Climat de travail toxique à Lac-du-Cerf

Les travailleuses et les travailleurs ont droit à un milieu de travail sans violence, sans intimidation.

Le climat de travail ne cesse de se détériorer à la municipalité de Lac-du-Cerf. L’arrivée d’un nouveau directeur général, François Landry, en juillet, a bouleversé l’environnement de travail de la dizaine de salarié-es qui assurent les services aux citoyennes et aux citoyens. Dans les derniers jours, une salariée a été placée en arrêt de travail à la suite d’un stress post-traumatique, avant d’être congédiée arbitrairement. Les salarié-es dénoncent notamment une série de mesures disciplinaires injustifiées. Le syndicat a d’ailleurs engagé plusieurs recours pour défendre les droits des salarié-es.

La présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé, a demandé une rencontre d’urgence avec le maire de la municipalité, Nicolas Pentassuglia, pour trouver une issue à cette crise. Celui-ci a décliné cette demande.

« Nous n’avons pas l’impression que les élus municipaux prennent la situation au sérieux. Les travailleuses et les travailleurs ont droit à un milieu de travail sans violence, sans intimidation, tranche Chantal Maillé. Plusieurs actions et plusieurs paroles nous ayant été rapportées sont incompatibles avec la politique de prévention du harcèlement, de l’incivilité et de la violence au travail dont s’est dotée la municipalité en janvier 2019. Il faut agir, et vite. »

Pour le vice-président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Simon-Mathieu Malenfant, la situation vécue à Lac-du-Cerf est intolérable. « Toute la CSN se tient aux côtés de ces salarié-es. Dès son arrivée, ce directeur général montrait ses couleurs en refusant de signer la convention collective pourtant entérinée par le conseil municipal. Il a tenté par tous les moyens de revenir sur les engagements patronaux. Le climat de travail pourri qui s’installe à Lac-du-Cerf n’est certainement pas dans l’intérêt des citoyennes et des citoyens ! »

Le STTuBAnQ–CSN projette l’impatience de ses membres

Ce jeudi 17 novembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) ont projeté un message en lien avec leur négociation sur l’édifice de la Grande bibliothèque à Montréal.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. En plein contexte d’inflation, nous n’avons pas reçu d’augmentation salariale depuis quatre ans. L’impatience est plus que présente parmi nos membres, la négociation s’étire depuis plus d’un an. Nous avons finalement reçu le dépôt des clauses à incidence financière et à la suite d’une première lecture, celui-ci ne comble pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Rappelons simplement que nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et que, de ce fait, nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 30 mai 2022, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du syndicat ont adopté un mandat de moyens de pression à l’unanimité.

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les budgets de BAnQ ne sont pas indexés, ce qui impose à l’institution un déficit constant qui augmente d’année en année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc impérativement saisir ce problème et bonifier dès que possible l’enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied régulières à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Alors que l’institution se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ne semble pas comprendre la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève contre la précarité

Les membres du Syndicat des chauffeurs de la Rive-Sud ont dressé des piquets de grève dès 5h ce matin devant le siège social de la Société de transport de Lévis au 1100, rue St-Omer. Il s’agit du premier conflit de travail à frapper le transport en commun sur la rive-sud depuis plus de quarante ans. Le syndicat n’exclut pas la possibilité d’autres journées de grève et demeure disponible en tout temps pour la négociation.

« Nous en sommes rendus là parce que l’employeur ne croit pas au sérieux de notre démarche, » estime Alain Audet, président du syndicat, « pour cette première journée de grève, nous avons choisi une journée pédagogique afin de limiter les inconvénients pour les usagers et démontrer notre bonne foi. » Pour le syndicaliste, il n’en tient qu’à l’employeur de donner les mandats afin de parvenir à un règlement s’il veut éviter que d’autres journées de grève ne viennent perturber plus sérieusement le service.

« Le monde du travail a changé et le modèle d’affaire de la STL, basé sur le recours à la sous-traitance et la précarité d’une partie des chauffeurs, ne tient plus la route, » estime Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN). « Actuellement, sur 115 chauffeurs à la STL environ, il y en a 35 qui sont à temps partiel et sur appel. Ça fonctionnait peut-être dans le passé avec la promesse d’une permanence et d’un temps plein après avoir ‘’fait son temps’’, mais aujourd’hui ce n’est plus suffisant pour recruter des chauffeurs et les garder, » explique-t-il.

La revendication principale du syndicat concerne la permanence pour tous et la fin de la sous-traitance pour garantir à tous les chauffeurs un horaire à temps complet. « Ça ne concerne pas que les conditions de travail de nos membres, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ça concerne aussi la pérennité et la qualité du service à Lévis. Le maire Lehouillier ne peut pas prétendre développer la ville sans améliorer le transport en commun. Si on veut développer le service à la population, ça va prendre des conditions décentes pour attirer des travailleuses et des travailleurs, c’est aussi simple que ça. »

À propos

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) regroupe 115 chauffeurs environ à l’emploi de la Société de transport de Lévis. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Droit de grève du personnel de soutien en éducation en Ontario – Le plus grand regroupement de syndicats du personnel de soutien scolaire québécois grandement préoccupé

« Nous sommes solidaires avec le personnel de soutien en éducation de l’Ontario. C’est très préoccupant ce qui se passe là-bas. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN représente plus de 35 000 employé-es de soutien au Québec. Impossible de ne pas se sentir interpelés », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN).

Le gouvernement ontarien a déposé lundi un projet de loi qui impose une convention collective aux travailleuses et aux travailleurs de soutien en éducation pour une durée de quatre ans, les empêchant d’exercer leur droit de grève et leur droit fondamental à la négociation si le projet de loi était adopté. « Tout cela est contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, qui protège pourtant ces deux droits. C’est une dérive très inquiétante de la part d’un gouvernement provincial, qui en agissant ainsi, contribue à ne pas écouter et à appauvrir les travailleuses et travailleurs de soutien en éducation », poursuit Mme Charland.

Madame Charland souligne à quel point les conditions de travail du personnel de soutien sont difficiles. « En Ontario, les problèmes de rétention et d’attraction chez le personnel de soutien sont graves considérant la surcharge de travail et la précarité, qui sont extrêmement importantes. La solution, ce n’est pas d’assommer les travailleuses et les travailleurs avec une loi bazooka.  La solution, c’est de négocier de bonne foi en cherchant à améliorer concrètement les conditions de travail. Ici, au Québec, nos propres négociations sont sur le point de commencer et nos conditions de travail sont toutes aussi difficiles. Être témoin de ce qui se passe chez nos voisins nous préoccupe grandement. Il faut absolument que les droits des travailleuses et des travailleurs de soutien soient respectés », termine-t-elle.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN
514-809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

Négociation du secteur public – Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord

« Sans le personnel de soutien scolaire, l’école prend le bord ». C’est avec ce cri du cœur aux lèvres que le comité de négociation du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) a présenté la semaine dernière ses revendications syndicales aux représentants patronaux pour la négociation du secteur public qui s’amorce. La FEESP représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles et les centres de services scolaires du Québec.

« Le caractère essentiel du travail accompli au quotidien par le personnel de soutien est loin d’être reconnu à sa juste valeur. Que ferait le réseau scolaire sans les éducatrices en services de garde, sans les surveillantes et les surveillants d’élèves, sans les techniciennes et les techniciens en éducation spécialisée, sans le personnel administratif, sans les concierges, sans les ouvriers spécialisés, sans les préposé-es aux élèves handicapés, sans les techniciennes et les techniciens en informatique, sans les milliers d’autres employé-es de soutien ? Le réseau scolaire prendrait le bord, c’est ça qui se passerait. La négociation qui débute est une occasion à saisir pour reconnaitre réellement leur travail et régler les problèmes qui accablent le réseau », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP – CSN.

Les manchettes le rappellent quasiment tous les jours ces derniers mois, la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires est grave, partout au Québec. Les actes de violence envers le personnel sont aussi en augmentation. « Ces deux enjeux sont majeurs et compliquent grandement le travail du personnel en place, quand ils ne les font pas quitter le réseau !  Et il y en a bien d’autres. Nous avons à cœur notre travail et nous voulons contribuer à améliorer le réseau dans lequel nous travaillons. C’est pourquoi, dans le cadre de cette négociation, nous avons présenté 82 revendications à nos employeurs pour régler les problèmes, 82 revendications qui sont 82 solutions », continue madame Charland.

Pour Mme Charland, il faut ramener au cœur de la négociation le rôle essentiel du personnel de soutien. « Le message que nous envoyons à nos représentants patronaux et au gouvernement du Québec est que cette négociation doit impérativement améliorer nos conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel de soutien scolaire. En plein contexte inflationniste et de pénurie de main-d’œuvre, c’est la seule solution pour contrer la détérioration continuelle du réseau », termine-t-elle.

À propos  

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.
 
Pour informations
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN
514-809-7940
eve-marie.lacasse@csn.qc.ca