Les employé-es de transport ferroviaire de Schefferville déclenchent la grève générale illimitée

Après une longue journée de négociation qui n’a débouché sur aucune avancée de la part de l’employeur, les deux syndicats de transport ferroviaire de la compagnie Tshiuetin ont déclenché la grève générale illimitée, aujourd’hui même à 00 h 01.

« De façon générale, l’employeur est resté sur ses positions, souligne le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault. Il veut que le syndicat accepte sa proposition de couper des postes et des heures de travail, tout en annonçant qu’une restructuration s’en vient. Il est hors de question que les employé-es disent oui maintenant à des reculs alors qu’ils ne savent pas ce qui leur pend au bout du nez dans quelques mois », ajoute-t-il.

Les syndiqué-es sont pourtant prêts à mettre de l’eau dans leur vin, le temps que la compagnie procède à certaines restructurations. Ils ont fait des concessions sur leurs demandes salariales. Ils ont proposé des solutions à court terme pour essayer d’empêcher la grève, comme une convention sur deux ans pour sauver la saison du minerai. L’employeur refuse. Ils ont suggéré la création d’un comité paritaire pour discuter de restructuration, mais l’employeur estime que ce serait trop lent.

« Un comité paritaire serait trop lent, mais alors que la grève était imminente, l’employeur n’a pas mis tous les efforts nécessaires pour régler la situation. Le directeur général de la compagnie s’était planifié des vacances au Chili ; le porte-parole du comité de négociation, lui, n’a pas jugé bon de se déplacer et a préféré participer à la séance par une visioconférence de Québec. Ça dénote le manque de sérieux de l’employeur qui dit vouloir trouver des solutions rapidement », renchérit le président du conseil central de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

« Les employé-es sont déterminés à rester en grève le temps qu’il faudra pour se faire respecter et on sera derrière eux jusqu’au bout. », ont conclu les deux porte-paroles.

Pour information
Ariane Gagné Service des communications 514 349-1300

Journée nationale du personnel de soutien en éducation – C’est à notre tour!

Dans toutes les régions du Québec, on célèbre aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), cette journée sert à mettre en lumière le travail quotidien de milliers de femmes et d’hommes qui sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches essentielles au bon fonctionnement des commissions scolaires, des cégeps et des universités du Québec.

Des tâches primordiales, souvent effectuées dans l’ombre

Que ce soit en matière d’entretien des bâtiments, de soutien administratif ou encore de soutien direct aux élèves, ces travailleuses et ces travailleurs occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, contribuant ainsi à la réussite des élèves.

« Le personnel de soutien dans les cégeps est présent dans toutes les sphères d’activités qui se déroulent dans un cégep.  Les gens de l’extérieur ne le voient peut-être pas, mais sans le personnel de soutien, il n’y aurait pas de première inscription, pas de fabrication d’horaire, pas d’accès au matériel informatique et didactique et pas de remise des diplômes. Les laboratoires nécessaires aux apprentissages ne seraient pas mis en place et la communauté étudiante n’aurait pas accès à un milieu de vie propre et sécuritaire », affirme M. Martin Ménard, président du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN.

« Le personnel de soutien dans les commissions scolaires œuvre au quotidien dans les établissements du Québec. Que ce soit dans les écoles, les centres de formation ou dans les bureaux administratifs, ces travailleuses et ces travailleurs, répartis dans les 81 classes d’emploi de soutien, occupent tous des rôles clés et nécessaires dans le réseau. Malgré les problématiques de surcharge de travail et d’attraction-rétention de la main-d’œuvre, le personnel de soutien ne ménage pas les efforts pour supporter l’école publique québécoise. Le gouvernement doit s’en rappeler » ajoute Mme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.

« Nous vous souhaitons une bonne journée nationale du personnel de soutien. Votre travail est apprécié et essentiel », poursuivent conjointement M. Ménard et Mme Charland.

L’année du renouvellement des conventions collectives dans le secteur public

Cette année, la Journée nationale du personnel de soutien en éducation précède de quelques semaines le dépôt des demandes syndicales en vue du renouvellement des conventions collectives.

« Cette ronde de négociation comporte plusieurs enjeux qui demandent l’attention particulière du gouvernement. Nous voulons lui rappeler que le réseau public a connu son lot de difficultés et que l’attraction du personnel de soutien devient de plus en plus difficile, dans beaucoup de catégories d’emplois en éducation, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN. La pénurie de main-d’œuvre et la surcharge de travail sont réelles et doivent être considérées comme des problèmes à résoudre pour le gouvernement. Ces situations mènent inévitablement à l’épuisement et, de ce fait, à un nombre important de congés pour cause de maladie. Les salarié-es que nous représentons sont parmi les moins bien rémunérés du secteur public et nous souhaitons que le gouvernement comprenne qu’eux aussi méritent des hausses salariales à la hauteur du travail accompli, » conclut Mme Gratton.

Toujours pas de convention chez les employés de soutien à l’Université Concordia

« Dans notre cas, au Syndicat des employé(e)s de soutien des bibliothèques de l’Université Concordia-CSN, la convention collective est expirée depuis 2017 et maintenant notre négociation s’est enlisée.  Au lieu de respecter notre expérience et notre dévouement, l’employeur préfère laisser des postes vacants ou saisir l’occasion de trouver des employé-es moins bien rémunérés pour faire notre travail, » affirme Kent Cluff, président du syndicat.

La FEESP-CSN représente plus de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires, près de 6 000 membres dans 34 cégeps, et environ 640 membres à l’Université Concordia, notamment les agentes de bureau, les concierges, les éducatrices en service de garde, les techniciennes en éducation spécialisées, les techniciens en informatique, les techniciens en travaux pratiques, les préposées aux élèves handicapées et les secrétaires d’école et de gestion.

Plus globalement, elle regroupe 425 syndicats affiliés, représentant plus de 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Renseignements:

Daniel Pierre-Roy, Communications – Secteur public CSN, Cellulaire : 514 588-6516

Augmentations raisonnables ou grève générale illimitée chez Tshiuetin à Shefferville

Les membres refusent catégoriquement la proposition de l’employeur qui veut financer les augmentations de la majorité au détriment d’un petit groupe de travailleurs.

Exaspérés par les propositions salariales inacceptables de l’employeur, les deux syndicats de transport ferroviaire de la compagnie Tshiuetin se préparent à déclencher la grève générale illimitée, vendredi à 00 h 01, si l’employeur ne fait aucune proposition satisfaisante durant la séance de négociation de demain.

Les membres refusent catégoriquement la proposition de l’employeur qui veut financer les augmentations de la majorité au détriment d’un petit groupe de travailleurs. Ces personnes doivent se montrer disponibles et prêtes à prendre les commandes du train durant 14 jours successifs pendant le mois. Or, leur travail dépend de la compagnie qui leur apporte le minerai. « Il se peut qu’il n’y ait aucune marchandise à transporter durant une journée et que ces employé-es n’aient pas à travailler; ils doivent tout de même rester en poste, dans le bois, et l’employeur voudrait réduire de moitié leur salaire durant cette période. Ça ne passe pas. », explique le président du Conseil central de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

L’ensemble des demandes des travailleuses et travailleurs sont loin d’être excessives, estime le vice-président de la FEESP–CSN, Jean-Pierre Bourgault. Ceux-ci sont d’ailleurs prêts à mettre de l’eau dans leur vin, le temps que la compagnie procède à certaines restructurations dans la gestion. Mais ils tiennent à ce que leurs revendications soient prises en compte, car elles sont tout à fait légitimes. « Il ne faut pas oublier que les nombreux départs non remplacés de la dernière année les ont exposés à une surcharge de travail importante. Nous serons derrière eux pour les soutenir et pour qu’ils obtiennent ce qu’ils méritent », conclut-il.

Pour information
Réjean Bradley
Conseiller CSN 418 964-6066
Ariane Gagné
Conseillère CSN 514 349-1300

Réforme du mode de scrutin : la CSN déçue du peu d’empressement de François Legault

La CSN entend participer à une éventuelle commission parlementaire afin d’exposer plus en détails ses positions sur le projet de loi 39.

Réunis en Conseil confédéral à Lévis, les délégué-es de la CSN se sont dit déçus aujourd’hui du peu d’empressement du premier ministre François Legault à réformer le mode de scrutin uninominal à un tour qui prévaut actuellement au Québec.

« L’an dernier, le premier ministre avait non seulement pris l’engagement de déposer un projet de loi pour une réforme de notre système électoral avant le 1er octobre, mais il avait aussi donné l’assurance qu’un nouveau mode de scrutin serait en vigueur dès les élections de 2022, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Or, en reléguant l’adoption d’un mode de scrutin proportionnel mixte à un éventuel référendum, le premier ministre renie sa parole. Lorsqu’il affirme qu’il ne prendra pas position lors de cette consultation populaire, on est en droit de se questionner sur ses réelles volontés à ce sujet. »

La CSN déplore par ailleurs l’absence, dans le projet de loi, de contraintes réelles visant à atteindre la parité hommes femmes sur les listes de députation, celui-ci se contentant de demander à chaque parti politique de « transmettre au directeur général des élections un énoncé au sujet des objectifs qu’il se fixe en matière de parité » et de lui transmettre, avant le scrutin, un « rapport au sujet de l’atteinte de ces objectifs ».

La CSN, qui milite pour une réforme du mode de scrutin depuis 1970, tient à ce que la loi qui sera adoptée par l’Assemblée nationale respecte les principes suivants : la meilleure représentation du vote populaire, la conservation d’une assise territoriale forte à la députation, la promotion du pluralisme politique de la population ainsi que la représentation égalitaire des femmes à l’Assemblée nationale.

La CSN entend participer à une éventuelle commission parlementaire afin d’exposer plus en détails ses positions sur le projet de loi 39.

Pour information
François L’Écuyer
514 949-8973

Entente adoptée à 94 % chez les préposé-es au péage de l’autoroute 30

Grâce à leur détermination, les travailleuses et travailleurs sont allés chercher des gains appréciables et la reconnaissance concrète qu’ils réclamaient pour les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent.

Les préposé-es au péage de l’autoroute 30 ont entériné à 94 % l’entente de principe intervenue le 2 août dernier avec leur employeur, A30 Express. « Nous nous réjouissons de l’adoption de ce règlement qui nous permet de réaliser plusieurs avancées notoires sur de nombreux aspects de la convention. Cette entente confirme que nous avions raison de nous battre pour de meilleures conditions de travail. Nous avons cru en notre lutte et, aujourd’hui, nous en récoltons les fruits », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Alain Courtemanche.

« Grâce à leur détermination, les travailleuses et travailleurs sont allés chercher des gains appréciables et la reconnaissance concrète qu’ils réclamaient pour les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. Nous sommes très heureux qu’ils aient réussi à tirer leur épingle du jeu dans cette négociation et à se faire respecter », a ajouté Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Des gains majeurs
Les membres du syndicat ont notamment décroché une augmentation salariale de près de 21 % sur cinq ans et demi. Cette augmentation s’accompagne d’un bonus de signature selon la durée de service, soit 100 $ pour les personnes embauchées depuis moins de neuf mois, 250 $ pour les personnes dont la durée d’emploi varie entre 9 et 18 mois et 600 $ pour celles qui cumulent 18 mois et plus d’ancienneté.

Les employé-es ont également obtenu de nouvelles primes, dont celle de fin de semaine de 1,25 $ et celle pour la formation de 1 $. La prime de nuit, quant à elle, passe de 1 $ à 1,25 $. Lorsqu’ils travailleront 8 heures dans la journée, ils pourront bénéficier d’une période de repas payée de 45 minutes. Le montant alloué pour le repas pris durant des heures supplémentaires sera pour sa part augmenté de 10 $ à 12 $.

Les préposé-es au péage de A30 express ont aussi réussi à avoir une quatrième semaine de vacances après sept ans au lieu de huit, un jour férié supplémentaire le lendemain de Noël à partir de décembre 2021 ainsi que d’autres améliorations des congés sociaux et personnels. Ils sont également assurés du maintien de neuf postes permanents au sein de leur équipe pour la durée de la convention.

« Une grande victoire comme celle d’aujourd’hui nous rappelle que les syndicats ont tout à gagner avec la machine CSN derrière eux. Je suis très fière d’appartenir à ce mouvement qui met tout en œuvre pour que ses travailleuses et travailleurs aillent chercher le maximum lors de la négociation de leur convention collective », a conclu la présidente du Conseil central de Montérégie–CSN, Annette Herbeuval.

Pour information
Ariane Gagné Service des communications – CSN 514 349-1300