Rentrée scolaire 2023 : Les enfants rentrent à l’école demain et la situation demeure difficile

« La rentrée scolaire montréalaise est demain, les enfants n’ont pas encore mis le pied dans la cour d’école et la situation demeure difficile », se désole Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le plus important regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec.

Le mur de la rentrée scolaire 2023

Madame Charland souligne que les emplois de personnel de soutien sont tout aussi difficiles à pourvoir que ceux du personnel enseignant. « Voici quelques exemples recueillis ces derniers jours auprès de nos syndicats. La catastrophe est surtout chez les éducatrices et les éducateurs en service de garde :

  • Au Centre de services scolaire de Montréal, il manque 230 éducatrices en service de garde sur un total de 2 248 ; ça représente 10 % des postes encore à pourvoir ;
  • Au Centre de services scolaire des Mille-Îles dans les Laurentides, il en manque 405 sur un total de 808 ; c’est 50 % des postes qui sont non pourvus ;
  • Au Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup dans le Bas-Saint-Laurent, 50 éducatrices sont manquantes sur un total de 225 postes ; ça représente 22 % des postes encore à pourvoir ;
  • Au Centre de services scolaire du Cœur-des-Vallées en Outaouais, c’est 21 éducatrices qui sont manquantes sur un total d’environ 100 postes ; ce qui équivaut à 20 % des postes encore à pourvoir ;
  • Au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs en Estrie, il en manque 40 sur un total de 182 ; c’est 22 % des postes qui sont non pourvus.
  • Au Centre de services scolaire Chemin-du-Roy en Mauricie, 136 postes d’éducatrices sont à pourvoir sur un total de 550 ; ça représente 25 % de postes non pourvus ;
  • Au Centre de services scolaire des Hautes-Rivières en Montérégie, c’est 43 éducatrices qui sont manquantes sur un total de 164 postes ; 26 % d’entre eux sont à pourvoir.

On a aussi des chiffres préoccupants en ce qui concerne les démissions dans certains Centres de services. Au cours de la dernière année, on compte 400 démissions au Centre de services de Montréal, plus de 175 démissions à celui des Mille-Îles tandis qu’à celui des Appalaches, c’est près de 10 % des employé-es qui ont remis leur démission. Au Centre de services scolaires des Découvreurs dans la région de Québec, c’est également près de 10 % des employé-es de soutien qui ont démissionné », déplore madame Charland.

Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, souligne qu’il faut voir au-delà des chiffres. « On voit aussi un effet domino à la grandeur du réseau. Vu le contexte catastrophique, des Centres de services demandent à leurs techniciennes et techniciens en éducation spécialisée de remplacer des enseignantes et des enseignants, aggravant ainsi la pénurie de techniciennes. Ce n’est pas sorcier. La seule solution pour freiner l’exode et pour attirer de nouveaux employé-es en grand nombre, c’est d’offrir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Cette situation est le résultat d’années de reculs en termes de conditions de travail », déclare-t-il.

M. Brun rappelle que les salaires des employé-es de soutien des écoles primaires, secondaires et des Centres de services sont parmi les moins élevés du secteur public. « Une éducatrice en service de garde gagne 26 $ de l’heure au dernier échelon salarial et un préposé aux élèves handicapés 23,35 $. Les ouvriers spécialisés, qui s’occupent comme ils le peuvent d’infrastructures scolaires de plus en plus délabrées par manque de financement chronique, accusent un retard salarial de 30 % par rapport à leurs collègues d’autres secteurs. Quant à la personne technicienne en travaux pratiques, elle va gagner entre 6 000 $ et 10 000 $ de plus par année en allant occuper un poste similaire dans une université », remarque-t-il.

Le premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), François Enault, attribue cette situation au gouvernement du Québec. « Il doit offrir plus que le 9 % sur cinq ans d’augmentation salariale qu’il propose aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. L’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022 ! Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs du secteur public se seraient appauvris d’au moins 7,4 %. On se croirait dans un mauvais spectacle d’humour. Continuer de s’entêter avec cette offre dérisoire semble une programmation volontaire pour détériorer encore davantage notre système d’éducation », enchaine M. Enault.

Les aides à la classe et les services en adaptation : des outils complémentaires et non en compétition

Les représentantes et les représentants syndicaux tiennent leur point de presse ce matin devant l’école Charles-Lemoyne à Montréal, une des écoles qui bénéficie cette année de nouvelles ressources d’aide à la classe, dans le cadre du projet pilote du ministère de l’Éducation. Madame Charland rappelle que les aides à la classe ne doivent pas être perçues comme des « plasters » servant à combler les graves lacunes dans le réseau primaire.

« L’introduction d’aides à la classe peut certes contribuer à réduire la précarité d’une partie du personnel de soutien et à augmenter les heures de travail – notamment pour les éducatrices en service de garde –, mais dans un contexte où il y a une importante pénurie d’éducatrices et qu’il n’y a pas encore de discussions aux tables sectorielles de négociation à ce sujet – alors que c’est une priorité gouvernementale –, nous sommes très inquiets », affirme madame Charland.

La représentante souligne qu’il faut profiter de cette négociation pour bien baliser l’implantation des aides à la classe dans la convention collective. « À l’heure actuelle, il n’y a pas de balises entourant leur implantation et jusqu’à tout récemment, la partie patronale refusait d’en discuter à la table sectorielle. Pourtant, cela doit absolument faire l’objet de discussions. Actuellement, nous avons de bonnes raisons de craindre que l’implantation des aides à la classe se fasse au détriment des services spécialisés pour les élèves rencontrant des défis particuliers. Nous craignons en effet que des directions de Centres de services soient tentées de remplacer les services spécialisés en adaptation scolaire – dont le coût horaire est supérieur et qui sont déjà insuffisants pour répondre à la demande – en favorisant les tâches d’aide à la classe pour économiser des coûts. Si cela s’avère, ce sera encore une fois les élèves qui en paieront le prix et ceci nous afflige profondément. Dans ce contexte, plusieurs enjeux doivent être discutés, notamment la place du personnel de soutien au sein de l’école », termine la présidente.

À propos

Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Pour informations :
Eve-Marie Lacasse
Comité de coordination des services publics et parapublics de la CSN (CCSPP-CSN)
514 809-7940

eve-marie.lacasse@csn.qc.ca

À l’approche de la rentrée scolaire, est-ce qu’il y aura du transport par autobus à Matane ?

Le syndicat a fait parvenir une mise en demeure à l’employeur, le sommant de respecter ses engagements et de signer la convention collective dans les plus brefs délais.

Le refus de la part du transporteur Autobus Matanais Inc. de respecter les engagements qu’il a pris dans le cadre de l’entente de principe survenue à la fin juin met en péril le service de transport par autobus scolaire à Matane à l’approche de la rentrée.

« Le protocole de retour au travail sur lequel nous nous sommes entendus prévoyait le versement de la moitié de la rétroactivité salariale au plus tard le 15 août », explique Maryse Boulay, porte-parole de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. « Or, nos membres n’ont toujours pas reçu un sou et l’employeur trouve toujours une nouvelle excuse pour justifier ce retard. De plus, il n’a toujours pas signé la convention collective, ce qui démontre clairement sa mauvaise foi. On a l’impression de faire rire de nous. »

Le syndicat a d’ailleurs fait parvenir une mise en demeure à l’employeur ce vendredi 25 août au matin, le sommant de respecter ses engagements et de signer la convention collective dans les plus brefs délais. D’autres recours juridiques seront envisagés ultérieurement si l’employeur devait refuser d’obtempérer.

« Nous sommes à quelques jours de la rentrée et c’est la confusion totale, explique Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. « Plusieurs salarié-es n’ont reçu aucune information quant au fonctionnement de la reprise du travail. Cette situation doit être résolue au plus vite, non seulement pour les travailleuses et les travailleurs, mais aussi pour les parents qui méritent de savoir à quoi s’attendre mardi prochain. »

« Après un long et laborieux processus de négociation et plus de trois mois de conflit, c’est frustrant de voir que l’employeur continue de mépriser ainsi les salarié-es », s’insurge Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Il semble déterminé à les faire suer jusqu’au bout, quitte à compliquer la vie de centaines de familles au passage. C’est révoltant. »

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le secteur du transport scolaire.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public.

Les négociations reprennent enfin !

« Notre convention collective est échue depuis plus de cinq ans. Il est plus que temps que la partie patronale démontre une volonté réelle de parvenir à une entente et de permettre au cimetière de reprendre l’ensemble de ses activités. »

Six semaines après s’être entendus avec le syndicat représentant les travailleuses et travailleurs responsables de l’entretien du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, les négociateurs patronaux sont finalement revenus à la table de négociation le mercredi 23 août afin de poursuivre les pourparlers avec le syndicat représentant ses employé-es de bureau en grève.

« Le manque de sentiment d’urgence de la part de l’employeur pour régler ce conflit est alarmant », s’insurge Éric Dufault, président du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN). « Notre convention collective est échue depuis plus de cinq ans. Il est plus que temps que la partie patronale démontre une volonté réelle de parvenir à une entente et de permettre au cimetière de reprendre l’ensemble de ses activités. »

Bien que leurs camarades du syndicat de l’entretien du cimetière se sont entendus avec la direction et qu’ils sont de retour sur le terrain, plusieurs enjeux restent à régler dans la négociation avec les employé-es de bureau, notamment en ce qui concerne les conditions de retour au travail, la formation des travailleuses et des travailleurs, les réductions de personnel et des augmentations salariales conséquentes avec la croissance de l’inflation.

« Encore une fois, la Fabrique Notre-Dame démontre un flagrant manque de considération à l’endroit de ses employé-es et des familles endeuillées qui attendent toujours que le cimetière reprenne ses activités normales », dénonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Après avoir mené ce combat pendant tant d’années, il n’est pas question pour nos membres d’abandonner et d’accepter les reculs que l’employeur demande », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « C’est une situation extrêmement difficile pour les travailleuses et les travailleurs et ils ont tout notre appui. »

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle sont affiliés les deux syndicats du cimetière, compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Crédit : Dominic Morissette

Deux mois de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos

« Comment se fait-il que les conditions de travail n’aient pas suivi la hausse du coût de la vie alors que les dirigeants de Loto-Québec se sont distribué 2,4 M$ en salaires, bonis et avantages cette année même ? Que la Société des casinos enregistre sa meilleure année financière à vie ? Ne faisons pas semblant qu’il n’y a pas d’argent pour négocier », s’exclame Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Deux mois après les premiers jours de grève des 1700 travailleuses et travailleurs des casinos en grève, les négociations piétinent toujours et l’employeur, Loto-Québec, refuse de revoir ses offres salariales pour s’ajuster à l’inflation.

« Comment se fait-il que les conditions de travail n’aient pas suivi la hausse du coût de la vie alors que les dirigeants de Loto-Québec se sont distribué 2,4 M$ en salaires, bonis et avantages cette année même ? Que la Société des casinos enregistre sa meilleure année financière à vie ? Ne faisons pas semblant qu’il n’y a pas d’argent pour négocier », s’exclame Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs des casinos venus de Charlevoix, Montréal, Mont-Tremblant et Gatineau ont convergé aujourd’hui à Trois-Rivières pour une manifestation qui s’est terminée devant le Salon de jeux. Les manifestantes et manifestants se sont arrêtés devant le bureau du ministre du Travail, Jean Boulet, et des participants en ont profité pour s’adresser à la foule.

« Historiquement, travailler pour la Société des casinos était le gage de certaines conditions de travail, aujourd’hui, on a de la difficulté à embaucher et à conserver les travailleuses et les travailleurs. Ça augmente notre charge de travail, mais ça affecte aussi la qualité du service qu’on peut offrir ! », s’exclame Riccardo Scopelleti, président du Syndicat des employées et employés de la sécurité physique du Casino de Montréal–CSN.

« Comme Société d’État, on s’attend à ce que Loto-Québec offre des conditions de travail exemplaires, surtout quand il en a les moyens. C’est le message qu’on voulait donner au ministre aujourd’hui. », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur du Québec.

« Depuis le début, Loto-Québec et la Société des casinos négocient en déplaçant les chiffres d’une colonne à l’autre. Ce n’est pas le temps de faire de la prestidigitation comptable, mais de négocier ! », conclut Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés du secteur public.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. La FEESP représente 1500 membres répartis dans neuf syndicats dans le secteur des casions au Québec.

Sommes-nous en train de sacrifier une génération ?

Au moment où la rentrée scolaire s’amorce de la maternelle à l’université, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) met le gouvernement en garde contre le fort risque de sacrifier plusieurs milliers d’élèves, d’étudiantes et d’étudiants qui sont victimes du manque chronique de personnel qualifié, des retards académiques très significatifs à tous les niveaux liés à la COVID et d’un laisser-aller dangereux concernant l’intelligence artificielle (IA). Le risque de dérapage est immense, des cohortes complètes pourraient soit décrocher étant données les nombreuses offres d’emploi alléchantes ou ne pas acquérir les compétences nécessaires à leur futur emploi.

« Il faut que les ministres Drainville et Déry se réveillent avant qu’il ne soit trop tard pour plusieurs milliers de jeunes au Québec qui subissent les contrecoups du manque flagrant de planification de la main-d’œuvre, de mesures insuffisantes pour rattraper les retards liés à la pandémie et d’un manque d’encadrement de l’IA », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons que cette rentrée est la deuxième où des élèves ayant subi les contrecoups de la COVID arrivent au cégep et les universités devront accueillir cette même cohorte très bientôt. Tous les niveaux d’enseignement sont donc aux prises avec cette problématique.

Vraie intelligence, vrai enseignement

 Une autre inquiétude, maintes fois exprimée par les membres depuis l’accélération effrénée et non balisée du recours à l’intelligence artificielle, concerne son impact sur la valeur même des diplômes décernés par les établissements. « Les nouveaux robots conversationnels peuvent altérer la capacité d’apprendre et de réfléchir comme le GPS a affaibli le sens de l’orientation. Les risques de plagiat mettent en doute l’authenticité des évaluations, tout en minant les fondements de l’enseignement. À l’instar d’une foule d’experts internationaux, le gouvernement doit mesurer la dangerosité de l’IA et en baliser le développement en consultant de manière prioritaire celles et ceux qui enseignent au quotidien afin d’endiguer cette menace à la qualité des diplômes québécois », revendique Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Des moyens à la hauteur des besoins

Avec un manque flagrant de personnel de soutien en éducation, c’est une autre rentrée qui s’annonce difficile dans les écoles, les centres de formation, les cégeps et les universités. « Ce n’est pas rose pour les employé-es de soutien qui se dévouent au quotidien pour assurer aux élèves et aux étudiantes et étudiants un environnement sain et stimulant qui favorise les apprentissages. Nous sommes actuellement en négociation avec le gouvernement ; c’est le moment de trouver des solutions concrètes aux nombreux problèmes vécus par le personnel de soutien, notamment la violence à laquelle il est confronté et la surcharge de travail constante qui l’afflige. Il faut aussi améliorer significativement les salaires de ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui sont parmi les moins bien rémunérés du secteur public. Sans un sérieux coup de barre, on va frapper le mur et c’est tout le réseau qui en paiera le prix », affirme Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN.

Financement étatique, stable et équitable

Il faut à tout prix éviter de sacrifier des cohortes complètes d’étudiant-es préuniversitaires et universitaires qui sont la clé du développement économique et humain du Québec de demain.

« Le financement doit absolument être assuré par l’état plutôt que par des frais individuels, l’investissement philanthropique ou le soutien direct des entreprises », insiste Jessica Goldschleger, vice-présidente de la FP-CSN. Cette dernière précise que sans un soutien public suffisant et stable, les intérêts commerciaux vont prendre le dessus sur ceux du Québec et des étudiant-es. La FP-CSN rappelle que la pénurie de main-d’œuvre actuelle détourne des jeunes des études préuniversitaires et universitaires qui préfèrent travailler que s’endetter. « La donne a changé, il faut prendre les moyens de rendre l’université plus attrayante, avec un environnement d’apprentissage optimal, c’est stratégique pour notre économie », ajoute la vice-présidente.

Il faut un coup de barre immédiat

« Le gouvernement et le premier ministre à sa tête doivent avoir un plan de match à la hauteur de cette crise. Notre avenir dépend de la vigueur et de l’intelligence que nous aurons à régler ces problèmes majeurs qui touchent des milliers de jeunes dans toutes les régions. L’improvisation n’a pas sa place », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Cette dernière insiste fortement pour dire que le gouvernement doit absolument consulter tous les acteurs du réseau s’il veut trouver des solutions qui fonctionnent.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.