L’information aux membres, plus essentielle que jamais !

Dire que nos vies ont été chamboulées du jour au lendemain le 13 mars 2020 relève maintenant du cliché. À un degré ou un autre, c’est pratiquement tous les syndicats qui ont dû compenser la perte de liens directs avec les membres, occasionnée par le confinement, le recours au télétravail ou encore les mises à pied, en revoyant leurs moyens de communications.

Quelques syndicats partaient par contre avec une petite longueur d’avance… Que ce soit en fonction de la composition démographique de leur groupe ou encore par la nature du statut d’emploi de leurs membres, certains syndicats n’ont pas eu à tout réinventer.

« On était prêts! », lance d’emblée Alissa Chalifour, monitrice de parc et militante au sein du syndicat des loisirs de Laval. Son syndicat était bien en selle sur les médias sociaux pour affronter les défis de la pandémie. Les 1200 membres sont pour la vaste majorité de jeunes étudiants, d’une moyenne d’âge d’environ 19 ans, qui travaillent dans une multitude de parcs, de piscines et d’autres installations récréatives.

Malgré tout, des ajustements ont été nécessaires. « On avait déjà pas mal de monde sur Facebook, mais on s’est rendu compte que pour les plus jeunes, c’était difficile de les rejoindre sur cette plateforme, affirme-t-elle. On a dû s’ajuster et s’installer sur Instagram afin d’être sûrs de pouvoir rejoindre efficacement les moins de 25 ans. »

Mais cette présence sur les médias sociaux n’est pas suffisante, reconnait-elle. La pandémie a rendu particulièrement difficiles les rencontres d’accueil avec les nouveaux membres. « Il faut établir le contact rapidement. On veut qu’ils sachent qu’on est là pour eux, surtout avec la période intense de l’été qui commence. »

« On a créé un monstre! »

Un survol rapide des médias sociaux fait réaliser à quel point les syndicats se sont approprié les capsules vidéo comme outil d’information auprès des membres.

« On a créé un monstre! », rigole Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employé-es du transport public du Québec métropolitain. « Maintenant, tout le monde veut des vidéos tout le temps! Facebook, c’est pareil, on a créé un monstre là aussi! » Au-delà des blagues, Hélène se réjouit du succès de la page Facebook de son syndicat, créée peu de temps avant la pandémie. « Sur les 1000 membres qu’on représente, 900 sont maintenant inscrits à notre page Facebook. Mais on continue quand même de tout envoyer par courriel afin de s’assurer de rejoindre tout le monde. »

« C’est le contact avec les membres qui nous manque, de pouvoir aller dans les établissements », affirme de son côté Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, actuellement en négociation avec Québec. « On ne pouvait plus faire de tournée, il a fallu faire évoluer nos communications. »

Le syndicat a produit des capsules vidéo pour tenir les membres informés des négociations et des moyens de pression à mettre en place. Et le groupe Facebook du syndicat national a vu son nombre de membres grimper tout au long de la pandémie, pour en atteindre aujourd’hui plus de 1100. « On rejoint directement 40, 45 % des membres de cette façon, mais ça, c’est sans compter les groupes de chacune de nos 17 sections locales, qui relaient nos publications. Au total, on en rejoint beaucoup plus », explique Mathieu. Les moyens plus traditionnels n’ont pas été abandonnés pour autant : les info-négos continuent d’être relayés aux responsables de chaque établissement qui les impriment et en assurent la distribution dans les milieux de travail.

La majorité des militantes et militants rencontrés en marge du 28e Congrès de la FEESP-CSN conviennent que les syndicats doivent maintenir plusieurs canaux de communication afin de rejoindre un maximum de membres. « C’est pas tout le monde qui est à l’aise avec les ordis! », affirme Stephen Gauley, chauffeur pour les Autobus La Sapinière en Estrie. « Le territoire desservi par les membres de mon syndicat est très vaste. On a dû fonctionner avec les mécanismes de l’employeur : il y a des gens qui apportent le courrier aux chauffeurs sur une base régulière, on s’en est servi pour rejoindre nos membres. »

Responsable du secteur transport scolaire à la fédération, Stephen a dû passer de longues heures sur les médias sociaux pour répondre aux nombreuses questions soulevées par les conducteurs et conductrices d’autobus scolaires. « J’essayais de répondre au meilleur de mes capacités. Mais le problème, ce sont les dérapes, surtout celles des chauffeurs qui ne sont pas syndiqués CSN. Tu finis par les reconnaître, pis le monde finit par faire la part des choses aussi. »

« Faut vivre avec… », laisse-t-il tomber en guise de conclusion.

Le congrès est lancé !

C’est par une vibrante démonstration de l’omniprésence des membres de la FEESP-CSN dans la société que sa présidente, Nathalie Arguin, a ouvert le 28e Congrès de la Fédération des employées et employés de services publics aujourd’hui.

« Ce congrès s’ouvre alors que nous voyons enfin une éclaircie en ce qui concerne la situation sanitaire. C’est dans cette optique que nous avons abordé la préparation de ce congrès : regardons en avant! », a déclaré d’emblée Nathalie Arguin.

Malgré ce souhait, la présidente de la fédération n’a pu s’empêcher de souligner l’ampleur du travail accompli par les membres au cours des derniers mois et de l’immense dévouement dont ils ont fait preuve pendant cette période des plus difficiles. Elle a d’ailleurs rappelé que « pratiquement l’ensemble des secteurs de la FEESP sont devenus des “services essentiels” pendant la pandémie », les travailleuses et les travailleurs ayant continué à maintenir les services à la population « en allant travailler la peur au ventre, devant les risques inconnus de la COVID-19. Et les militantes et militants syndicaux que vous êtes étiez là pour les soutenir! ».

Que ce soit dans les milieux scolaires, au sein des services municipaux ou encore en matière de transport et de sécurité publique, « les membres de la FEESP étaient là pour trouver des solutions alors qu’il n’y en avait pas! », a rappelé la présidente de la fédération. En effet, alors que les ministères, la CNESST, la santé publique et d’autres organismes se lançaient la balle, ce sont les travailleuses et les travailleurs de services publics qui ont dû faire preuve d’imagination et de résilience pour trouver les solutions les plus appropriées en cette période mouvementée, notamment en matière de santé et de sécurité au travail.

Nathalie Arguin a, par ailleurs, salué la très grande disponibilité des militantes et des militants des différents syndicats, des élu-es et des salarié-es qui ont su surmonter les défis du télétravail syndical afin d’organiser assemblées générales, séances de formations et autres rencontres virtuelles nécessaires au maintien des services auprès des membres de la fédération.

🎥 Pour visionner le discours ‘ouverture 👉 https://www.facebook.com/watch/?v=1120787525096742

Un horaire chargé

Après avoir adopté les états financiers du dernier mandat de la fédération, les 400 congressistes prenant part au congrès devront adopter jeudi la proposition budgétaire des trois prochaines années. Ils auront également à élire les membres qui siégeront au comité exécutif de la fédération, de son bureau fédéral ainsi que de nombreux comités de travail.

Les délégué-es auront également à débattre et à adopter les orientations proposées par le comité exécutif de la fédération pour son prochain mandat. Des séances de travail en ateliers permettront aux membres de se prononcer sur les enjeux de santé et sécurité au travail, de télétravail, de mobilisation et de vie syndicale ainsi que ceux reliés à la relance post-COVID. Les congressistes auront également l’occasion d’échanger cette semaine sur deux dossiers chauds de l’actualité politique : les négociations des membres du secteur public ainsi que la réforme des lois en matière de santé et sécurité au travail.

Le 28e Congrès de la FEESP-CSN se conclura vendredi avec l’installation des nouveaux officiers et officières de la fédération.

 

 

 

Plus de 400 participants à l’ouverture du 28e Congrès de la FEESP-CSN

Le 28e Congrès de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui réunit jusqu’à vendredi 400 participantes et participants, a été lancé aujourd’hui en mode virtuel sous le thème « Essentiel-le-s plus que jamais! ».

Les 65 000 membres FEESP-CSN œuvrent au quotidien auprès de la population, notamment dans les secteurs municipal, de l’éducation, du transport public, scolaire et de marchandises, de la sécurité du public et des organismes gouvernementaux.

« Ces travailleuses et ces travailleurs ont un rôle si indispensable que pratiquement tous les secteurs de la fédération ont été déclarés “services essentiels” au cours de la pandémie », a rappelé la présidente de la fédération, Nathalie Arguin, lors de son mot d’ouverture.

Que ce soit dans les milieux scolaires, au sein des services municipaux ou encore en matière de transport et de sécurité publique, « les membres de la FEESP étaient là pour trouver des solutions alors qu’il n’y en avait pas! », a rappelé la militante syndicale. Pendant que les ministères, la CNESST, la santé publique et d’autres organismes se renvoyaient la balle, ce sont les travailleuses et les travailleurs de services publics qui ont dû faire preuve d’imagination et de résilience pour trouver les solutions les plus appropriées afin de maintenir les services à la population, et ce, de façon sécuritaire pour toutes et tous. »

Au cours de la semaine, les congressistes auront à débattre et à adopter les orientations soumises par le comité exécutif de la fédération ainsi que la proposition budgétaire pour le prochain mandat. Des séances de travail en ateliers permettront aux membres de se prononcer sur les enjeux de santé et sécurité au travail, de télétravail, de mobilisation et de vie syndicale, ainsi que ceux reliés à la relance post-COVID. Les délégué-es auront également l’occasion d’échanger cette semaine sur deux dossiers chauds de l’actualité politique : les négociations des membres du secteur public ainsi que la réforme des lois en matière de santé et sécurité au travail.

Le 28e Congrès de la FEESP-CSN se conclura vendredi avec l’installation des nouveaux dirigeants et dirigeantes de la fédération.

28e Congrès : la FEESP affiche ses couleurs en vue de son congrès de juin

À un mois de son instance triennale, la FEESP dévoile le thème et le visuel de son 28e congrès qui se tiendra cette année en mode virtuel du 8 au 11 juin prochain.

La fédération a opté cette fois-ci pour le slogan “Essentiel•le•s plus que jamais” qui se veut une manière de souligner le travail indispensable des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui y sont affiliés.

“La pandémie dans laquelle nous sommes plongés depuis plus d’un an maintenant aura révélé le caractère éminemment essentiel des 65 000 employé-es des services publics que nous représentons, a affirmé la présidente de la FEESP, Nathalie Arguin. À l’aube de notre congrès, nous souhaitions mettre en lumière le travail trop souvent méconnu mais combien nécessaire effectué par nos membres en braquant le projecteur sur tous ceux et celles qui assurent au quotidien la prestation des services à la population du Québec.”

“Nous le savons, ces membres, dont la vaste majorité a été durement touchée par la crise sanitaire qui perdure – sans parler de la négociation du secteur public qui s’étire pour bon nombre d’entre eux – méritent plus que jamais d’être encouragés et mis en valeur, d’où notre slogan. De plus, avec notre visuel, nous souhaitions mettre en évidence que nos membres, en plus d’être au cœur de la prestation des services à la population, sont aussi des travailleuses et des travailleurs qui ont le cœur à l’ouvrage.”, a poursuivi la présidente de la fédération.

Lors de ce 28e congrès, quatre grandes orientations seront soumises aux quelque 400 délégué-es réunis : la santé et la sécurité au travail, la vie syndicale et la mobilisation, le télétravail et la relance post-COVID. Les délégué-es devront également adopter une proposition budgétaire pour l’exercice du prochain mandat. Le congrès prendra fin le vendredi 11 juin avec l’installation des dirigeantes et dirigeants du comité exécutif et du bureau fédéral de la FEESP-CSN.

Rappelons que la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans de multiples secteurs d’activités, tels que l’éducation, le transport, l’énergie, l’environnement, la sécurité, les sociétés d’État, ainsi que les milieux municipal et communautaire.

Le Regroupement des traversiers CSN prêt à exercer la grève cet été !

Le Regroupement des traversiers affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) annonce un été chaud par son intention d’exercer la grève, si les négociations concernant le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 mars 2020, n’avancent pas.

« Nos syndicats ont voté très fortement en faveur d’un mandat de grève de cinq jours, à exercer au moment opportun. Considérant que nous sommes trois syndicats au sein du regroupement, nous avons donc 15 jours en banque et nous allons cibler des moments très précis pour exercer nos mandats de grève au cours de l’été », disent d’une même voix Patrick Saint-Laurent et Émilie Bourgie-Côté, tous deux porte-parole du Regroupement des traversiers CSN.

« Nos membres sont en faveur de cette grève, parce que notre structure salariale date d’une autre époque! Elle est plus basse que celles actuellement en vigueur dans les autres secteurs, tant public que parapublic. Nous assurons un service fondamental aux citoyens, mais les salaires ne sont pas au rendez-vous, et ce, depuis bien des années », reprennent-ils.

« Cette réforme nécessaire relève d’une double responsabilité, celle de la Société des traversiers du Québec et celle du Secrétariat du Conseil du trésor. Ils doivent prendre acte des problèmes d’attraction et de rétention du personnel et faire les efforts nécessaires pour régler cette importante problématique », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN).

Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.