La CSN et la FTQ dénoncent l’annulation de circuits d’autobus scolaire par manque de conducteurs et de conductrices

Les parents des 500 000 élèves qui prennent l’autobus scolaire chaque jour ne peuvent plus compter sur un service constant.

L’incapacité de plusieurs transporteurs à recruter des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire entraîne de nombreux retards à l’école. La situation devient intenable dans de nombreuses régions du Québec. Les parents des 500 000 élèves qui prennent l’autobus scolaire chaque jour ne peuvent plus compter sur un service constant.

Les deux centrales syndicales demandent donc la mise en place de primes d’attraction et de rétention comme le Comité de réflexion sur la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire l’a recommandé au ministre Jean-François Roberge.

« À la Commission scolaire des Samares (maintenant un centre de services scolaires), de quatre à cinq circuits d’élèves du primaire et du secondaire sont tout simplement annulés depuis plus d’une semaine, déplore le président de la CSN, Jacques Létourneau. À la Commission scolaire Marie-Victorin, des circuits sont interrompus et les parents sont avisés le matin même, à 8 h 15, que l’autobus scolaire ne passera pas. » Un tel avis émis le jour même affecte également les parents de la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais.

« La situation va empirer de semaine en semaine si rien n’est fait pour attirer et retenir les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire. Horaires brisés, conditions d’exercice d’emploi déplorables ; Québec doit agir et a la responsabilité de régler le problème. Les parents doivent pouvoir se fier à un transport scolaire fiable et sécuritaire pour leurs enfants », souligne Daniel Boyer, président de la FTQ.

Les leaders syndicaux rappellent que le prochain budget du 10 mars doit contenir des mesures favorables afin d’éviter de vivre une autre année chaotique de service intermittent.

La CSN et la FTQ représentent près de 6 000 conducteurs et conductrices dans le transport scolaire à travers tout le Québec.

Pour information
Thierry Larivière
Service des communications de la CSN
514 966-4380
thierry.lariviere@csn.qc.ca

Contre l’abolition de presque tous les postes du service d’entretien au Collège de Montréal

Pour signer la pétition

ATTENDU l’avis d’abolition de 7 postes du service de la maintenance, reçu le 28 janvier 2020;
ATTENDU le désengagement annoncé de la direction du collège dans la gestion du personnel;
ATTENDU l’impact déjà négatif de l’utilisation de sous-traitant dans la sécurité des données et du matériel;
ATTENDU l’impact déjà négatif de l’utilisation de sous- traitant dans l’entretien et les routines de nettoyage
ATTTENDU qu’un collège d’enseignement secondaire doit s’assurer de la sécurité des personnes qui vont et viennent dans les aires du Collège de Montréal;
ATTENDU la perte d’expertise du personnel en place dans le maintien, les connaissances et l’ordre du Collège de Montréal;

Nous demandons à l’administration du Collège de Montréal

• de sursoir à l’abolition de l’ensemble des postes du service d’entretien;
• de sursoir à la signature d’un contrat avec un sous-traitant;
• de rencontrer le syndicat, de nommer les irritants et de se mettre en mode solution pour résoudre les difficultés rencontrées.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

C’est avec consternation et colère que le 28 janvier dernier que les travailleuses et travailleurs ont appris l’abolition prochaine de 7 postes dans le cadre du projet de sous-traitance du service de l’entretien de la direction du collège.

Réunis en réunion spéciale le 24 février, les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs du Collège de Montréal (FEESP-CSN) ont voté massivement pour contester cette décision. Le syndicat des enseignantes et enseignants du Collège de Montréal (FNEEQ-CSN) a emboité le pas le 27 février, afin de supporter leurs collègues visés par cette décision lourde de conséquences non seulement pour les employé-es visé-es, mais aussi pour l’ensemble des services aux étudiants.

L’utilisation d’un sous-traitant apporte déjà son lot de problème au quotidien;

• Non-connaissance des lieux physiques
• Non-connaissance du matériel utilisé
• Du personnel dont les antécédents ne sont pas vérifiés par l’administration du Collège est en contact constant avec des élèves mineurs;
• Un roulement de personnel déjà problématique.

Les membres du STT de la ville de Percé renouvellent leur convention collective

D’une durée de 6 ans, le contrat de travail prévoit des augmentations de salaire totalisant 14 %.

Réunis en assemblée générale le jeudi 20 février, les travailleuses et travailleurs de la ville de Percé se sont prononcés à 89 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective, venue à échéance le 31 décembre 2018. D’une durée de 6 ans, le contrat de travail de ces 34 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la FEESP-CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant 14 %.

Les salarié-es enregistrent également des gains notamment aux chapitres suivants : REER, congés sociaux, vacances et entente encadrant la période de déneigement hivernale. Ils voient la contribution de l’employeur au REER bonifiée, passant de 5 % à 6 % au cours de la période couvrant l’entente. De même, la part des membres est augmentée à 6 %. Également, une amélioration dans les relations de travail avec l’employeur et une amélioration de la gestion des mésententes de travail.

Aussi, les salarié-es ont obtenu des gains au chapitre des congés sociaux et des vacances. Les congés sociaux, pour des raisons familiales, ont été mis à jour pour refléter la réalité familiale d’aujourd’hui. Ils gagnent un congé mobile supplémentaire. Pour ce qui est des vacances, une septième semaine de vacances annuelles a été introduite à la convention. Quant aux relations de travail, un comité de relation de travail avec un minimum de rencontres annuelles est dorénavant inclus dans la convention collective. Une procédure visant le règlement rapide des mésententes de travail, en améliorant les discussions entre les parties, avant une judiciarisation des problématiques pouvant survenir.

« Bien que le processus de négociation ait été long, nous pensons avoir atteint nos objectifs de négociation en raison de la solidarité de nos membres. La décision prise en assemblée de voter des moyens de pression a fait débloquer les négociations. Nous avons obtenu des avancées concrètes qui amélioreront nos conditions de travail et de vie pour les prochaines années », affirme Jason Quirion, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Percé.

La CSN accueille les pompiers volontaires de la ville de Cap-Chat

Le nouveau syndicat devient une section du Syndicat des employés municipaux de Cap-Chat, affilié à la FEESP–CSN.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) est fier d’annoncer la syndicalisation des pompiers volontaires de la ville de Cap-Chat. Le nouveau syndicat devient une section du Syndicat des employés municipaux de Cap-Chat, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec les pompiers volontaires pour les syndiquer. Le Tribunal administratif du travail (TAT), par sa décision du 13 février 2020, reconnaissait la requête en accréditation des pompiers volontaires.

« Les relations de travail entre la ville de Cap-Chat et les pompiers volontaires sont difficiles et ont culminé par le congédiement injustifié de deux pompiers volontaires. Bien qu’antérieure aux congédiements, la volonté de se syndiquer des pompiers a pris tout son sens à la suite des congédiements. Ils ont contacté la CSN pour assainir les relations de travail, négocier les conditions de travail et en arriver à une première convention collective avec la ville », explique Eric Babin, conseiller syndical à la CSN.

« Les pompiers volontaires ont leur travail à cœur. Ils ont le désir de fournir à la population de Cap-Chat le service de protection incendie qu’il mérite. Ce sont des salariés qui, de leur propre chef, donnent du temps et risquent leur vie pour les citoyens, bien que ce ne soit pas leur emploi principal », renchérit Eric Babin.

Dans les prochaines semaines, des représentants seront élus par les membres du syndicat et nous pourrons débuter le travail syndical. La première étape sera de construire un cahier de négociation pour ensuite négocier leur première convention collective avec la ville. Pour le Conseil central, cette syndicalisation démontre, encore une fois, toute l’importance que les syndicats ont dans les relations de travail au Québec. La syndicalisation est un outil pour améliorer les conditions de travail et aussi pour bâtir un avenir meilleur pour les travailleuses et les travailleurs.

Le gouvernement bâillonne le parlement

RÉFORME ROBERGE EN ÉDUCATION

Photo : Patrick Sicotte

PAR THIERRY LARIVIÈRE

« Quand un projet de loi compte plus de 300 articles et modifie plus de 80 lois, cela dépasse l’abolition des élections scolaires. »

Quelques centaines de syndiqué-es de la CSN en colère ont manifesté le 6 février à Montréal. Leur but : exhorter le gouvernement du Québec à laisser le processus démocratique suivre son cours et s’opposer au bâillon concernant le projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire. Malheureusement, le couperet du bâillon est tombé dans la nuit du 6 au 7 février, interrompant abruptement les travaux parlementaires portant sur le projet de loi.

Tout juste avant de recourir au bâillon, le gouvernement a déposé 82 amendements. Ceux-ci n’ont jamais pu être étudiés par les parlementaires. Plusieurs représentantes de la CSN présentes à la manifestation se sont indignées de cette approche autoritaire du gouvernement Legault dans ce dossier. « Le gouvernement devrait avoir appris qu’il ne gagne rien à agir dans la précipitation. À présent, on se retrouve avec un projet de loi mal ficelé. Ce sont les employé-es, les élèves ainsi que leur famille qui risquent d’en payer le prix », a souligné la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), Annie Charland, n’en revenait pas elle non plus. « Le ministre parle souvent de consulter celles et ceux qui connaissent les enfants par leur nom. C’est le cas des membres du personnel de soutien scolaire qui travaillent dans plus de 1600 écoles du Québec, tous les jours. Mais ni M. Legault ni le ministre Roberge n’ont daigné consulter ces personnes », s’insurge-t-elle.

Participant également à la manifestation, Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN, a tenu à commenter l’odieux bâillon. « Quand un projet de loi compte plus de 300 articles et modifie plus de 80 lois, cela dépasse l’abolition des élections scolaires. Au fond, le gouvernement a choisi la facilité pour faire taire toutes les voix contraires à la sienne. Cette façon de procéder est extrèmement inquiétante. »