Consigne : Une modernisation très attendue

La CSN considère ainsi qu’il s’agit d’un premier pas intéressant et nécessaire.

La CSN accueille avec optimisme l’annonce du gouvernement du Québec quant à l’élargissement de la consigne. Réclamée de longue date, cette réforme ouvre la voie à une modernisation très attendue dans l’approche globale de récupération.

« Il était temps ! C’est une excellente nouvelle et nous sommes ravis de constater que nos décideurs politiques ont enfin pris acte de l’importance de s’attaquer à la question. C’est une décision qui, une fois bien implantée, aura comme résultat d’augmenter la valorisation de diverses matières », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une occasion de revoir certaines pratiques et approches
La CSN considère ainsi qu’il s’agit d’un premier pas intéressant et nécessaire afin de valoriser adéquatement des matières qui autrement contaminent le bac de recyclage, compliquent le travail des centres de tri et augmentent le taux de matières destinées à l’enfouissement.

« Bien que nous accueillions cette annonce avec optimisme, il n’en demeure pas moins que des efforts concertés devront être déployés afin de développer des marchés, pour le verre notamment, et s’assurer que cela soit conçu dans un esprit d’économie circulaire. Nous veillerons à faire les représentations en ce sens », ajoute Jacques Létourneau.

 La CSN invite d’ailleurs le gouvernement et les acteurs concernés à évaluer différentes propositions soumises par le passé, notamment pour la bouteille de bière brune. À grande valeur écologique, produite localement et réutilisée en moyenne 15 fois avant d’être recyclée, son utilisation est toutefois en décroissance dans l’industrie brassicole qui opte de plus en plus pour les contenants à remplissage unique (CRU), tels que les canettes et les bouteilles utilisées pour les bières importées.

Nous faisons donc valoir à nouveau l’intérêt de promouvoir l’utilisation de la bouteille de bière brune en harmonisant le coût de la consigne entre bouteilles et canettes et en réinstaurant la législation qui limite l’utilisation des CRU à 37,5 % du volume total de ventes annuelles.

La SAQ devrait également être considérée dans l’équation pour les contenants consignés qui la concernent. Cela aurait des avantages pour les consommateurs en facilitant le retour des contenants et augmenterait assurément le taux de valorisation globale de ces matières.

« Le moment est opportun pour revoir nos approches et nos priorités en matière de recyclage et de valorisation des matières. Cette annonce ouvre la voie à une réflexion plus large et la CSN suivra de très près les travaux en la matière. Nous continuerons d’être proactifs dans le dossier », conclut Jacques Létourneau.

Enfin, la CSN rappelle que peu importe les nouvelles pratiques et méthodes mises en place avec l’élargissement de la consigne, la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs demeure un enjeu central. Le gouvernement doit tenir compte de cet aspect dès maintenant et s’assurer que des mesures de protection adéquates soient adoptées.

La CSN déplore l’attitude de la Société de transport de Montréal

La STM procède continuellement à des avis disciplinaires.

Le président du Syndicat du Transport de Montréal, Gleason Frenette, dénonce l’attitude provocatrice de la Société de Transport de Montréal (STM) et examine ses possibles recours légaux à la suite de la divulgation publique d’informations personnelles et confidentielles dont certaines proviennent de son dossier d’employé.

Le syndicat a tenu des activités de mobilisation dans la semaine du 20 janvier afin de dénoncer le fait que la STM avait recours au privé pour l’entretien d’autobus. Les membres du syndicat ont alors visité certains lieux de travail durant les heures de pause afin de faire connaître leur mécontentement.

Toutes ces activités se sont déroulées sans accrocs, sauf une lors de laquelle deux gestionnaires sont venus confronter les employé-es qui manifestaient. Une joute verbale est alors survenue entre M. Frenette et un de ces gestionnaires, qui a même initié un contact physique avec le président du syndicat.

« La STM m’a suspendu sans entendre ma version des faits, car la direction a refusé de reporter la rencontre disciplinaire et l’agent syndical mandaté pour me représenter n’était pas disponible à la date indiquée dans la convocation, car il témoignait en arbitrage », explique M. Frenette, qui déposera un grief pour contester sa suspension.

Ce dernier ajoute que ce n’est pas surprenant, car la STM procède continuellement à des avis disciplinaires, des suspensions et des congédiements en se fiant uniquement à la version des gestionnaires et sans même prendre la peine de parler aux salarié-es.

« Quand les plaintes visent des salarié-es, la STM est tellement pressée de sévir qu’elle bâcle les enquêtes, affirme-t-il. Pendant ce temps, des employé-es qui se plaignent de harcèlement de la part de gestionnaires doivent patienter des années avant que leur dossier ne soit réglé. »

Pour la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault, cet épisode est symptomatique du climat de travail toxique qui règne à la STM depuis plusieurs années.

« La direction méprise les travailleuses et les travailleurs syndiqués et se range systématiquement du côté des gestionnaires en cas de différends et ça doit cesser rapidement », argue Mme Daigneault.

À la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), on trouve inacceptable qu’un organisme public se comporte avec aussi peu d’égards envers ses salarié-es.

« En tant qu’organisme financé en grande partie par des fonds publics, la STM doit rendre des comptes sur sa gestion devant les instances appropriées, rappelle Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la fédération. Il est temps que les acteurs politiques exigent de la direction de la STM qu’elle mette fin à cet acharnement envers les travailleurs et qu’elle s’efforce d’installer un climat de travail décent. »

La CSN accueille la SQDC de Grande-Rivière

Le 26 novembre dernier, la succursale de Grande-Rivière ouvrait ses portes, devenant la première SQDC en Gaspésie.

Bienvenue à la CSN

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) est fier d’annoncer la syndicalisation des employé-es de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de la succursale de Grande-Rivière. Le nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP). De nombreux enjeux de conditions de travail ont stimulé leur désir de syndicalisation. La succursale de Grande-Rivière devient la dixième succursale SQDC à joindre les rangs de la CSN.

La création de la Société québécoise du cannabis (SQDC) par le gouvernement du Québec a mené à l’ouverture de plusieurs succursales sur le territoire du Québec. Le 26 novembre dernier, la succursale de Grande-Rivière ouvrait ses portes, devenant la première SQDC en Gaspésie.

Devant les conditions salariales et de travail ridicules proposées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de cette nouvelle société d’État, l’ensemble des SQDC a opté pour la syndicalisation. Les salarié-es de Grande-Rivière ont également choisi de se joindre à la CSN. Les représentants des travailleurs des SQDC affiliés à la CSN, avec l’appui de la FEESP, ont entamé une ronde de négociation qui a mené à l’adoption d’une première convention collective améliorant grandement les conditions de travail des travailleurs, tant au niveau normatif que salarial.