La CSN se réjouit de l’unanimité sur la consigne à la SAQ

Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit des conclusions du rapport de la Commission des transports et de l’environnement, chargée d’évaluer les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, au sujet de la consigne à la Société des alcools du Québec.

« À la veille d’une des plus grandes mobilisations environnementales à l’échelle de la planète, nous ne pouvons que nous réjouir de cette unanimité exprimée par tous les partis politiques, qui nous permettra enfin de remédier au gaspillage insensé du verre au Québec », de souligner Pierre Party, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement et du développement durable. « Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale ».

« Nous sommes heureux de constater que les conclusions du rapport tiennent compte des préoccupations que nous avions formulées en commission parlementaire. Pour nous, il va de soi que la SAQ devra jouer un rôle central dans le processus de consignation et que les centres de tri continueront de faire partie intégrante de l’équation. Nous saluons également l’intention de moderniser ces centres de tri et nous revendiquons toujours l’amélioration des conditions de travail au sein de ces installations, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre et la rétention de leur expertise », de renchérir Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il va de soi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Nous sommes toutefois préoccupés par l’absence totale de la question de la bouteille brune classique utilisée par les brasseurs au Québec. En janvier dernier, l’abandon des quotas qui obligeaient les brasseurs à limiter à 37,5 % leur mise en marché de contenants à remplissage unique (CRU) a, en quelque sorte, signé l’arrêt de mort des contenants à remplissages multiples (CRM) dont la bouteille brune fait partie », de déplorer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN). « Or, de tous les contenants consignés, ceux qui sont réutilisés jusqu’à une dizaine de fois demeurent plus respectueux pour l’environnement, tout en créant plus d’emplois au total ».

Pour information
Martin Petit 514 894-1326 martin.petit@csn.qc.ca

 

Transformation des commissions scolaire – La nécessaire consultation du personnel de soutien

L’intention du gouvernement d’abolir les élections scolaires et de transformer les commissions scolaires en centres de services suscite beaucoup de questionnements et d’inquiétudes, bien légitimes, chez le personnel de soutien dans les commissions scolaires. Au cœur du fonctionnement des commissions scolaires, ces travailleuses et travailleurs — qui œuvrent souvent dans l’ombre — connaissent tous les rouages qui assurent le déroulement des activités quotidiennes des écoles et des centres.

Le personnel de soutien (administratif, en adaptation scolaire, en service de garde, en entretien, les ouvriers, etc.) jongle chaque jour avec les multiples exigences du système actuellement en place. Certes, il y a matière à amélioration, mais nous appelons à la prudence avant d’implanter trop rapidement et trop radicalement une série de mesures qui pourrait mener à un bourbier administratif dans le cadre de son implantation. Premier au front, le personnel de soutien est à même de prévoir les effets des changements préconisés. À ce titre, nous réitérons au gouvernement notre demande de consulter les travailleuses et travailleurs qui sont « au cœur de la machine », car au bout du compte, ce sont les élèves qui subiraient les impacts de changements mal planifiés.

Surcharge de travail et dévalorisation de leur rôle sont trop souvent le lot du personnel de soutien dans les commissions scolaires. Inévitablement, les effets négatifs qui en découlent se répercutent chez les élèves et les parents.

Démocratie scolaire

L’abolition des élections scolaires priverait la population, tant anglophone que francophone, d’un important palier démocratique. Bien que des lacunes soient identifiées, par exemple concernant le taux de participation aux élections, aucune réforme, aucun changement n’ont été tentés pour améliorer la situation.

Des acteurs nombreux et importants

Une réforme réussie passe par les personnes qui œuvrent sur le terrain, au quotidien. La FEESP–CSN représente la majorité des employés-es de soutien, soit plus de 30 000 travailleuses et travailleurs dans les commissions scolaires, et ce, partout au Québec. Leurs connaissances sont grandes, pertinentes et les décisions qu’ils prennent mettent toujours en priorité le bien-être et les services aux élèves.

Grâce à elles et à eux, les enseignantes et enseignants peuvent enseigner et les enfants peuvent apprendre.

 

Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN

Syndicats unis pour une transition juste

La Planète s’invite au travail n’est pas un slogan, c’est un cri de ralliement : nous agirons partout où nous le pourrons pour faire une différence !

Nous refusons de faire l’autruche. La crise climatique est bien réelle. Elle est la conséquence d’une inaction collective et des choix que nos élites économiques et politiques ont faits depuis des dizaines d’années. Nous, travailleuses et travailleurs du Québec, comme l’ensemble de la population, devons composer avec les conséquences de cette crise et exigeons aujourd’hui un plan structurant pour effectuer une transition énergétique et écologique juste !

C’est pourquoi, inspirés par la mobilisation citoyenne des derniers mois, nous lançons aujourd’hui le collectif La Planète s’invite au travail. Ce nouveau collectif, qui travaillera en étroite collaboration avec La Planète s’invite au Parlement, regroupe plus de 1,2 million de travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et de toutes les régions du Québec.

L’heure n’est plus aux promesses creuses. Selon plusieurs scientifiques, nous avons jusqu’à 2030 pour atténuer le pire des conséquences de la crise climatique. Relisez bien cette phrase. Nous ne pourrons pas renverser la tendance, nous ne pourrons pas empêcher la crise, seulement en atténuer les effets. Pourquoi ? Parce que nous n’avons rien fait. Au lieu d’agir, nos dirigeants ont décidé de pelleter par en avant. « On traversera la rivière lorsque nous serons rendus au pont », se sont-ils dit. Eh bien, nous y sommes à ce pont, emporté par la rivière qui déborde.

Vers une transition juste
Nous joignons notre voix à celle de millions d’autres de par le monde pour dire à nos dirigeants que nous ne subirons pas passivement cette crise. Pour sécuriser notre qualité de vie et réaliser l’indispensable transition vers une économie plus verte et plus sobre en émissions de carbone, il faut agir dès maintenant.

Investissons massivement dans des technologies et des secteurs moins polluants et générateurs d’emplois de qualité. Misons dès maintenant sur la formation continue et des programmes de requalification de la main-d’oeuvre. Bonifions notre filet de protection sociale et renforçons nos économies locales en les diversifiant et en soutenant davantage les initiatives allant dans le sens d’une économie plus circulaire et carboneutre !

Miser sur l’expertise d’ici
Le Québec est riche d’un réseau public de recherche bien enraciné partout sur son territoire. Un réseau au sein duquel il est possible de planifier et de soutenir la formation, la recherche et l’innovation. Un réseau qui peut contribuer à sensibiliser aux actions nécessaires et à élaborer les pistes de politiques publiques qui permettront de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre sans accentuer les inégalités sociales. Nous avons le savoir-faire pour affronter cette crise.

Le Québec compte aussi sur de nombreux organismes et entreprises qui développent, en ce moment même, des solutions innovantes pour faire face à la crise actuelle.

Le gouvernement doit miser sur cette expertise que nous avons collectivement développée au cours des dernières années. Tous doivent travailler en collaboration et en concertation !

La Planète s’invite au travail
La crise climatique s’invite dans nos milieux de travail. Que ce soit par l’accroissement des risques de santé et sécurité dus au réchauffement global ou par celui de la charge de travail de celles et ceux qui travaillent auprès des personnes plus vulnérables aux effets de la crise.

Nous voulons que le gouvernement mette en place une stratégie de décarbonisation de l’économie québécoise et des mesures pour assurer une transition juste, et nous ne resterons pas les bras croisés.

La Planète s’invite au travail n’est pas un slogan, c’est un cri de ralliement : nous agirons partout où nous le pourrons pour faire une différence ! Que ce soit par la mise en place de comités environnement, par des efforts de réduction des gaz à effet de serre dans nos entreprises, par l’instauration de politiques d’approvisionnement responsable ou par d’autres moyens, nous passerons à l’action. Travailleuses et travailleurs du Québec, unissons-nous pour un avenir véritablement viable !

Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Serge Cadieux, secrétaire général, Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ)
Christian Daigle, président général, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Carolle Dubé, présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Sonia Éthier, présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Line Lamarre, présidente, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
Luc Vachon, président, Confédération des syndicats démocratiques (CSD)