’occasion de tisser des liens, d’échanger et de discuter entre collègues des enjeux de cette négociation et des différentes stratégies, mais c’est surtout une étape importante de la mobilisation pour la ronde de négociations 2023 », d’indiquer François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous sommes prêts à nous mobiliser et nous serons présents sur le terrain pour rappeler au gouvernement que notre objectif est d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services en bonifiant les conditions de travail et en accordant aux travailleuses et aux travailleurs des augmentations salariales permettant un enrichissement et une protection permanente contre l’inflation. Après lui avoir tendu la main, on s’attend maintenant à ce que le gouvernement fasse mieux que son dépôt de cette semaine, qui ne bonifie rien et qui continue de faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs s’appauvrissent. Ça prend beaucoup plus que de la « réorganisation du travail » et de la « flexibilité » pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux. Il faut réinvestir à la hauteur de la gravité de la situation », de poursuivre les leaders syndicaux.

Le Front commun insiste sur le fait que la population tient aux services publics et qu’elle reconnaît le besoin de réinvestir. La pandémie a démontré à quel point les travailleuses et les travailleurs de ces réseaux font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais il y a une contradiction évidente entre baisser les impôts et parler de restructuration, alors que le Front commun dénonce les bris de services, l’exode de l’expertise et les difficultés d’attraction. « Notre monde est épuisé, c’est très clair. Mais le gouvernement ne devrait pas sous-estimer sa volonté et sa capacité de mobilisation », ont-ils ajouté, tout en faisant valoir l’importance du Front commun dans le contexte actuel.

« Nous, d’une seule voix; ce sont les membres qui l’ont voulu. Ils nous ont demandé de travailler ensemble, en toute solidarité, en contrepoids aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux. Parce que, chaque jour, ce sont ces femmes et ces hommes qui font les frais du manque de vision à long terme dans nos écoles, nos centres, nos hôpitaux, nos CIUSSS, nos collèges, etc. Dans un contexte de finances publiques en bonne santé, il n’y a vraiment aucune raison pour que le gouvernement ne dépose pas de nouvelles offres véritablement bonifiées. »

« Et attention! Il faudra que cette négociation réponde aux besoins des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Au-delà de l’agenda politique de la CAQ, il y a des centaines de titres d’emploi tout aussi essentiels de laissés-pour-compte par les offres du gouvernement. Le travail des uns influence celui des autres, c’est un écosystème. Et oui, nous entendons défendre et négocier un règlement équitable pour l’ensemble des membres du Front commun. C’est une question de respect. »

Revendications en bref
Rappelons brièvement qu’au plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Manifestation du personnel de soutien : C’est nous les vrais « top guns » des réseaux collégial et scolaire

Plus de 100 employé-es de soutien scolaire et collégial manifestent ce matin devant les bureaux des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur à Québec, en ce dernier jour des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

« Nous sommes le 31 mars. Nos conventions collectives prennent fin aujourd’hui. Nous rendons visite ce matin aux ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, monsieur Bernard Drainville et madame Pascale Déry car ils ne semblent toujours pas savoir qui sont les vrais « top guns » des réseaux collégial et scolaire. Les vrais « top guns », celles et ceux qui font des miracles pour les réseaux collégial et scolaire en les tenant à bout de bras avec peu de moyens, eh bien, c’est le personnel de soutien », déclare Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Où est Charlie madame Déry?

Pour Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN, il est temps que la ministre Déry donne signe de vie. « Depuis le début de la négociation du secteur public, le personnel de soutien des cégeps est ignoré. Que fait la ministre ? On ne la voit nulle part ! Les priorités du gouvernement ne mentionnent même pas le mot cégep. Et, combiné à l’absence de la ministre au moment du dépôt patronal de table centrale en décembre dernier, nous en comprenons que le gouvernement Legault a très peu de considération envers le personnel du réseau collégial. Nous devrons l’y forcer », observe M. Pavoni.

Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord

Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, souligne que 40 % du personnel des écoles est constitué d’employé-es de soutien. « L’ensemble du personnel scolaire a un rôle à jouer pour favoriser la réussite éducative des élèves. Mais n’oublions pas que ce sont les employé-es de soutien qui sont les premières personnes à arriver à l’école le matin et les dernières à partir le soir. Si nous ne sommes pas là, bien des choses prennent le bord ! Depuis le début de la négociation, le gouvernement ne parle que de ses priorités et n’écoute pas du tout les nôtres. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne : une négociation, ce n’est pas de se faire imposer les priorités gouvernementales. Déjà des actions se déploient dans nos milieux de travail. Cela démontre à quel point nous sommes déterminé-es à faire reconnaitre l’importance de notre travail et à obtenir des gains à la hauteur de notre expertise », remarque Mme Charland.

Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) termine en rappelant que le gouvernement Legault doit abandonner sa vision tunnel. « On dirait que ce gouvernement-là a des idées fixes quand il aborde les négociations du secteur public. Il y a eu les infirmières, les préposé-es aux bénéficiaires ainsi que les enseignantes et les enseignants, mais ça ne peut pas fonctionner. De la même façon qu’il n’y a pas que des infirmières dans un hôpital, il n’y a pas que le personnel enseignant dans une école ou un cégep. Sans les employé-es de soutien, nos institutions seraient non fonctionnelles. À force d’ignorer le personnel qui travaille dans l’ombre, à force de ne pas reconnaitre et respecter leur apport, on se retrouve avec des gens qui se sentent méprisés et qui décrochent. Et ça, franchement, le Québec n’a pas les moyens de ça », conclut Mme Poirier.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire et de soutien collégial au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps regroupe quant à lui 6 300 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, situés dans onze régions du Québec.

Pour renseignements :

Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Vote de grève générale illimitée chez Autobus de l’Énergie

Depuis plus d’une semaine, donc, nous sommes la seule partie disposée à négocier – Michel Paquin

Réunis en assemblée générale en soirée, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont adopté par voie de scrutin secret un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité à déclencher au moment jugé opportun.

« Le 20 mars dernier, notre syndicat a déclenché une première séquence de sept jours de grève à la suite d’une impasse créée par l’employeur. Depuis plus d’une semaine, donc, nous sommes la seule partie disposée à négocier. L’employeur continue à refuser de déposer une contre-proposition et nous n’avons toujours pas de garantie que notre mince pouvoir d’achat sera maintenu, alors que l’inflation nous frappe de plein fouet », déclare Michel Paquin, président du syndicat.

Le 1er février dernier, le syndicat avait adopté à 100 % en assemblée générale une première banque de 14 jours de grève. Avant même d’exercer la seconde portion de ce mandat, les membres ont décidé de se munir d’un mandat de grève générale illimitée.

« Il faut rappeler que l’employeur possède deux entreprises qui sont syndiquées avec la CSN et que la convention collective de l’autre entreprise arrive à échéance l’été prochain. Il apparaît donc évident qu’il souhaite reporter la présente négociation. Or, les salarié-es d’Autobus de l’Énergie ont débuté le processus de négociation, les pourparlers sont commencés, et en ce sens, les parties sont obligées de travailler de bonne foi pour en arriver à une entente. Négocier, ce n’est surtout pas imposer. Je réinvite donc la partie patronale à s’assoir avec le syndicat pour que cette négociation se règle, et ce, dès que possible », souligne Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).