LE POINT SUR LA COVID 19 ET LA NÉGOCIATION

Les travailleuses et travailleurs de la CSN, solidaires avec l’ensemble de la population

 Aujourd’hui, la CSN ainsi que d’autres organisations syndicales du secteur public ont rencontré le premier ministre et le président du Conseil du trésor afin de faire le point sur la négociation et sur l’organisation des services dans le contexte actuel de crise du coronavirus.

Nous avons abordé la rencontre en confirmant au gouvernement, d’entrée de jeu, notre engagement à tout mettre en oeuvre pour que la population du Québec obtienne tous les services nécessaires et que ces services se donnent dans les conditions les plus sécuritaires possibles. Les « anges gardiens », comme les appelle à juste titre le premier ministre, seront au rendez-vous, solidaires avec l’ensemble de la population. Afin de répondre à la crise de la façon la plus efficace, les organisations syndicales et le Conseil du trésor ont convenu de suspendre les négociations jusqu’au 5 avril et, puisque la situation évolue très rapidement, de faire à nouveau le point dans les prochains jours.

Nous avons toutefois tenu à indiquer au gouvernement que nous nous attendons à ce qu’il soutienne les travailleuses et les travailleurs dans leurs efforts et qu’il reconnaisse l’apport plus qu’essentiel de celles et ceux qui seront sur le terrain, 24 h sur 24, 7 jours sur 7, pour rendre les services aux Québécoises et aux Québécois. Notre message était clair : cette reconnaissance doit se traduire concrètement, notamment en s’assurant que la crise n’ait pas un poids financier sur le personnel et en maintenant les primes et montants forfaitaires au-delà du 30 mars, date prévue de leur échéance.

Nous avons aussi évoqué au Conseil du trésor l’importance de renforcer les canaux de communication dans tous les secteurs et à tous les niveaux, tant au national qu’au local. Ces canaux devront être les plus efficaces possibles et les intervenants qui y prendront part devront être en mesure de prendre des décisions rapides. Nous avons aussi insisté sur l’importance d’une coordination des messages envoyés sur le terrain afin d’assurer une cohérence dans les informations qui circuleront.

Les choses évoluent rapidement. Nous vous tiendrons informés régulièrement.

Vous toutes et vous tous, le personnel des services publics, vous êtes les acteurs de premier plan dans cette crise et nous tenons à vous remercier.

COVID-19 : document de référence de la CSN en matière de relations de travail et de santé et sécurité au travail

Toute question en matière de relations de travail et de santé et sécurité du travail peut nous être acheminée à l’adresse coronavirus@csn.qc.ca.

Afin de répondre aux multiples questions soulevées par la pandémie du coronavirus, le Service juridique de la CSN et le Service de santé-sécurité-environnement ont élaboré un document de référence à l’attention de l’ensemble de nos syndicats affiliés.

En fonction de l’évolution rapide des directives du gouvernement et de la Direction de la santé publique du Québec, ce document sera régulièrement mis à jour. La version actuelle a été produite en date du 14 mars 2020, à 2 h du matin. Des copies seront acheminées par la poste en version papier à l’ensemble de nos syndicats dans les meilleurs délais. Veuillez noter qu’une version anglaise sera aussi disponible dès mardi après-midi.

Pour toute question, nous recommandons fortement à l’ensemble des membres de la CSN de communiquer avec leurs représentantes et représentants syndicaux locaux.

Que ce soit pour les directives en matière de mise en quarantaine ou pour d’autres enjeux soulevés par la pandémie, nous constatons que les différents employeurs ont une compréhension très variable des consignes gouvernementales. Voilà pourquoi il est hautement conseillé aux travailleuses et aux travailleurs d’aviser leur employeur et leur syndicat de toute condition particulière.

Toute question en matière de relations de travail et de santé et sécurité du travail peut également nous être acheminée à l’adresse coronavirus@csn.qc.ca en nous indiquant votre titre d’emploi, le nom de votre syndicat ou de votre employeur ainsi qu’une façon de communiquer avec vous. Nous tâcherons d’y répondre dans les meilleurs délais. Nos équipes de conseillères et de conseillers syndicaux contacteront votre syndicat local à cet effet. Tous nos documents d’appui et nos bulletins d’information seront disponibles sur www.csn.qc.ca/coronavirus.

Pour toute information concernant le coronavirus, veuillez consulter les sites gouvernementaux suivants :

Portail du gouvernement du Québec

Portail du gouvernement du Canada

Si vous présentez des symptômes du coronavirus, n’hésitez pas à appeler le 1 877 644-4545.

Bulletin spécial de la CSN sur le coronavirus

photo : Crédit : NIAID, CC BY 2.0

La situation de la pandémie du coronavirus évolue excessivement rapidement. La CSN tient à aviser son personnel, ses syndicats affiliés et l’ensemble de ses membres qu’elle suit la situation de très près.

La situation de la pandémie du coronavirus évolue excessivement rapidement. La CSN tient à aviser son personnel, ses syndicats affiliés et l’ensemble de ses membres qu’elle suit la situation de très près.

À cet effet, une équipe a été mise sur pied et se rencontre chaque jour pour faire le point. Nous sommes en contact avec les représentantes et les représentants du gouvernement et des différents organismes auxquels nous siégeons, et ce, afin d’assurer la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs que nous représentons et de contribuer, au meilleur de nos capacités, au bien-être de l’ensemble de la population.

Toute question peut nous être acheminée par courriel à l’adresse suivante : coronavirus@csn.qc.ca. Nous tenterons d’y répondre dans les meilleurs délais.

Nous entendons bien sûr participer à la recherche de solutions pour diminuer, autant que possible, les impacts des arrêts de travail et des mises en quarantaines qui pourraient affecter les travailleuses et les travailleurs. À ce sujet, la CSN salue la décision du gouvernement du Québec, lequel a annoncé aujourd’hui qu’il continuera à payer les employé-es de l’État qui seront mis en quarantaine à la suite d’un séjour à l’étranger.

Nous en sommes à finaliser un document juridique portant sur la santé et la sécurité au travail en période de pandémie. Il sera disponible sous peu sur le site Internet de la CSN.

Nous incitons les employeurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs.

Nous invitons l’ensemble de la population à se conformer aux dispositions prises par les différents organismes gouvernementaux, notamment en ce qui a trait à l’annulation de tout rassemblement de plus de 250 personnes.

Pour plus d’informations :  www.quebec.ca/coronavirus 

Enfin, la CSN tient à saluer l’immense travail accompli par le personnel des services publics du Québec, particulièrement dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Des choix s’imposent

Le prochain budget du Québec doit pouvoir répondre aux aspirations de ceux et de celles qui sont au cœur de l’ensemble des missions de l’État.

Lettre signée par Jacques Létourneau, président de la CSN, Daniel Boyer, président de la FTQ,
et Sonia Ethier, présidente de la CSQ 

Le premier ministre en conviendra avec nous : rares ont été les occasions, dans l’histoire du Québec, où l’ampleur des surplus budgétaires à notre disposition nous a permis d’édicter de véritables choix de société. Avec des revenus anticipés – de l’ordre de six milliards de dollars pour les huit premiers mois de l’année en cours avant le versement au Fonds des générations – qui dépassent largement les dépenses de l’État, notre gouvernement se retrouve actuellement en excellente posture pour poser les assises du Québec que nous souhaitons collectivement.

C’est dans cette situation économique plus qu’enviable que le ministre des Finances déposera, le 10 mars prochain, son deuxième budget.

Certains nous rétorqueront à coup sûr que le Québec a des obligations en matière de remboursement de la dette publique. Les versements au Fonds des générations ont pourtant permis d’atteindre la cible fixée de 45 % pour le ratio dette/PIB au cours du présent exercice budgétaire, soit six ans avant ce qui était prévu. Le gouvernement est donc passablement en avance dans l’atteinte de ses objectifs de remboursement de la dette. Considérant qu’il dégage des surplus considérables même après le versement au Fonds des générations, nous estimons que cette situation mérite de faire l’objet d’un véritable débat public.

Car nombreux sont les programmes du gouvernement, particulièrement en santé, en services sociaux et en éducation, qui peinent à se relever des années d’austérité imposées par le précédent gouvernement. Nous avions salué, lors du dernier budget, la décision du ministre Girard de rompre avec les années passées en prévoyant une croissance des dépenses supérieure à la hausse des coûts de système. Nous avions néanmoins émis d’importantes réserves à l’égard des prévisions de dépenses pour les cinq années à venir, lesquelles sont nettement en deçà de la croissance des coûts de système et nous font craindre un retour à l’austérité permanente.

Quand on prend conscience du manque criant de ressources en éducation, en petite enfance et en enseignement supérieur, des insuffisances constatées jour après jour par la Commission Laurent ou des interminables listes d’attente dans nos centres de santé, la population du Québec est en droit d’escompter un réel réinvestissement dans nos services publics.

Pour une transition juste
Nous saurons le 10 mars prochain si le gouvernement Legault prend au sérieux la menace des changements climatiques et notre engagement à réduire de 37,5 %, d’ici 2030, nos émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif ne sera pas atteint en se croisant les bras – ni les doigts d’ailleurs. Il requiert des gestes bien concrets de la part du gouvernement ainsi que les ressources budgétaires nécessaires. Le prochain budget doit faire une large place aux projets de transport collectif. Il doit soutenir les efforts attendus de nombreux secteurs industriels dans la réduction de leur empreinte écologique. Et, surtout, il doit s’assurer, notamment par l’entremise de soutien en matière de formation continue, que les travailleuses et les travailleurs ne feront pas les frais de cette nécessaire lutte aux changements climatiques.

La transition énergétique n’est pas le seul facteur qui bouleverse nos milieux de travail. Les changements technologiques entraînés par la numérisation et la robotisation de nos processus de production apportent leur lot de transformations de nos emplois. Le gouvernement doit s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne seront pas laissés pour compte en renforçant l’accès aux programmes d’éducation et de formation qualifiante. Les problèmes de rareté de main-d’œuvre rencontrés dans toutes les régions du Québec amplifient cette nécessité.

Enfin, le prochain budget du Québec doit pouvoir répondre aux aspirations de ceux et de celles qui sont au cœur de l’ensemble des missions de l’État. Les compressions budgétaires des années passées ont gravement alourdi leur charge de travail. Les conditions salariales bien peu compétitives rendent extrêmement difficile la capacité de chacun de nos établissements publics à attirer et à retenir la main-d’œuvre. Chaque jour, nos enfants, nos aînés et l’ensemble des citoyennes et des citoyens subissent les contrecoups du manque criant de personnel dans les écoles et les centres de santé et de services sociaux. Le gouvernement peut s’entêter à faire la sourde oreille : seul un sérieux coup de barre dans les conditions de travail et les conditions d’exercice des salarié-es du secteur public rendra ce dernier attrayant pour les travailleuses et les travailleurs. Espérons que le budget d’Éric Girard saura rompre avec les vœux de pauvreté de son collègue du Trésor.