12 % du personnel de soutien scolaire fréquente les banques alimentaires

Sept mille personnes ont rempli le sondage, soit 20 % de nos membres. Et les résultats sont accablants : les employé-es de soutien scolaire vivent une grande précarité économique quotidienne et les offres salariales actuelles du gouvernement du Québec ne feront qu’aggraver cette situation.

Le 1er octobre, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) – principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec –, dévoilait les chiffres d’un sondage déployé auprès de ses 35 000 membres au cours du dernier mois afin de mieux connaitre leurs conditions de vie économique.

« Sept mille personnes ont rempli le sondage, soit 20 % de nos membres. Et les résultats sont accablants : les employé-es de soutien scolaire vivent une grande précarité économique quotidienne et les offres salariales actuelles du gouvernement du Québec ne feront qu’aggraver cette situation », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.

Voici les données que l’organisation syndicale juge alarmantes :

· 52 % des répondantes et des répondants affirment que leur emploi de soutien scolaire ne leur permet pas de combler leurs besoins de base mensuels comme le logement, l’alimentation, le chauffage et l’électricité ;

· 65 % des personnes répondantes sont mises à pied pendant la période estivale. De cette proportion, 39 % doivent occuper un autre emploi durant cette période afin de combler leurs besoins de base mensuels ;

· 19 % d’entre elles doivent occupent un autre emploi pendant l’année (excluant la période estivale) afin de pourvoir à leurs besoins de base mensuels ;

· 78 % déclarent vivre d’une paye à l’autre ;

· 12 % ont eu recours aux banques alimentaires dans la dernière année en raison de leur situation financière difficile ;

· Et finalement, 50 % des personnes interrogées soutiennent que dans la dernière année, elles n’ont jamais eu la capacité financière d’épargner pour des projets tels que la retraite ou les études des enfants tandis que 41 % d’entre elles ont répondu y être parfois parvenues.

« Ce que ces chiffres nous disent, c’est que les emplois en soutien scolaire sont sous-payés et extrêmement précaires. Qui veut venir travailler dans ces conditions? Et qui veut rester? On l’a vu dans les derniers mois, un autre sondage que nous avons effectué auprès des gens que nous représentons nous apprenait qu’environ 40 % d’entre eux songeaient à quitter le réseau scolaire en raison des mauvaises conditions de travail », déplore Mme Charland.

Des salaires qui, bien souvent, ne permettent pas de garder la tête hors de l’eau

Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, rappelle que les employé-es de soutien scolaire sont parmi les moins bien payés du secteur public. « Selon les dernières données à jour du Conseil du trésor, en 2020-2021, le salaire annuel brut moyen d’un employé de soutien scolaire était de 24 284 $, tous statuts d’emploi confondus (occasionnel, temps partiel, temps plein). Si on prend certains titres d’emploi plus précis, on parle de 17 503 $ pour les éducatrices en service de garde, de 36 282 $ pour les concierges, de 27 482 $ pour les secrétaires d’école, de 23 613 $ pour un ouvrier spécialisé comme un peintre, de 7 306 $ pour les surveillants d’élèves, de 18 785 $ pour les préposé-es aux élèves handicapés, de 11 891 $ pour les aides générales de cuisine, de 40 400 $ pour les techniciens en travaux pratiques. Les chiffres le disent ; on voit bien que ce sont des emplois sous-payés, précaires, souvent à horaires brisés. Et les offres gouvernementales sur la table en ce moment ne leur permettent pas de garder la tête hors de l’eau. Au contraire, c’est comme si on voulait les forcer à garder la tête sous l’eau », s’indigne le vice-président.

Les employé-es de soutien s’appauvrissent pendant que les membres du gouvernement s’enrichissent

Le premier vice-président de la CSN, François Enault, rappelle que la semaine dernière, plus de 100 000 travailleuses et travailleurs du secteur public ainsi que des gens qui les appuient étaient dans les rues de Montréal pour signifier au gouvernement du Québec de refaire ses devoirs.

« Depuis deux semaines, la tournée de consultation sur la grève a débuté et TOUS les syndicats qui ont tenu leur vote jusqu’à maintenant se sont prononcés en faveur de la grève. Et ce matin, on voit des chiffres comme ça, qui touchent des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui s’appauvrissent constamment. Pendant ce temps, les membres du gouvernement continuent de s’enrichir puisqu’ils se sont voté une hausse salariale de 30 % pour un an et de seriner que les offres salariales gouvernementales couvrent l’inflation. Mais rappelons que, malgré tout ce que peuvent dire Sonia LeBel et François Legault, l’inflation prévue par le ministre des Finances est de 16,4 % pour la période de 2022 à 2027, soit 7,4 % de plus que les offres gouvernementales présentement sur la table. Et rappelons également que le gouvernement s’est privé de milliards de dollars récemment avec ses baisses d’impôts et ses chèques de 500 $ aux ménages. Quand le gouvernement le veut, il trouve l’argent dont il a besoin. La pandémie en a été une démonstration éloquente. Ce qui nous amène à poser la question suivante : est-ce que la CAQ croit aux services publics ? À voir comment ils traitent les travailleuses et les travailleurs qui les donnent, ces services publics, on en doute de plus en plus », termine M. Enault.

Réforme Drainville : jamais trop tard pour bien faire

“Le projet de loi 23 ne fait pas le travail. Nous devons travailler ensemble pour faire de l’éducation une vraie priorité nationale. Le ministre Drainville doit prendre plus de mesures concrètes pour venir à bout du manque de personnel”, Katia Lelièvre.

Alors que l’étude du projet de loi 23 du ministre Drainville continue aujourd’hui à l’Assemblée nationale, la CSN réitère que, sous sa forme actuelleil va détériorer une situation déjà précaire à plusieurs égards dans le réseau de l’éducation. En clair, cette énième réforme est vouée à l’échec et rate sa cible.   

Au sortir de la pandémie, le Québec s’est retrouvé avec un réseau de l’éducation fragilisé : des élèves accumulant des retards scolaires et ayant de plus en plus de besoins particuliers, des inégalités sociales et scolaires qui s’accentuent, un personnel en nombre insuffisant et à bout de souffle ainsi qu’un accroissement de la détresse psychologique et de la violence. 

Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement et les services éducatifs, l’autonomie des enseignantes et des enseignants et le Conseil supérieur de l’éducation. C’est pourquoi nous demandons au ministre d’abandonner son projet de loi, à l’exception de la question de la collecte de données sur le réseau. 

CITATIONS 

– KATIA LELIÈVRE, vice-présidente de la CSN 

« Le projet de loi 23 ne fait pas le travail. Nous devons travailler ensemble pour faire de l’éducation une vraie priorité nationale. Le ministre Drainville doit prendre plus de mesures concrètes pour venir à bout du manque de personnel. Il faudra continuer à parler aux syndicats pour trouver des solutions pérennes et globales afin d’assurer un meilleur avenir à nos enfants. Pour cela, il faut notamment améliorer de façon notable les conditions de travail et l’organisation du travail pour faire en sorte d’attirer et de retenir le personnel. » 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY 

– FRÉDÉRIC BRUN, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

Il n’y a absolument rien dans le projet de loi 23 qui améliorera les conditions d’apprentissage des élèves. Et ça, les employé-es de soutien le savent parce qu’ils sont les yeux, les oreilles et les bras du réseau scolaire. Ils sont partout, tout le temps. Ils connaissent mieux que quiconque les problèmes actuels et sont en mesure d’identifier des solutions concrètes. Il est encore temps pour le ministre de les consulter réellement avant d’adopter une autre réforme vouée à l’échec. 

– CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). 

« Ce n’est pas en concentrant les pouvoirs entre les mains d’un ministre tout-puissant ou en créant un Institut d’excellence en éducation – calqué sur l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) dont les mantras sont la performance et la rentabilité – que le gouvernement va régler les problèmes des réseaux de l’éducation. L’approche centralisatrice de la CAQ mine dangereusement la recherche, ses retombées et la diversité de ses points de vue. Elle impose également des œillères à la profession enseignante, en démantelant le Conseil supérieur de l’éducation qui offre un regard critique et pertinent, de la maternelle à l’université. »  

– DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

« Le projet de loi 23, dans sa mouture actuelle, brime l’autonomie universitaire et la liberté académique des professeur-es, deux conditions pourtant essentielles à l’accomplissement de la mission des établissements d’enseignement supérieur. Pire encore, ce projet de loi vient ouvrir la porte à diverses formes d’ingérence de la part du ministre et du gouvernement au niveau du contenu des programmes universitaires et de la recherche en éducation. Le ministre doit impérativement refaire ses devoirs en consultant et en impliquant concrètement les acteurs du milieu de l’enseignement supérieur. » 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université. 

 

Les employé-es de soutien méritent plus que des mercis!

Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles.

« Le personnel de soutien dans nos écoles, nos cégeps, et nos universités joue un rôle de premier plan dans le cheminement éducatif des élèves et des étudiantes et étudiants. Ces travailleuses et ces travailleurs méritent grandement qu’on souligne leur apport essentiel aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, non seulement aujourd’hui, mais aussi toute l’année», lance Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. L’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les établissements d’enseignement à travers le Québec tient à profiter de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, instaurée en 1999 par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), pour sommer le gouvernement de reconnaître enfin à sa juste valeur le travail accompli par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes.

Une reconnaissance concrète et nécessaire
Les employé-es de soutien en éducation sont parmi les moins bien rémunérés des services publics. Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles. « Dans le secteur public, ce que le gouvernement met sur la table présentement, c’est 9 % sur cinq ans, alors que l’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022. Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs se seront appauvris d’au moins 7,4 %. Et les choses ne s’annoncent guère mieux du côté de Concordia, alors que l’Université annonce des compressions et prépare le terrain pour déposer des offres qui, assurément, ne répondront pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. C’est inacceptable! »,  soutient Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN).

Une pénurie qui fait de plus en plus mal
Cette année plus que jamais, le nombre de postes d’employé-es de soutien vacants explose dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN), une chose est claire : sans des améliorations notables aux conditions de travail et aux conditions salariales de ces travailleuses et de ces travailleurs essentiels au bon fonctionnement des établissements d’enseignement, la pénurie perdurera et les conséquences sur la population étudiante et sur l’ensemble du personnel s’aggraveront. « Avec les problèmes de recrutement et les nombreux départs d’employé-es d’expérience, les bris de service se multiplient. La surcharge de travail est terrible pour celles et ceux qui sont toujours en poste. Et, au bout du compte, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiantes et étudiants qui se dégradent. Il faut que ça change. Nous devons prendre soin de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui sont toujours là pour soutenir nos enfants et nos jeunes dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur », conclut M. Bastarache.

Qui sont-ils? Qui sont-elles?
Trop souvent dans l’ombre, les employé-es de soutien sont pourtant, la plupart du temps, les premières et les dernières personnes qui interagissent avec les élèves et les étudiants chaque jour. Les éducatrices en services de garde, les techniciens en travaux pratiques, les techniciennes en éducation spécialisée, les surveillants d’élèves, les agentes administratives, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en organisation scolaire, les ouvriers spécialisés, les concierges, les secrétaires, les techniciens en informatique et tous les autres membres du personnel de soutien se dévouent, au quotidien, à créer les meilleures conditions d’apprentissage possibles pour toutes et tous.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien en éducation au Québec. Elle défend les droits de plus de 40 000 employé-es de soutien dans les écoles, les cégeps et les universités.

Déclarations du gouvernement : le Front commun attend la suite

” Nous attendons de voir si ce que Mme LeBel annonce dans l’espace public se traduira concrètement en mouvements significatifs aux tables de négociation. Ce n’est pas la première fois qu’elle fait de telles déclarations. Rappelons qu’elle voulait aussi régler la négociation avant juin dernier! “

Le Front commun prend acte des déclarations de la présidente du Conseil du trésor ce matin et rappelle qu’après près d’un an de négociations, la balle est dans le camp du gouvernement.

« Nous attendons de voir si ce que Mme LeBel annonce dans l’espace public se traduira concrètement en mouvements significatifs aux tables de négociation. Ce n’est pas la première fois qu’elle fait de telles déclarations. Rappelons qu’elle voulait aussi régler la négociation avant juin dernier! Le gouvernement nous a annoncé qu’il allait effectuer un exercice de priorisation en premier. Nous prendrons la mesure de son exercice à ce moment-là.

Mais il est clair pour nous que les offres ciblées par le gouvernement devront être celles d’un employeur de choix et qu’elles doivent permettre d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique. Nous l’avons dit à plusieurs reprises depuis deux semaines, et la situation demeure la même aujourd’hui en dépit des déclarations de Mme LeBel : les attentes de nos membres sont grandes, très grandes. C’est leur voix et leurs demandes que nous portons. Et au-delà des priorités gouvernementales, on doit améliorer les conditions de l’ensemble des catégories de personnel des réseaux. L’heure est donc effectivement aux choix pour le gouvernement, et la balle est dans son camp. Nous l’invitons à éviter les opérations de chantage, mais plutôt à puiser dans sa réserve de courage pour s’occuper de son monde. Le message était clair samedi dans la rue », de réagir les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives sont échues depui le 31 mars 2023.

Pour bien comprendre la négociation : https://www.frontcommun.org/.

La CSN réclame une meilleure formation pour la sécurisation culturelle des Autochtones

« La CSN demande aujourd’hui au gouvernement de revoir cette formation, en collaboration étroite avec les Autochtones, de façon à mieux outiller concrètement les travailleuses et les travailleurs. Il faudra par ailleurs étendre cette nouvelle formation à tous les services publics », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation du 30 septembre est non seulement la commémoration des victimes des pensionnats, mais aussi une occasion d’avancer vers une réelle réconciliation.

Pour vraiment nous réconcilier avec les 11 nations autochtones du Québec, nous devons notamment nous assurer que l’ensemble des services publics soit rendu de façon à assurer leur sécurisation culturelle. Or, selon des leaders autochtones, la formation de 90 minutes qui est déjà donnée dans le réseau de la santé est insuffisante et inadéquate. Elle ne reconnait pas le Principe de Joyce ni le racisme systémique. Elle ne permet pas d’atteindre l’objectif du projet de loi 32, qui vise justement la « sécurisation culturelle » des Autochtones au sein du réseau de la santé et des services sociaux.

« La CSN demande aujourd’hui au gouvernement de revoir cette formation, en collaboration étroite avec les Autochtones, de façon à mieux outiller concrètement les travailleuses et les travailleurs. Il faudra par ailleurs étendre cette nouvelle formation à tous les services publics », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le secteur de l’éducation, par exemple, touche les enfants autochtones au quotidien.

Une grande partie du contenu de la formation offerte dans la foulée du drame de Joyce Echaquan porte sur l’histoire. Des Autochtones y expriment aussi certaines demandes, mais cette section de la formation pourrait aller plus loin, en incluant notamment des exemples adaptés aux différents services publics. « Ça manque d’outils concrets pour celles et ceux qui ne veulent pas reproduire les erreurs du passé dans leurs pratiques quotidiennes avec les Autochtones », ajoute la présidente de la CSN.

Exposition d’un artiste atikamekw à la CSN

Toujours dans l’optique qu’il faut apprendre pour se réconcilier, la CSN organise à Montréal une exposition d’œuvres de Terry Randy Awashish, un artiste atikamekw de la communauté d’Opitciwan. La démarche de Terry a été fortement influencée par son arrivée à Montréal. Ayant grandi et vécu une grande partie de sa vie dans sa communauté, le territoire de ses ancêtres a toujours été son principal sujet. L’une des œuvres de l’exposition porte spécifiquement sur les pensionnats et leurs répercussions sur les enfants autochtones et leurs familles. L’œuvre intitulée Apita cetin, ce qui signifie Entrouverte, illustre une plume de la taille d’un enfant de sept ans, soit l’âge habituel où ils étaient amenés en pensionnat, parfois même plus jeune.

L’exposition est gratuite et en accès libre dans le hall d’entrée de l’édifice de la CSN à Montréal, situé au 1601, avenue De Lorimier, du 26 septembre au 3 octobre. Toute la population est la bienvenue.

À propos

La CSN compte huit fédérations et 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité, notamment en santé et services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur.