Des pantalons de camouflage pour protester contre les horaires

Des pantalons de camouflage seront portés tant qu’un horaire décent ne sera pas trouvé.

Les 170 constables, inspecteurs et inspectrices de la STM n’acceptent pas les horaires coupés en deux que la direction tente d’imposer à la table de négociations pour le prochain contrat de travail.

« Ce serait totalement inacceptable de devoir cesser de travailler pendant 2 heures en plein milieu de notre journée. Commencer à 6h30 et finir à 18h30 nuit grandement à la conciliation famille-travail », insiste Kevin Grenier, président de la Fraternité des constables et inspecteurs de la STM (CSN). Ce dernier précise que la plage horaire citée plus haut ne donne que 40 heures payées par semaine. Des pantalons de camouflage seront donc portés tant qu’un horaire décent ne sera pas trouvé. Il s’agit là d’un moyen de pression légal qui a été voté par les membres.

La STM insiste, pour le moment, pour imposer des horaires qui ne sont pas absolument nécessaires pour que ça fonctionne. La preuve, la sécurité est assurée dans le métro en ce moment et ces horaires coupés ne sont pas en vigueur.

« On ne comprend pas pourquoi la STM demande maintenant une médiation au ministère du Travail simplement en citant nos pantalons de camouflage en exemple. C’est comme s’ils n’acceptaient pas de négocier dès que nos membres exercent leur liberté d’expression », souligne Kevin Grenier. Ce dernier enjoint la STM à recommencer les négociations dès que possible. La Fraternité a d’ailleurs déjà proposé des solutions pour les horaires.

La Fraternité déplore, par ailleurs, que la STM rejette du revers de la main notre proposition de patrouille à vélo pour faciliter les déplacements dans les bains de foule et ainsi assurer une meilleure sécurité auprès de la clientèle. Il faudrait que la STM montre un peu plus d’ouverture à des propositions qui sont pourtant adaptées à la société d’aujourd’hui. Cette patrouille répond en tout point au plan stratégique 2020-2025 de la STM.

Une décision qui respecte les employé-es

Ce qui guide toujours notre action, c’est la volonté des travailleuses et des travailleurs. Avec une décision comme celle-ci, les succursales auront le libre choix de rejoindre l’organisation syndicale qui saura le mieux les défendre.

Suite à la décision rendue ce matin par le Tribunal administratif du travail sur le rejet des accréditations régionales demandées par le SCFP, la CSN poursuit sa campagne de syndicalisation dans l’ensemble des succursales de la SQDC.

« Ce qui guide toujours notre action, c’est la volonté des travailleuses et des travailleurs. Avec une décision comme celle-ci, les succursales auront le libre choix de rejoindre l’organisation syndicale qui saura le mieux les défendre » s’est exclamé Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employé-es de la SQDC-CSN (SEE-SQDC-CSN). « Moi, j’ai choisi la CSN parce que c’est au sein de cette centrale que notre voix est entendue et respectée, et j’invite les autres succursales à se joindre à nous » a-t-elle rajouté.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14$ de l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18$ de l’heure » a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons.

La CSN représente actuellement les succursales de Mascouche, Trois-Rivières, Peel et Marché Central, en plus d’avoir déposé des requêtes pour représenter les succursales de Chicoutimi, Ste-Foy et Saint-Georges-de-Beauce.

Pour information
Camille Godbout
Service des communications de la CSN
514 809-7940

 

Ville de Mont-Tremblant – Abolition du service local de police et du centre d’appels : Les employés sont inquiets

La décision de la Ville de remettre en question pour des impératifs budgétaires ce service de qualité, qui répond sans aucun doute aux besoins de la population, nous laisse perplexes et nous inquiète.

La Ville de Mont-Tremblant procédera, sous peu, à des consultations publiques pour transférer son service de police municipal par celui de la Sûreté du Québec. « Si, au terme de ces consultations, le Conseil de ville va de l’avant, les policiers municipaux pourront être remplacés par des policiers provinciaux et près d’une vingtaine d’employés de la Ville de Mont-Tremblant, répartiteurs et secrétaires du service 911 perdront leur emploi ou seront relocalisés dans d’autres villes », déplore Kuang Selao, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN). « Faut-il rappeler que ces policiers et employés sont, pour la plupart, des citoyens qui participent à l’économie locale et qu’aussi, ils possèdent une connaissance remarquable du milieu, du réseau routier, de la culture de la région et de ses besoins? » d’ajouter Kuang Selao.

Un service de qualité, à l’écoute de la population, au sein de la communauté

Mis en place en 2001, le service 911 a, depuis lors, reçu la certification de niveau 1 garantissant de courts délais de réponse, la connaissance du terrain et la qualité du service offert. Par connaissance du terrain, sur un territoire comme celui de Mont-Tremblant, il faut aussi, par exemple, prendre en considération les secteurs qui sont connus de manière spécifique par les résidents et qui, souvent, répondent à un nom différent.

« La décision de la Ville de remettre en question ce service de qualité qui répond sans aucun doute aux besoins de la population, pour des impératifs budgétaires, nous laisse perplexes et nous inquiète; il s’agit d’une approche à courte vue » affirme André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

« Non seulement l’apport positif d’un service de police de proximité et d’un centre d’appels local est ignoré, mais l’impact économique et les conséquences humaines de la perte de ces emplois ne peuvent être passés sous silence. Des familles devront inévitablement faire le difficile choix de quitter la région. Nous nous attendions à plus, d’une ville prospère, il va sans dire. Mont-Tremblant a la possibilité de donner l’exemple et son administration devrait comprendre que la prospérité ne passe pas seulement par l’investissement dans des infrastructures, mais aussi par le bien-être de ses citoyens » s’indigne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN).

Consultations publiques les 1er et 2 novembre : le syndicat invite la population à défendre son service local

Il s’agit d’un enjeu majeur pour le syndicat et les travailleuses et travailleurs du service de police ou du centre d’appels, mais tout autant pour la population en général. Le syndicat invite donc les citoyens de Mont-Tremblant à participer en grand nombre aux consultations publiques qui se tiendront vendredi 1er novembre à 19 heures et samedi 2 novembre 2019 à 10 heures.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN) représente une centaine de cols blancs et de cols bleus à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des Laurentides (CSN), à Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour information
Abdel Hamdi Fédération des employé-es de services publics 514 895-1326

La vérité sur le secteur public

Alors que s’achève la consultation des 150 000 membres du secteur public de la CSN sur les demandes à formuler en vue des prochaines négociations, et à quelques semaines du dépôt des cahiers de revendications auprès du gouvernement, les fédérations réunies au sein du Comité de coordination des secteurs public et parapublic (CCSPP), soit la FEESP, la FNEEQ, la FP et la FSSS, lancent une campagne de sensibilisation aux réalités des travailleuses et des travailleurs des services publics.

La campagne Ben voyons !, développée sous la forme d’un jeu-questionnaire, se déploiera sur plusieurs semaines par un affichage massif dans l’espace public, par une opération de visibilité via le microsite www.benvoyons.quebec, ainsi que par une offensive sur les médias sociaux. Elle vise principalement à poursuivre l’opération de démystification du travail fait quotidiennement par les employé-es de l’État, une opération menée par la CSN depuis plusieurs années. « Les mythes sur le secteur public ont la vie dure. Ils font partie des sujets de prédilection de plusieurs chroniqueurs et sont encore propagés par certains politiciens. Nous devons encore, malheureusement, remettre les pendules à l’heure quant aux réelles conditions de vie de celles et ceux qui soignent, éduquent et accompagnent la population, et qui répondent à ses besoins », explique Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable des négociations du secteur public.

La campagne vise aussi à outiller les membres, afin qu’ils puissent répliquer aux propos erronés et parfois désobligeants qui peuvent être tenus par des personnes de leur entourage. L’opération Ben voyons !, en parlant entre autres de surcharge et de précarité, s’attaque notamment aux mythes des salaires supposément exorbitants du secteur public et de la fameuse sécurité d’emploi. Avec des questions simples et des réponses surprenantes qui mettent de l’avant des faits encore méconnus sur les conditions de travail et les conditions salariales du personnel des services publics, la CSN jette donc ainsi, dès maintenant, les bases de son argumentaire pour la négociation qui s’amorce.

Le gouvernement du changement, vraiment ?
Bien que certains aient pu espérer que les troupes de François Legault, après avoir été élues en promettant du changement, s’inscrivent dans un réel exercice de restauration et de mise en valeur des services à la population, il n’en est rien. À peine un an après son élection, voilà que le gouvernement caquiste semble vouloir jouer dans le même film que son prédécesseur libéral. En septembre dernier, malgré des surplus budgétaires historiques de près de huit milliards, François Legault a tenu à informer les quelque 500 000 travailleuses et travailleurs des services publics que les coffres de l’État seraient vides lorsque viendrait le temps d’injecter de l’argent dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et dans les organismes gouvernementaux. Alors qu’il disait vouloir réparer les dégâts causés par des années de compressions budgétaires, il semble bien que ses lubies (maternelles 4 ans, troisième lien à Québec, etc.) l’aient emporté sur les autres considérations.

« Les surplus appartiennent aux Québécois ; ils n’appartiennent pas aux groupes de pression ; ils n’appartiennent pas aux syndicats », répète le premier ministre depuis quelques semaines. C’est aussi à cette ligne de communication que la campagne Ben voyons ! répond ; une ligne des troupes caquistes qui, tout en étant méprisante pour le personnel des réseaux, semble être l’argument phare du gouvernement en vue des prochaines négociations. « Que dit monsieur Legault lorsqu’il s’exprime ainsi ? Que ses propres employé-es ne sont pas des citoyennes et des citoyens à part entière ? Pourtant ils paient des impôts, comme tout le monde, et ils contribuent grandement à la vie économique du Québec, particulièrement dans les régions, où ils forment une part importante de la population active », ajoute Caroline Senneville.

La question du nécessaire réinvestissement est aussi abordée par la campagne, sous l’angle de la crise dans les réseaux. Les travailleuses et les travailleurs des établissements de santé et de services sociaux, d’éducation et des organismes gouvernementaux sont, encore aujourd’hui, les personnes les plus touchées par les conséquences désastreuses de la gouvernance libérale. Ils ont vécu doublement les effets de l’austérité : d’abord en subissant, comme l’ensemble de la population, la diminution de l’accessibilité à divers services et, ensuite, en voyant leurs conditions de travail se détériorer gravement.

Le secteur public étant le plus important secteur d’emploi au Québec, les conditions de travail et les salaires qui y seront négociés au cours des prochains mois influenceront l’ensemble du marché du travail québécois. C’est pourquoi les fédérations du CCSPP mettent dès maintenant leurs énergies à convaincre la population du bien-fondé de leurs revendications et invitent l’ensemble des membres de la CSN à prendre part à la campagne Ben voyons !

Plessisville – Entente de principe acceptée

Le lundi 7 octobre en début de soirée, les membres du Syndicat national des employés municipaux de Plessisville (CSN) étaient réunis en assemblée générale pour se prononcer sur l’entente de principe intervenue le 12 septembre dernier entre le comité syndical de négociation et l’employeur. Les membres se sont prononcés à 93% en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de cinq ans, le contrat de travail entrera en vigueur au 1er janvier 2020. Il prévoit entre autres :

  • des hausses de salaire totalisant 10% sur cinq ans;
  • une indexation de l’ensemble des primes prévues à la convention collective;
  • un rehaussement du nombre d’emplois permanents;
  • une augmentation de la contribution de l’employeur au REER des salariés;
  • un élargissement des horaires d’été à quasi l’ensemble des salariés autrefois offerts seulement aux employées de bureau;
  • une extension de la période dite estivale.

Pour le président du syndicat, monsieur Martin Lacroix, l’ambiance fut cordiale et respectueuse à la table de négociation et les pourparlers ont permis de réaliser l’essentiel des objectifs qui avaient été confiés au comité de négociation par les membres du syndicat. La négociation n’aura duré que deux jours et demi et les deux parties n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.